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— Même avec plusieurs écoutes, je n'arrive pas à trouver la moindre chose qui ne me plaît pas.

Son expression change du tout au tout.

— Hé! J'ai vraiment cru que tu avais trouvé un truc qui n'était pas bien! Pourquoi as-tu écouté plusieurs fois, hein?

— Je ne suis pas habituée à donner mon avis sur une musique.

Il semble être dans ses pensées quelques secondes.

— Tu ne fais plus du tout de musique?

Je secoue la tête.

— Non. Je n'ai même plus le temps pour la danse.

Depuis toute petite, j'ai cumulé les genres de danses. J'ai commencé par le classique puis j'ai fais du moderne jazz. Au collège, je me suis mise au hip-hop puis au contemporain. À la fin du lycée, je faisais encore du hip-hop dans un studio, dans un groupe à l'école et je dansais dans ma chambre. Seulement lorsque je suis entrée dans les études supérieure pour devenir photographe, je m'y suis consacrée, abandonnant une de mes plus précieuses occupations. Le fait que j'ai fait face à un problème de santé a aidé à ce que je décroche. Ma tête a fait des siennes au milieu de ma troisième année de lycée. J'étais proche de la dépression. Au départ, je me réfugiais dans la danse, puis j'ai eu deux malaises car je ne dormais plus et faire du sport sans repos et sans énergie... ce n'est jamais intelligent.

— Hein? s'étonne mon interlocuteur, me sortant de mes pensées. Mais la danse c'était ta passion, avec la musique et la photographie.

— La photo est passée avant tout... je fais en souriant légèrement.

Je ne regrette pas vraiment mes choix. Ma santé m'a légèrement poussée à les faire mais j'ai toujours adoré la photographie. J'ai bossé dans un petit magasin de vêtements pratiquement mes deux dernières années de lycée et ma première année du supérieur pour me payer l'un des appareils photos professionnels les plus récents, il y a bientôt trois ans. Et cette année, mes revenus étaient trop justes pour me permettre de vivre indépendamment, alors j'ai travaillé, en plus de la photographie, commençant par une formation dans le restaurant d'un hôtel de luxe, lors de laquelle j'ai rencontré Luhan. J'ai dû oublié la photo lors des problèmes financiers de ma mère et de l'accident de Minoh.

— Tu as eu ton diplôme alors! Minoh ne m'en parlait plus.

Je souris tristement.

— Je n'ai pu faire que quelques mois en tant que photographe à temps plein. J'ai dû commencé un emploi dans la restauration pour payer mon loyer et aider notre mère à se sortir des dettes et des factures...

Yoongi me fixe, le visage impassible mais son regard noir en disait long. Il avait l'air... désolé? Ou peut-être triste? Je lui tape l'épaule.

— Hé, ne me regarde pas comme ça! J'ai encore mon appartement, ma mère va un peu mieux financièrement, et mon frère est dans une chambre pas tant désagréable à l'hôpital.

Je fixe l'épaule que j'ai frappé.

— En parlant d'hôpital et en te tapant l'épaule. Tu n'as plus du tout mal?

— Hein?

Je montre du menton son épaule.

— Tu sais, cet accident, à Séoul avant tes débuts.

— Tu changes de conversations si facilement... soupire Min Yoongi. Je n'ai plus mal depuis un moment. C'était y a quoi... sept ans?

Je hausse les épaules.

— Et là-haut? Ça va mieux? je demande en désignant sa tête.

— Et toi?

Je fronce les sourcils.

— De qu...

— Minoh m'a parlé de ta période noire...

— C'est du passé maintenant.

— On peut tout de même en parler Lee Ra.

Son ton était tranchant. Son regard l'était aussi.

— J'en ai assez parlé avec les gens qui me suivaient pendant ces mois là, Yoongi.

Il continue de me fixer, son regard sombre plongé dans le mien.

— Et ne retourne pas la question. Je m'intéresse vraiment à ta santé.

— Je vais bien Lee Ra. J'ai des amis et de la famille à Séoul maintenant, certains membres du groupe sont comme mes frères.

Je hoche la tête. Il semble sincère.

— Et puis, quand j'ai un problème, j'en parle à Namjoon ou à quelqu'un d'autre.

Il me regarde un instant.

— Ne t'en fais pas.

— Ouais, si tu le dis...

Il me donne un coup sur la tête.

— Exactement, puisque je te le dis. Je pourrais même t'appeler toi, si j'ai un soucis. Ton frère mettrait trop de temps à répondre.

Je souris.

— Je suis la remplaçante de mon frère en fait.

— Non. me contredit-il. Je ne ferais pas certaines choses que je fais avec lui avec toi et vice-versa.

— Je ne vais pas me risquer à savoir ce que tu fais avec Minoh.

Yoongi me lance un regard lourd de sous-entendus avant d'exploser de rire.

— Rien de très déplacé je t'assure.

Je regarde l'heure sur mon téléphone, que je n'avais pas sorti depuis l'hôpital. Trois messages et un mail. Je ne regarde pas ma boîte mail, sachant que c'est le dossier que Yuto m'a promis et ouvre le premier message.

De Jun Ki:

Lee Ra, Yoongi ne répond pas à son téléphone. Vous êtes encore à l'hôpital?

— Yugi, je crois que ton frère t'a spammé de messages.

Il fouille ses poches jusqu'à trouver son portable.

— Ah, il n'y a pas que lui. Entre Jun Ki, Hoseok et Jimin, je vais en entendre parler.

Il me montre son téléphone, affichant (6) à côté du nom de son frère, (13) devant le surnom "작은 지민" (signifiant petit Jimin) et le nombre (21) près d'un certain "하나님" (littéralement le Dieu) ajouté à une basket et une femme qui fait de la danse. Il y a d'autres notifications de messages, mais les plus nombreux sont ceux de ces trois là.

— C'est Jung Hoseok le Dieu? je demande en riant.

Il retourne son téléphone vers lui.

— Ouais. Il a changé son nom avant que je ne parte.

Yoongi commence à taper sur son téléphone.

— Hé! Tu aurais pu me dire que je te gênais! Tu as vu l'heure? Il est midi passé!

Je hausse les épaules.

— Je n'ai pas vu le temps passé, c'est tout.

Un idol dans ma ville (D-Town life)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant