Chapitre VI

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                       ~RÉVÉLATIONS ~
C’était étrange, dans les bras de Bakary, j’avais l’impression que cette tristesse s’était envolée, cet homme faisait tout son possible pour me distraire.

-Veux-tu qu’on aille plus loin dans la piscine ?

-Oui, j’aimerais bien !

Mon visage devint tout rouge, je ne comprenais pas pourquoi je me sentais en ce moment intimidée par lui.
J’osais à peine le fixer, lorsqu’il me conversait, mes yeux restait fixer sur cette eau paisible qui me procurait le plus grand bien.

-Bak, quelle est ma glace préférée ?

J’avais envie de rompre ce silence il n’était pas pesant, mais je ressentais ce besoin de lui faire la conversation d’apprendre plus à connaître mes goûts , à me redécouvrir .
Il garda le silence pendant un bon moment comme s'il était plongé dans des souvenirs avant de me répondre.

-Tu aimes beaucoup la glace caramel beurre salée de Ben&Jerry. Surtout lorsque tu étais triste, tu étais du genre à en prendre trois grands pots et à payer en petites monnaies comme si tu économisais pour t’acheter ta glace préférée.

J’aimais voir ce sourire jovial lorsqu’il parlait de ma personne, il était si bienveillant que je ressentais tout l’amour qu’il éprouvait envers moi.

-Tu as d’autres questions ? Finit-il par me questionner

-Quel est mon film préféré ? Quel métier je rêvais d’exercer ?

Il finit par me sourire puis me serra encore plus contre lui avant de s’enfoncer dans les profondeurs de la piscine, heureusement qu’il était grand sinon j’aurais déjà coulé.
Comme pour la première question , Bak était présent, mais ses pensées étaient loin, plongé dans ses souvenirs, il se mit à me répondre.

-Tu aimais beaucoup :" le temps d’un automne" ! Tu as même eu une amende lorsque tu as rendus ce film trois ans après son emprunt !
Concernant la profession que tu voulais exercer, ça à changé, à la maternelle, tu désirais être astronaute, au cours préparatoire, tu avais dit à la maîtresse que ton souhait était de devenir physicienne puis au lycée, tu avais postulé à Harvard afin d'entrer à la faculté de médecine.

Lorsqu’il me confia mes désirs, mes préférences, j’avais l’impression qu’on parlait de quelqu’un d’autre pour le moment aucun flash ni même souvenir me revint en mémoire.

-Et toi ? Tu désirais devenir quoi ?

-Petit, je voulais être archéologue, j’étais le genre de petit garçon qui était très influencé par les films ou séries regardés. J’aimais beaucoup le film “La Momie” et du coup, je pense que c’est pour ça que ce métier m’a attiré, puis après, j’ai souhaité devenir policier sans doute à cause du film BAD BOYS, je me sentais prêt à incarner ce flic sous couverture qui arrêterait les méchants et en grandissant j’ai juste voulu devenir joueur à la NBA. J’étais le meilleur dans l’équipe de basket-ball et il y avait beaucoup de sélectionneur qui désirait que j'intègre leur université !

Je fronçais les sourcils, j’avais appris par Madame GONZALEZ et Madame SANCHEZ qu’il était un homme d’affaire riche, mais elles ne m’avaient jamais mentionné cette histoire de basketteur professionnel.

-Pourquoi es tu devenu un homme d’affaires puissants?

-Les choses ont changé quand tu as eu cet accident ! J’ai choisi d’être plus disponible, car ce rêve s’est envolé lorsque tu as été plongé dans le coma. Au lycée, j’étais un connard, le gars frimeur, le chiant de service, je n'avais pas ce niveau de maturité, je croyais que le lycée, c’était la vraie vie, j’étais populaire, je me faisais remarquer, j’avais d’assez bonnes notes et bien entendu un avenir prometteur s’offrait à moi. La première fois que j’ai pris conscience que j’étais une merde fût à la fête où ton cœur s’est brisée, et le jour où j’ai compris que tu étais là femme de ma vie fût le jour où le proviseur est venu en cours et à annoncé à toutes nos classes l’accident qu’il y a eu.
Au début, devant ton casier où chez ta famille beaucoup de jeunes mettais des fleurs, les filles repartageaient, cherchaient des photos de toi avec elles lorsque vous étiez en classe où sorties scolaires, ce fut l’hypocrisie à l’état pure, celles qui souhaitaient avoir le plus de like ,de commentaires.
Puis, au fil des semaines, les autres ont repris leurs vies comme si tu n’avais jamais existé, comme s'ils avaient oublié cette terrible nouvelle qui s’était abattue dans notre lycée.
Savannah et moi, même si on n’était pas trop ami, parfois, on se croisait à l’hôpital lorsqu’on venait te rendre visite. Elle a été la seule à ne pas avoir été hypocrite, elle allait souvent fleurir la tombe de tes parents et faisait comme si tu étais juste endormie. Puis comme je t’ai déjà révélé elle à commencer à traîner avec de mauvaises personnes.

J’avais les larmes aux yeux, Bak m’embrassa sur les paupières et me promit de devenir un meilleur homme. Pour moi, il était déjà un bel homme, il avait changé et avait mûri, j’étais heureuse qu’un homme tel que lui s’intéresse toujours à moi.

-Bon, on va sortir de l’eau tes doigts sont tout fripés !

Je me mis à regarder ma paume de main puis mes doigts et rit, car c’était vrai, je n'avais pas l’impression, mais ça faisait au moins deux heures que nous étions là, tranquillement dans l’eau à ressasser le passé.
..
Je me trouvais dans mon lit, Bak avait décidé ou sans doute se sentait il obligé de part mon objection à ce qu’il dort dans une autre chambre de venir partager ma couche. Je me sentais bien et apaisée à ses côtés avant que je ferme les yeux, mon ténébreux, afro-américain me signifia que la décoratrice d’intérieur allait venir à la maison afin d’effecteur la tâte alloué.
Mes yeux se fermaient tout seul, je sombrais facilement dans les bras de Morphée puis je me réveillai en sursaut et entendis du bruit.

En ouvrant les yeux, je vis Bak revêtu de son costard, le téléphone portable en main, il se mit à parler durement à son interlocuteur puis se tourna pour enfin constater mon regard posé sur sa personne.

Après avoir raccroché, il me fit un baisé sur le front et me signifia que les subordonnés de Madame CLARKSON avaient déjà commencé à décorer la maison.

-Au fait, j’ai pu prendre un rendez-vous avec un kiné, il est à deux heures de route, du coup comme on est trop loin de son cabinet, il ne peut pas venir à domicile du coup, tu commenceras lundi à son cabinet !

-Il n’y a t'il pas un kiné qui puisses venir à la maison ?

-À vrai dire, son cabinet est le plus près de notre maison, les autres cabinets de kinés sont situés trop loin donc eux non plus ne pourront venir ici.

J’étais déçu j’avais pas envie de sortir de la maison mais bon au moins Bak aura fait de son mieux pour me trouver un spécialiste. Je le remercie puis lui demanda d’appeler l’infirmière afin qu’elle m’aide à prendre ma douche.

Who AM I ?( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant