Chapitre XVII

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Nous sommes dans notre lit, Bak l’ordinateur sur les genoux, il revoit sa présentation tandis que moi je garde ce silence. Depuis que Maria et Juanita ont mis le sujet la réunion d’ancien élèves je ne suis que focalisée dessus. C’est étrange il y a comme une force qui me hurle d’y aller mais au vu de la réaction de Bak je comprends que ce n’est pas cette année que je ferais mon grand retour . Il a raison d’une façon, je n’ai toujours pas regagner mes souvenirs et ça risque d’être compliqué de se mêler à des gens dont j'ignore l’existence . Ils ont pour certains été sans doute mes ennemis, des personnes avec qui j'ai eu des conflits. 

-À quoi tu penses ?

Je fus surprise par la question de mon protecteur moi qui croyais qu’il était plongé dans son travail , j’avais tout faux. Monsieur avait arrêté ce qu’il était en train de faire pour m’observer , il plongea ses yeux aux miens , un jeu commença entre nous . Je ne peux pas cligner des yeux ni même regarder ailleurs j’ai l’impression que si je le fais il va malheureusement  prendre le dessus sur moi.  Son regard est si perçant et ses yeux si explicite que je ne pus résister, mon coeur ne peux pas supporter un homme aussi sexy , je finis par perdre et rougir. Il eut un rire de sa part et un souffle du mien, j’en n’avais assez qu’il se moque de moi. 

-Tu boudes Sarah?

Je décide de l’ignorer mais comme à son habitude il a fait tout pour me taquiner jusqu’à ce que je cède.

-Quoi! finis je par lui dire d’un ton agacé

-Babe tu boudes?

-Non je ne boude pas ! j’aime pas quand tu te moques de moi!

-Mais tu étais trop mignonne avec ton petit visage tout rouge! dit il d’un ton railleur

Gênant , je me suis remis à rougir de honte face à  ces propos . Moi qui croyais avoir été discrète qu’il ne s’était aperçu de rien , j’avais une fois encore tout faux.

-Arrête de dire ce genre de chose!

-Mais Sarah ce n’est pas de ma faute si tu réagis avec des mimiques mignonnes ! Allez viens dans mes bras et ne te fâche pas pour si peu.

Je finis par céder comme à mon habitude depuis mon réveil, dans les bras de mon Bak je me sens protéger, mais aussi bien comme si tout n’est qu’une évidence.

-Bak, peux- tu me parler de ton année à l'université?

Ma phrase sortit toute seule, booster sans doute par ce rapprochement j’ai envie de connaître sa vie en étude supérieur , savoir ce qu’il a fait, si il a intégré une fraternité , comment s’était là bas.
il y eut un silence pas pesant mais comme si mon Bak était ailleurs puis après son mutisme il se mit enfin à me répondre.

-Autant au lycée j’étais comme un roi, capitaine de l’équipe de football , j’étais populaire.A l’université c’était autre chose, je m’étais éloigné de mes potes après ton accident,ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais changé , pourquoi j’allais à toutes les prières faites à l’église pour ton rétablissement et pour l’âme de tes parents.J’ai pas apprécié leurs reproches et du coup on s’est éloignés. À  l’université ça été une étape très difficile pour moi, j’avais du mal à aller en cours, à me faire des “amis”. Et aussi j’avais peur, tu étais l'objet de mes préoccupations,. Je craignais qu’on m'appelle pour me dire qu’au final ton cœur avait cessé de battre, j’avais l’impression de t’abandonner. Ma grand-mère a été très présente pour nous deux. Comme je te l’ai expliqué, quand tout ce malheur s’est produit, c’est à ce moment qu’elle est apparue dans ma vie, elle me cherchait et voulait faire de moi son héritier. Elle t’a transféré d'hôpital pour que tu sois plus près de moi puis elle m’a fait des remontrances et dit que si je continuais à sécher les cours que non seulement je n’allais pas t’aider car tu aurais besoin d’un soutien financier et que j’allais aussi détruire ma chance de m’en sortir dans la vie. Elle m’a dit ce jour-là que la richesse avec un homme con ça s’épuise tandis qu’un homme instruit va toujours la fortifier.C’est à ce moment précis que je me suis concentré sur mes études et que j’allais te voir le soir à l'hôpital.

Emue , mes larmes coulent toutes seules, je me mets à lui faire pleins de bisous puis lui murmure une phrase que je ne pensais pas lui dire.

-Je t’aime!

C’était sortit tout seul, je me sens comme délivrée d’un sentiment étrange que je n’arrivais pas au préalable à décrire.

-Je t’aime aussi Sarah! finit il par me répondre

Tous deux enlacés on se mit à rire comme des adolescents puis à se faire des petits bisous. Notre relation vient à présent de prendre un tournant que je n'avais pas prévu, j’éprouve de la joie car mon Bak est un bon homme mais aussi de la crainte.J’ai peur que ça ne marche pas entre nous, qu’il finisse par me briser le cœur .

Si je souhaite entamer une relation avec lui, il faut que je lui dise mon mal être car à un moment donné ou un autre ça créera un fossé entre nous.

-Bak,à dire vrai-

Je m’éloigne de lui puis me redresse et le regarde droit dans les yeux. Il n’a pas compris pourquoi je suis sortie de ce moment de câlin mais je le devais sinon je n’aurais pas eu ce courage de lui  dévoiler ce qui me tourmente

-Ecoute , tu es mon repère, la seule personne qui a été et est présent pour moi, j’ai pas envie que tu me brise le coeur , que tu joues avec moi! je ne sais pas si je pourrais le supporter !Si on se donne une chance d’exister en tant que couple , je veux que tu t'investisses dans cette relation, si pour toi ce n’est pas du sérieux que tu cherches alors vaut mieux qu’on n’essaie rien!

Who AM I ?( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant