Who AM I ?( Terminée)

chapitre XV

-Sarah  ça fait une demi-heure que je te parle ! s’exclame John

-Je suis désolée!

C’était un peu difficile pour moi, j’avais du mal à me mettre au travail et à ne plus penser à hier. La révélation que m'a fait Bak s’était comme un coup de massue reçu en pleine tête je ne savais pas quoi en penser. Je me sentais soulagée de savoir qu’il ne m'avait pas brisé le cœur mais en même temps, mon protecteur était l’adolescent qui m'importune au lycée. Il m’avait confié que j’étais sa proie, qu’il ne savait pas pourquoi au départ , puis lorsque j’avais eu cet accident il avait compris trop tard. Mon Bak était en réalité ce connard des séries , ce gars super grand, beau, mais tellement con qu’il fait tout son possible pour rendre la vie des autres impossibles au lycée. Mais, au lieu que ça soit un groupe d’intello à qui il s’en prenait, où une cible masculine, il ne faisait que m’importuner, me lancer des pics à longueurs de journées, une vrai plaie.Star de l’équipe de fottball américain, populaire, il avait tout sauf la richesse et la maturité. Aujourd’hui je n’étais plus cette adolescente qui avait  sans doute son propre cercle d'amies, que tout s’arrêtait au lycée, j’avais fermé les yeux à mes dix-huit ans , j’étais passé d’une nuit d’une adolescente à une adulte de trente ans . Et Bak, cet homme si protecteur qui éclairait mon obscurité était passé d’un vrai connard à un homme mature. J'aurais pu choisir la facilité et me mettre en colère face à ses non dits et demander à déménager mais en réfléchissant bien ça me servirait à quoi. Ma meilleure amie est décédée, je n’ai plus de famille et mon ex petit ami n’a pas eu la décence de venir me voir à l'hôpital quand j’avais le plus besoin de lui. Aurais-je fait la même chose si j’étais à sa place ? Sans doute! lui et moi n’étions plus rien pour l’un l’autre il m'avait trahi de la pire des façons . 

Ou peut -être aurais-je réagi comme Bak. Le visiter car il n’a plus de famille, avoir des regrets qui me ronge, lui parler de notre dispute , dans des moments pareils chacun  adopte une attitude qu’il n’aurait jamais pensé tenir . 
-Monsieur WILLIAMS tient à ce que tu te rende à son bureau! énonça  John sur un ton froid
Je sortis une bonne fois pour toute de mes émotions puis décidais de me rendre comme convenu au bureau de mon protecteur. Il fallait que j’adopte une posture professionnelle, mais bon ce sera compliqué. Je soufflais, faisait un peu de méditation puis quand je me sentis enfin prête je frappais à la porte.

-Entrez!

J’ouvre la porte de son bureau , puis lève le regard pour avoir une confrontation visuelle avec lui . Lorsqu’il me vit , ses yeux froid se radoucirent, il esquissa un sourire puis m’ordonna de fermer la porte derrière moi.

-En quoi puis-je vous aider? finis je par dire

Depuis ce matin, notre relation était devenue tendue je ne savais plus comment lui parler , parfois je lui lançais sans le vouloir des regards froids et d’autres fois , je redevenais un peu celle que j’étais avant toute cette révélation.

-J’ai besoin de ma sassistante! déclara t-il sans aucune gêne dans le regard

Au contraire j’avais l’impression qu’il adoptait cette attitude dans l’unique but de me défier. Je m’avançais vers lui, un peu mécontente qu’il prenne notre accord pour pouvoir me câliner mais je devais être professionnel. Je fermais les yeux et attendis une fois face à lui qu’il prenne tout seul son câlin. Il fallait que je manifeste ma petite colère que j’éprouvais envers sa personne.
Sans aucune honte je sentis les mains de Bak autour de mes hanches, il me fit m’asseoir sur lui et se mit à m’enlacer sans aucune retenue. Il y eu un gros silence et une petite gêne de ma part . Je me mis malencontreusement à rougir , et avec mon teint mon protecteur s'en aperçut ce qui le fit rire.

Ma bouche me démangeait j’avais envie de hurler à Bak que ce n'était pas drôle mais comme ce matin je me tairais dans un silence pesant. Après ce moment d’affection à sens unique, mon protecteur décida de prendre la parole.

-Je sais que tu éprouves de la rancoeur envers moi! je ne vais pas te donner comme excuse que je n’étais juste u’un gamin , un adolescent qui a amerment regretté de t’avoir embêtée et de ne s’être pas aperçu que les émotions que je ressentais envers ta personne n’étaient autre que de l’amour . J’étais jaloux que tu sois amoureuse d’un autre , que tu te mettes en couple , je pense que je ne l’ai pas digéré . Je sais que je me répète mais c’est au moment où j’ai appris pour ton accident que j’ai compris ! Tu es mon rayon de soleil, pendant les douze années que tu as passées dans l’ombre, j’ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour te tenir compagnie et être à tes côtés! Te voir allongé dans ce lit m’a beaucoup peiné et c’est à ce moment précis que j’ai repensé à la façon dont je t’avais traité . 

-Merci d’avoir été là pour moi! finis je par dire émue de son discours

Il essuya mes larmes puis posa ses lèvres sur mon front avant de m’enlacer à nouveau . Cette fois ci je me suis donné  à coeur joie de répondre à ce moment de tendresse .

-Il me faudra un peu de temps  pour te pardonner ! tu m’as quand même fait souffrir adolescente et  Dieu seul sait ce que j’ai enduré ! je ne sais plus quelle vacherie tu m’as fais , ni l'humiliation que j’ai subi par ta faute! finis je par dire sur un ton solennel*

-J’aimais t’appeler Noodle! quand tu prenais la parole en cours je parlais au dessus de ta voix et me moquais de ton timbre de voix. Quand tu voulais te mettre à côté de ton copain je faisais exprès de m’asseoir à côté de toi et te tire “oops pas chance!” sous les ricanements de mes potes. En fait, je faisais toujours en sorte que tu sois avec moi que ça soit pour les exposés de groupe , les binômes de sciences ! 

-En gros tu jouais les caïd mais tu l’aimais beaucoup!

-En résumé tu m'énerves , miss intello mais en même temps je détestais te voire avec ton ex, du coup je t’embêtais à ma façon et te faisait rager!

Je souris face à sa réponse et compris qu’en réalité ado je n’avais pas vu cet amour qu’il éprouvait à mon égard . Je le trouvais sans doute chiant, voir énervant  alors qu’aujourd’hui mon Bak représente mon pillier.