Who AM I ?( Terminée)

Chapitre XIX

Je me sens vide, comme si mon corps ne contient plus rien, je ne pleure pas , ne cri pas, je regarde juste cette pierre  tombale ou il est  inscrit le nom de mon amie.

J’ai mal ,  je me sens fautive mais Bak est à mes côtés , il me caresse le dos . Je n’arrive plus, ce vide est maintenant remplacé par quelque chose de saisissant, j’ai mal comme si on m’a donné un coup de poing au ventre je finis par me tourner et m'engouffrer dans les bras de mon protecteur. Je pleure, un souvenir puis un autre vient s'immiscer dans mon esprit , j’ai l’impression que cette visite au cimetière à fait remonter tous mes souvenirs avec  ma Savannah. J’aurai aimé remonter le temps, pouvoir sauver mes êtres chers, mais ça n’existe pas , je ne peux qu'accepter cette réalité.
Ma meilleure amie ne fait plus partie de ce monde et mes parents, ma famille non plus. Après deux ou trois heures de recueilement, Bak me conduit en direction des lieux qu’on a fréquenté gamin. Puis dans la soirée on est invité chez les parents de Savannah. 

Bak reste silencieux, il conduit prudemment puis se gare, nous voilà devant le Lycée Thomas Jefferson.
Je regarde cette grande statue en bronze qui se trouve à l’entrée de l’établissement, je souris un peu nostalgique . Les souvenirs que j’ai eu se remette dans ma tête, je revois Bak un peu plus loin avec son groupe d'amis et moi avec ma Savannah , nous étions jeunes , insouciants .

Moi qui pensais que la vie nous appartenait j’avais  un peu tort , certain n’ont pas la chance de continuer, leur vie  s’arrête brusquement , puis ils deviennent juste des personnes qu’on a connu dans notre jeunesse et qui resteront à jamais gravé dans nos mémoire comme étant les personnes qu’ils nous laissaient entrevoir. Savannah ne sera jamais maman, elle et moi ne pourront jamais rigoler du passé , faire des sorties ensemble, dans ma tête elle restera toujours cette adolescente pétillante , qui aimait se jouer des garçons, celle qui me poussait à braver mes peurs .Puis je l’espère tard, quand je serai assez âgée, elle viendra se moquer de mes rides et m’accueillera dans cet autre monde.

Sa vie à prit fin quand celle d’une autre personne à commencer , ce n’est que le cycle de la vie .J’essaie de trouver un raisonnement rationnel mais j’ai mal , mes larmes coulent, Bak décide de mettre fin à cette visite et nous ramène à l'hôtel.

J’ai besoin de me reposer, mon protecteur reste dans son mutisme.Je sais ce qu’il pense mais il ne le dit pas. Il trouve que je ne suis pas assez prête pour pouvoir retourner là où tout à commencé mais après quelques rudes arguments il a fini par céder .

-Repose toi ce soir, on doit aller voir les parents de ta meilleure amie!

Bak porta un baiser sur mon front puis se rendit en direction de la salle de bain , quant à moi je m’assis sur le lit puis me mis à réfléchir. Mon protecteur revient quelques minutes plus tard, il a une serviette autour de la taille , des gouttelettes d’eau sur son torse , je porte mon regard sur lui. Il me lance un clin d'œil et m’invite à prendre une douche froide pour faire partir tout ce stress .

Je me dirige vers la salle de bain, je porte mon regard à ce lieu très spacieux, une douche se trouve à ma gauche, une baignoire quelques mètres à côté, en face de moi se trouve un grand miroir sur lequel je ne peux que constater mes yeux rougis . En bas du miroir se trouve un vasque assez impressionnant se trouvant sur un  meuble en bois . Je remarque des savonnettes de mains qui sont dans leur paquet d’emballage ainsi qu’une brosse à dent fournie par l'hôtel. Je me rends dans la douche et constate que le gel douche y est, Bak me l’a laissé . Je me déshabille,  puis allume l’eau froide , puis la fait basculé sur l’eau chaude , une fois l’eau tiède obtenu je me met sous cette eau.Les yeux clos je repense à cette matinée chargée et riche en émotion, mon impatience de prendre le jet privé, notre arrivée à l'hôtel , notre départ  pour la location de voiture puis notre arrivée au cimetière. Mes larmes se mêlent à l’eau, Savannah méritait tellement plus , dire qu’au départ je pensais que ça allait . En fait je m’étais leurrer , fourvoyer , mes larmes ont pris du temps à venir mais quand cette tristesse s’est emparée de moi je n’ai plus réussi à les stopper.
Plus je me dis qu’il faut que je me calme et plus les larmes continuaient à couler .
Puis, il y eut ce moment où tout cessa , je sortis de la douche , il n’y avait plus le bruit de l’eau, il ne restait que le bruit des gouttelettes qui atterrirent un peu sur le sol . Je m’essuis puis me dirige vers la pièce à côté ou se trouve mes vêtements, je me change pour revenir dans la pièce principale, le petit salon. Mon Bak y est , il a disposé sur la table des mets sans doute commandé au service de chambre. Je me mets à table et nous mangeons en parlant des prochains jours. Bakary veut me faire découvrir pleins de choses , que ce soit des lieux où je suis déjà aller mais aussi ses lieux à lui. Parfois je l’oublie mais ici, mon protecteur et moi étions tout sauf amis. Comme quoi les gens changent , rien n’est fixé , les cartes sont toujours redistribuées .

-Moi qui pensait qu’on ne pouvait pas être aussi doué que Juanita en cuisine je me suis  leurrer! lance mon Bak 

-De toute façon c’est pas bien difficile de faire un hamburger avec des frites! dis je avec un ton sarcastique

-Que tu crois! réplique Bak
Je fronce les sourcils puis mon protecteur finit par me raconter une anecdote .

-Quand je venais te voir je prenais toujours une chambre dans un hôtel  proche de l'hôpital, c’était à cinq minutes à pied. Comme ça je pouvais venir au début des visites et partir à la dernière heure! Du coup je mangeais dans cet hôtel, et pourtant, malgré des choix simples, ils ont quand même réussi à rater une pizza margarita, un hamburger frites, un œuf brouillé . 

-Comment est-ce possible ? dis je un peu surprise 

-Jusqu’à ce jour je n’ai toujours pas trouvé de réponse ! dit il avec un ton sérieux

Nous continuons à manger, je lui jette quelques regards et lui de même, je souris, remet une mèche derrière mon oreille puis me dit que j’ai de la chance , Bak est là pour moi.