Chapitre XII

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Un mois s’était écoulé, Bak et moi étions dans une relation étrange , je lui faisais des câlins, l'embrassais sur les lèvres, mais le repoussais  à chaque fois qu’il voulait m’embrasser à  son tour. C’était très compliqué pour moi, je mettais des barrière invisibles entre nous, inconsciemment, j’avais du mal à accepter ce bonheur qui m'était offert.

Pourquoi aurais-je droit tandis que Savannah avait souffert de mon absence ? Je ne cessais d'avoir ce genre de pensée négative qui polluait mes pensées. J’avais peur de tout gâcher avec mes réactions, mais Bak. lu en moi comme dans un livre ouvert, il avait cerné le mal qui m'habite et avait  même  tenté de trouver les mots justes pour que je puisse me libérer de ce poids qui pesait sur mon cœur meurtri, mais je n’y arrivais pas.

Chaque nuit, je faisais ce rêve  dans lequel Savannah  me surprenait dans les bras de mon Bak puis par la suite elle me criait que sa mort était  de ma faute. Je me réveillais par la suite en sueur puis me blottit dans les bras de mon protecteur. 

J'éprouvais de la culpabilité, mais selon mon Bak, je ne devais en aucun cas éprouver ces émotions, car j'étais resté un long moment dans  un profond sommeil et que j'avais également  raté pleins d'événements. 

Dans le fond, il n'avait  pas tord au contraire,  ma vie avait  été arrêté  dans le temps à  mes dix-huit ans et malgré  les années  j'étais  restée la même  selon mon Bak. Sauf que j'avais une mémoire qui est dysfonctionnel et que mon protecteur est mon seul repère dans ce monde qui m'est offert.

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Dors bien n'oublie pas que demain sera ton premier jour !

J'avais complètement oublié, je lui fis un petit sourire qui dû sans doute être passé inaperçu vu l'obscurité dans laquelle la pièce est plongée. 

Je finis enfin par me rendormir, puis me réveillais en sursaut. Je vis Bak , il était de dos et se rendait en direction de la salle de bain.

Je me rendormis aussitôt puis réouvris les yeux et vis le visage de Bak un peu trop près du mien.  

Étant  une femme  logique, je me mis  à  crier avant que mon cerveau analyse que le visage bien trop proche  du mien appartient à  mon Bak.

-va te doucher, je t'attends à la salle à manger Finit-il par dire d'un air suspicieux 

Je finis par me lever du lit, puis effectuai ma douche avant de le rejoindre à la salle à manger. J’étais un peu nerveuse, je lui fis un sourire gêné puis le vis s’avancer vers moi avant de mettre de part et autre de ma taille ses grandes mains puis il se baissa et posa ses lèvres sur mon front.

-Les amoureux vous n’allez tout de même pas vous nourrir de baisers !

Je me tournais et vis Juanita nous regarder avec les yeux remplis de malices, elle esquissa un sourire que je lui rendis. Quand Bak est présent, j’ai tendance à occulter tout ce qui nous entoure , mes oreilles devinrent rouge gênée qu’on nous a vu en ce moment si intime puis  me détacha de mon protecteur et alla m’asseoir à la table.

-

Le repas fut un délice!merci encore pour ce bon petit-déjeuner. m’adressais-je à l’encontre de Maria et Juanita

Elles me firent toutes deux un sourire avant de m’embrasser sur les deux joues et de me souhaiter une bonne journée.
J’étais contente, munis de mes béquilles je me dirigeais vers la voiture de mon Bak et l'attendais adossé à celle-ci .
Il était en pleine discussion avec la gouvernante avant que celle-ci me montre du doigt et que ce dernier acquiesça puis déverrouille la voiture.
 Dix minutes plus tard , nous étions enfin en route direction l’entreprise de mon protecteur. J’allumais la radio puis changea de channel jusqu’à trouver une musique qui me plaît. 

-Prête à devenir ma sassistante ? 

-Oui pour le moment je n’aurai que cette place mais par la suite j’espère pouvoir changer de grade et  gravir les échelons ! rétorquais je d’un  ton décisif

- tu sais quel est le grade et l’échelon final ? 

-Assistante manager ?

-Non !  pour ma sassistante son ultime garde sera de porter mon nom de famille ainsi qu’une belle alliance à son doigt! 

Je me mis à rire car Bak blaguait une fois encore  puis écouta les intervenants à la radio

-Nous  souhaitons à tous nos auditeurs et auditrices une belle année! nous sommes actuellement avec ….

Bak changea de chaîne puis me fit un clin d’oeil avant de mettre son clignotant à gauche . 

-Ton boulot est encore loin? demandais-je un peu perdu 

-Oui mais bon on va prendre mon hélicoptère ! d’abord il faudra qu’on prenne le bateau puis après à dix minutes il y a un aérodrome !

 Je ne pensais pas que la maison était aussi loin de tout ,mais en y repensant même pour aller aux séances de kiné c’était devenu compliqué . Notre maison était un peu loin de tout, mais bon je ne me plains pas car j’ai au moins mon petit coin de paradis.

Après ce long chemin, nous arrivions tous deux à son entreprise. Je fus étonné par la façon dont Bak et moi furent accueillis. En effet tous les employés étaient présent dans le hall en tenue costard cravate pour les hommes tandis que les femmes portaient des longues jupes avec une chemise .  Un homme tiré sur les quatre épingles apparu, il était élancé de corpulence très mince, les lunettes au nez il  nous salua à son tour avant d’énoncer à Bak son emploi du temps. Ils échangèrent tous deux avant que mon protecteur me mette devant lui et explique à son assistant de me former . J’étais contente , j’esquissais un sourire tandis que l’homme en question me jaugea de la tête au pieds, il me lança des regards en chien de faïences comme si je lui avais volé son os.

Ses yeux me lançaient des éclairs, je sentis cet homme se liquéfier sur place, il était dans un état étrange comme si dans son cerveau plusieurs scénarios se mettaient en scène. Bak sortit cet homme  dans son état léthargique , il fronça les sourcils avant d’entamer son discours.

-Cette femme ici présente est la mienne, elle n’est pas là pour te voler ton poste, je veux que tu la forme au niveau de l’administration et la gestion car lorsqu’elle sera prête elle ouvrira son petit commerce! finit il par dire

-C’est vrai? 

J’étais si heureuse , je me mis à sourire puis enlaça mon Bak je perdis même une béquille.Il me fit un baiser sur le front avant de se décoller de moi et d’ouvrir la porte de son bureau. L’assistant de Bak me sourit cette fois ci de façon moins hostile puis il me tendit ma béquille avant de me parler de l’entreprise de mon Bak.




Who AM I ?( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant