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Notre étreinte me fait du bien, j'espère que c'est le cas pour lui aussi. Je me recule et le regarde dans les yeux.

Moi : Je vais y aller

Simon : Ça marche, merci encore...

Moi ( en ouvrant la portière ) : Tu viens demain ? En cours ?

Simon : Je pense pas non, je vais aller faire soigner ma jambe et mon poignet je pense, mais je reviens vite

Moi : Je passerai voir si tu guéris bien

Simon : La bonne excuse

Moi : Reviens vite parce qu'Arthur me fait la gueule, je vais me faire chier

Simon : Il te parle plus ?

Moi : Ouais mais c'est de ma faute, je l'ai embrouillé quand j'ai su qu'il savait pour toi depuis le début sans m'avoir rien dit

Simon ( en secouant la tête ) : Alors toi...

Moi : Je vais aller m'excuser demain

Simon : Tu mériterais qu'il ne te pardonne pas

Je secoue la tête en souriant et monte dans ma voiture en lui jetant un coup d'œil dans le rétroviseur une dernière fois avant de démarrer.

Je lance la musique et me laisse bercer par le ronron du moteur en direction de chez moi, sur un chemin que je commence à connaître pratiquement par cœur. Malgré les notes légères qui parviennent à mes oreilles, mon cœur est lourd. Je ne peux m'empêcher d'être envahi par la sensation douloureuse que quelque chose ne va pas, comme après une rupture difficile ou un événement tragique, l'impression terrible que la situation ne s'améliorera jamais, que mon esprit ne pourra jamais retrouver son insouciance passée. J'ai l'impression d'avoir un caillou dans ma chaussure, un caillou qui nous empêchera Simon et moi d'achever ce que nous avions commencé. C'est avec un mélange de déprime, d'angoisse et de nostalgie dans le ventre que je pousse la porte de chez moi. Ma mère est devant la télé, j'aurais aimé me plonger directement dans mon lit mais elle m'interpelle quand je passe dans le salon.

Ma mère : C'était bien ?

Moi : De quoi ?

Ma mère : Tu as mangé avec des amis non ?

Je commence à oublier mes propres mensonges. Mais elle a raison, je lui ai envoyé un message pour lui de ne pas m'attendre pour le diner car j'étais avec des amis.

Moi : Ah oui, oui c'était sympa

Elle me regarde sans rien dire avec un air inquiet.

Moi : Quoi ?

Ma mère : Ca va en ce moment ? Tu m'as l'air tourmenté

Moi : Ca va t'inquiète pas, je... Y'a pleins de trucs qui s'accumulent en ce moment mais je gère

Je ne suis absolument pas convaincu par mes paroles et elle a l'air de le sentir mais elle comprend probablement que si j'avais envie de me confier je l'aurais fait et elle n'insiste pas, heureusement pour moi.

Ma mère : Tu sais Sacha tu es jeune mais il faut que tu lèves le pied, repose toi plus et prends du temps pour toi. Tu ne vas pouvoir tenir ce rythme bien longtemps.

Simon & SachaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant