47.

2.5K 158 38
                                    



Il me repousse et s'assoit au bord du lit en essayant de reprendre son souffle. Je n'ose rien dire, je m'adosse contre le mur en me demandant quoi faire. Au moment où je m'approche de lui il se lève brusquement et sort de la pièce en claquant la porte avec colère. Je me lève immédiatement et sors dans le couloir, je l'entends descendre les escaliers. 

Moi : Simon attends

Je descends dans le salon et le cherche des yeux, il est en train de faire les cent pas.

Moi : Qu'est-ce qui se passe ?

Simon : Rien c'est bon

Moi : Me dis pas rien, parle moi au lieu de t'énerver

Simon ( d'un air exaspéré ) : C'est bon, c'est bon j'ai rien, j'aurais pas du m'énerver, je m'excuse. Ça va ? Je peux respirer maintenant ?

Il ne me regarde même pas et passe à côté de moi pour rejoindre les escaliers. Sans réfléchir je l'attrape par le poignet et le plaque contre le mur.

Moi : Tu vas nulle part, on reste ici et tu m'expliques le problème

Je vois bien la colère dans ses yeux et je sens qu'il essaye de se dégager de mon emprise. Il comprend toutefois assez rapidement qu'il n'est plus en mesure de me tenir tête physiquement vu son état et petit à petit je sens qu'il résiste moins, il se calme et prend un air résigné. Je lâche son bras et il se masse le poignet.

Moi : Désolé, je voulais pas te faire mal

Simon : C'est rien, j'ai mal aux articulations depuis quelques semaines

Je hoche la tête et le regarde s'affaler dans un fauteuil, les yeux fermés.

Simon : C'était pas contre toi, c'est juste que c'est... J'en ai marre de voir mon corps aussi faible

Je ne sais plus quoi dire. Je savais très bien que Simon n'était pas énervé contre moi mais j'avais envie de le soutenir et de régler le problème tout de suite avant que ça ne prenne des proportions plus grandes. Mais maintenant je suis désemparé, je vois qu'il souffre et j'aurais peut-être dû le laisser seul.

Moi : Tu te mets trop la pression, faut pas te sentir mal pour des trucs que tu ne peux pas contrôler

Simon : J'ai déjà l'impression d'être quasiment handicapé, je sors plus de chez moi, donc si quand tu viens j'arrive même plus à coucher avec toi ça m'énerve pour toi

Moi : Mais qu'est-ce que j'en ai à faire du sexe ? Tu crois que je viens pour ça ?

Simon ( en secouant la tête ) : C'est un tout, c'est encore une autre chose que je suis plus capable de faire

Moi : En tout cas, pour ce que ça vaut, je m'en fous complètement qu'on couche ensemble ou pas. Je viens pour te voir, passer du temps avec toi c'est tout

Il hoche la tête sans répondre en regardant les braises restantes dans la cheminée. Je comprends que je ne peux pas vraiment l'aider sur ce coup-là, j'ai fait mon maximum et il doit sûrement avoir envie d'être un peu seul. Je m'approche de lui et embrasse le haut de sa tête.

Simon & SachaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant