11.

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Je suis encore déboussolé mais je le vois frapper violemment un des mecs au visage avant de se jeter sur un autre. J'essaye de me redresser mais mon flanc droit et ma cheville me lancent terriblement. Des sirènes de police commencent finalement à se faire entendre au loin et les mecs finissent par partir. Simon arrive vers moi et met mon bras autour de mon épaule pour m'aider à marcher. Je suis sonné donc je le suis sans même me poser de questions. On marche pendant ce qui me semble durer des heures avant de finalement s'engouffrer dans une bouche de métro. Il arrive immédiatement et Simon me fait doucement m'assoir sur un siège avant de se mettre à côté de moi. Je suis un peu sonné. Je le regarde du coin de l'œil, il a la lèvre inférieure complètement ouverte et sa pommette prend une teinte assez violacée. Même son nez a saigné vu les tâches que je remarque sur son tshirt. Malgré les coups qu'il a donné, il en a pris pas mal en retour.

Simon : Tu t'es pris pour Batman ?

Je souris et grimace immédiatement de douleur.

Simon ( en riant ) : Oh si tu te voyais à l'instant...

Moi ( en gémissant ) : Ferme la

Simon : Remercie moi plutôt

Je hoche la tête sans répondre, malgré mon état j'ai quand même trop de fierté pour admettre qu'il m'a bien aidé.

Une vingtaine de minutes plus tard on sort à la station Foch, la plus proche de mon immeuble. Simon m'aide encore à marcher, ma cheville m'a l'air très fragile. Alors qu'on arrive devant mon immeuble et que je tape maladroitement le code d'entrée. Je me retourne vers Simon avant d'entrer, l'air un peu mal à l'aise. Je ne l'ai pas calculé de la journée, est-ce que c'est délicat de l'inviter maintenant que j'ai besoin de lui ? Tant pis. De toute façon j'ai mal partout, je vais avoir besoin de son aide.

Moi : Tu peux monter vite fait si tu veux, ma mère n'est pas là et mon frère doit dormir.

Il hoche la tête silencieusement. Je ne l'aurais pas invité en temps normal mais la situation est légèrement particulière là. On est bien amochés, c'est la moindre des choses de le laisser se poser et se soigner un peu chez moi. On sort de l'ascenseur et on rentre dans mon appartement. Je n'aurais jamais imaginé que Simon viendrait chez moi, et surtout pas dans ces conditions. Il m'aide à aller jusqu'au canapé sur lequel je m'affale en gémissant.

Simon : T'es si amoché que ça ?

Moi ( en me tenant les côtes ) : Ah ouais je pensais pas mais la douleur est de pire en pire

Simon : C'est parce que l'adrénaline redescend, enlève ton t-shirt

Je relève légèrement la tête vers lui en fronçant les sourcils.

Moi : Hein ?

Simon : Enlève ton t-shirt pour qu'on puisse juger les dégâts, t'as peut-être un truc cassé

Je me redresse difficilement et me mets torse nu. Il y'a 10 000 choses auxquelles je devrais penser à cet instant mais mon esprit ne se concentre que sur le fait que je suis à moitié nu devant Simon. Heureusement que son regard est concentré sur mes blessures sinon il m'aurait presque vu rougir.

Simon : Ah ouais ils t'ont pas raté, je pense que t'as une côte fêlée, en tout cas tu vas avoir une bonne grosse ecchymose sur le torse

Simon & SachaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant