7.

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( Sacha en média )

Simon est collé derrière moi et presse son bassin contre le bas de mon dos, les mains sur mes hanches.

Je reste figé un instant puis me retourne et le pousse violemment. Il recule de quelques pas tout en me fixant droit dans les yeux, les mâchoires serrées. Je sens mon coeur s'emballer à mesure qu'il s'approche à nouveau de moi. La chose la plus censée serait de l'envoyer balader vu comment il se comporte depuis qu'on s'est rencontrés. Mais je n'en ai pas envie, l'alcool aide beaucoup mais je ne sais pas comment l'expliquer, c'est comme si je savais que ce moment arriverait. J'ai l'impression qu'on pourrait entendre mon coeur battre à 300 kilomètres à la ronde. Mon esprit est vide mais en même temps prêt à exploser, des dizaines de pensées se bousculent dans ma tête, je suis perdu, terrifié, tiraillé. Haine et attirance, mais aucune ne semble arriver à prendre le dessus, je suis comme paralysé.

Il se rapproche encore et je sens bientôt son  corps brûlant contre le mien. Il semble hésiter pendant une fraction de seconde puis tout s'enchaîne, je pose mes yeux sur ses lèvres et il s'avance au même moment sur les miennes. Il m'embrasse sauvagement, je lui rends ce baiser de toutes mes forces. Sa main droite est sur le haut de ma nuque et appuie sur le dos de ma tête comme pour intensifier le baiser toujours plus. Je reste un instant les bras ballants, mais rapidement mes mains parcourent son dos, je sens ses muscles se dessiner sous son t-shirt fin.

Je n'ai plus le contrôle de moi-même. Je n'ai jamais embrasé un mec de ma vie, je ne sais pas ce que je fais, j'ai l'impression d'être contrôlé par mes désirs comme une marionnette, je descends ma main en dessous de sa ceinture au moment même où il me mord les lèvres, je lâche un gémissement de surprise et lui un soupir de plaisir. Il descend ses baisers et m'embrasse dans le cou. Il remonte lentement sa bouche jusqu'à mon oreille. Il se redresse ensuite et ouvre la porte du cellier avant de m'entraîner violemment dans la cuisine. Il se jette à nouveau sur moi, je ne regarde même pas s'il y'a des gens autour de nous. Simon recommence à m'embraser et on manque de casser plusieurs choses dans la cuisine. Il prend ma tête à une main en serrant mes joues

Simon ( en fixant mes lèvres ) : Trouve nous une chambre

Je le regarde en tentant de reprendre mon souffle. Je devrais l'envoyer bouler mais au lieu de ça je le suis au salon. Il y'a tout de suite plus de monde ici, des gens sont éparpillés un peu partout. Je me rappelle soudainement que je devais aller chercher du Malibu pour le jeu d'alcool. On traverse l'appartement, je suis fébrile, j'ouvre plusieurs portes, il n'y a pas une putain de chambre libre dans cet appart ? Je sens Simon se contrôler avec de plus en plus de mal, les gens vont commencer à nous trouver louches. Il passe son bras autour de mes épaules, il titube sous l'effet de l'alcool. Je le sens se pencher vers mon oreille.

Je finis enfin par rentrer dans une chambre vide, éloignée du salon. Je me fous de à qui elle appartient. Simon enlève son bras de mes épaules et me pousse violemment à l'intérieur. Je trébuche, il claque la porte et je me relève à temps pour le voir se retourner vers moi.

Je me relève et il se jette sur moi, cette fois-ci on n'a plus de temps à perdre, il est encore plus violent. Il m'enlève mon pull avec force, avant d'enlever son t-shirt. Il m'attire à nouveau contre lui. Toutes ces sensations sont nouvelles pour moi, j'ai l'impression d'en avoir envie mais en même temps je me sens coupable. Il passe sa main sur ma nuque et appuie dessus. Il veut que je me mette à genoux ? Putain je sais pas ce que je suis en train de faire. Je ferme les yeux une seconde et essaye de mettre mes idées en ordre. Quelque chose me retient mais après tout, si je suis déjà allé jusque là autant aller jusqu'au bout. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. Il y'a deux semaines encore Simon et moi aurions pu nous entre-tuer pour un mot de travers. Je repense à toutes ces fois où il m'a mit des vents, où il a été désagréable. Je réalise que tous les moments que j'ai passé de près ou de loin avec lui sont ancrés dans mon esprit.

Je m'agenouille pendant qu'il défait sa ceinture en cuir noir. Je suis à genoux devant lui je regarde d'en bas son torse parfaitement dessiné. Il me regarde et passe son pouce sur ma lèvre inférieure. Je secoue la tête et ferme les yeux. Putain Sacha lève toi et tire toi de cette chambre. Tu vas tout regretter demain matin matin

Je sens Simon s'impatienter et donner de légers coups de bassin quand tout à coup la poignée de la porte se baisse.

On est juste derrière la porte, si quelqu'un entre il me voit directement et je suis foutu. Heureusement Simon plaque immédiatement sa main sur la porte et empêche la personne d'entrer. La poignée se baisse encore quelques fois, la personne derrière la porte toque plusieurs fois. Simon et moi bloquons notre respiration, je sens mon coeur littéralement arrêter de battre. Finalement la poignée se relève et la personne s'éloigne. Simon rebaisse la tête vers moi mais c'est déjà trop tard. Je me relève et m'éloigne de lui. La panique m'a fait redescendre sur terre, je ne devrais pas faire ce que je suis en train de faire

Simon : Personne a vu t'inquiète

Moi ( remettant mon t-shirt ) : Ferme la

Il attrape mon poignet pour me retenir mais je me dégage de son emprise et lui mets un coup d'épaule pour pouvoir ouvrir la porte et m'éloigne dans le couloir avant qu'il puisse dire quoique ce soit. Je mets mes mains sur mon crâne en errant dans la maison, complètement déboussolé

Moi : Putain, PUTAIN

Je récupère mon pull au salon et sors de l'appartement en vitesse avant que quelqu'un ne m'appelle. Je me retrouve sur le trottoir. Je ferme les yeux en priant pour que tout ça n'ait été qu'un mauvais rêve.

3 jours plus tard Mardi 30 octobre

Je suis au mcdo avec les gars, je ne parle pas beaucoup, comme depuis 3 jours. Je ne fais que ressasser la soirée de samedi. J'ai le menton appuyé sur mon poing fermé, ma jambe tressaute nerveusement et je regarde dans le vide, à 1000 kilomètres de la conversation de mes potes. J'ai fait de la merde. J'ai fait complètement n'importe quoi. Toute ma vie je ne suis sorti qu'avec des filles, je n'ai regardé que les filles et après 2 mois à la fac je me retrouve à genoux devant un mec? Je grimace en repensant à ce que j'ai fait. Ce qui me fait le plus chier c'est de l'avoir fait avec Simon. Je sais qu'avec un mec normal on en aurait parlé le lendemain, on aurait été d'accord sur le fait que c'était une connerie et on n'en aurait plus jamais reparlé. Sauf que Simon est loin d'être un mec normal. Il ne m'a pas parlé depuis samedi et je refuse de lui envoyer un message, je me suis déjà assez humilié comme ça. Le pire c'est qu'il n'a pas l'air plus perturbé que ça, il vit sa vie tranquille pendant que je panique seul dans mon coin. J'ai envie d'aller le voir, qu'on s'explique, je ne peux pas garder ça pour moi, sauf que faire un pas vers lui c'est la certitude de se prendre un énorme stop, et j'ai surtout pas envie qu'il croit que cette soirée signifiait quelque chose pour moi. Je dois faire comme si de rien était alors qu'il est juste en face de moi en train de manger tranquillement, j'ai envie de lui envoyer mon poing dans sa gueule à chaque instant, je ne peux pas supporter de le voir dans mon champ de vision. J'ai failli ne pas venir manger à midi avec quand j'ai vu que Simon était là.

Un mouvement attire mon attention, je baisse les yeux et vois Arthur qui me secoue sa barquette de frites sous le nez pour que j'en prenne une. Je n'ai même pas faim mais j'en prends une pour pas qu'il me soûle.

Arthur : Putaiin t'as pris la plus grosse

Simon : C'est comme ça qu'il les aime



J'espère que ça vous a plu, merci pour les 1000 vues sur S&S, ça monte doucement mais ça fait toujours plaisir de voir de nouvelles personnes découvrir mes histoires ! À mercredi, XOXO !

Simon & SachaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant