Karma se réveilla lentement et éteint son réveil. Il s’étira, se leva et se prépara. Il ouvrit son frigo, prit du lait à la fraise et partit au lycée. Arrivé là bas, il fut appelé par le directeur. Il se dirigea donc vers le bureau du principal et entra.
-Akabane. Ton professeur m'a raconté ce qu’il s’était passé hier. En plus de l’insolence que tu as montré, tu t'es permis de partir du lycée sans autorisation et tu n’es pas revenu de l’après midi. Alors as-tu une explication valable pour excuser ton comportement ?
-Nan.
-Tu continues à être insolent !
-Je peux partir maintenant ?
-Deux heures de colle et un avertissement. Voilà ce que tu gagnes. Je vais appeler tes parents et sûrement les convoquer.
-Cool. Ils viendront pas alors perdez pas votre temps.
-Tu continues encore une fois à répondre de cette manière et je serai obligé de t'exclure. Ce n’est pas ce que tu veux, n'est ce pas ? Ton dossier n'est déjà pas glorieux, alors je t'en prie, fais un effort.
-Dans ce cas vous pouvez aussi demander aux autres d’arrêter de me coller pour savoir comment on a tué koro, non ?
- Tu as sauvé l’humanité. C'est normal que les gens s’interrogent.
-Et c'est normal que ça me fasse chier. Maintenant je dois aller en cours.
Il sortit du bureau et se dirigea vers sa salle de classe. Le cour avait déjà commencé alors toute la classe le regarda. Il les fusilla du regard et s'assit à sa place habituelle. A la fin des cours, il alla vers la table d'Asano et déposa les cours que le roux lui avait donné. Ce dernier tourna ses orbes violines vers lui et ils se regardèrent quelques secondes avant que Ren Sakakibara vienne voir Asano. Il jeta un dernier regard à Karma et partit avec son ami.
Karma sortit du lycée et rentra chez lui. Il sortit son téléphone et vu qu’il avait reçu un message de Rio Nakamura. Il sourit en pensant à son ancienne camarade qui l’accompagnait tout le temps dans des blagues plus farfelues les unes que les autres.
R : Coucou, ça va ?
K : Ouais et toi ?
R : Ils sont chiants au lycée ils s'amusent pas. Vous me manquez trop.
K : Pareil, toujours dans leurs études de merde. La 3E était tellement mieux
R : Et alors pas de filles canons en vue ?
K : Tu connais les meufs de Kunugigaoka. Des laiderons. Toutes les bonnes meufs étaient en 3E.
R : Nagisa compris !
K : J'ai de nouveaux cosplays à lui donner, tu viens avec moi ?
R : Je raterai ça pour rien au monde !
K : On se retrouve chez lui à 19h il devrait avoir fini.
R : Ça me va !
Karma hésita à lui parler de l'incident de la veille, et de l'harcèlement presque constant qu’il subissait. Peut être vivait elle la même chose. Même si les élèves de Kunugigaoka étaient forcément au courant de l'existence de koro au sein de la classe E, Karma ne savait pas si c’était la même chose pour le lycée que fréquentait Rio. Et puis surtout, la blonde avait prévu de partir un an en Angleterre pendant sa seconde et sa première. Elle devait se moquer de ce que les autres devaient penser ou non. À tout bien y réfléchir, il était même certain qu'elle s’était vantée de ce qui leur était arrivé.
K : Les gens de ta classe sont au courant pour koro ?
R : Non pourquoi ?
K : Tout le monde fait que me poser des questions même les profs
R : C’est ça aussi de rester dans le lycée de la ville
K : Résultat j'ai deux heures de colle parce que ça m’a gavé et que j’ai gueulé en plein cours que koro méritait plus de vivre qu'eux
R : En même temps c’est vrai. Si ils écoutaient deux secondes ce qu’on leur dit ils le sauraient
Et bien fait pour les heures de colleK : T'abuses ?
R : Faut que je te laisse je sors avec des potes
K : D'acc, on se retrouve tout à l’heure
R : Oui !
Karma posa son téléphone et décida d'aller à la bibliothèque pour faire des recherches sur des devoirs de japonais. Arrivé là bas, il se dirigea vers un de ses rayons préférés, abandonnant tout de suite son idée de travailler. Il croisa une des bibliothécaires qui le salua. Ses yeux se posèrent sur les livres qu'elle tenait, et il sentit immédiatement la colère monter en lui. Il lui arracha le livre et s’éloigna sans écouter ses protestations.
Il s’appuya contre un mur et commença à lire ce qui augmenta encore plus sa colère. C’était un livre sur Koro, qui était évidemment mensonger et qui décrivait le poulpe comme un monstre sanguinaire. La bibliothécaire à qui il avait pris le livre arriva près de lui et commença une série de reproches qu’il n’écoutait même pas. Il balança le livre par terre et elle recommença à crier.
-Vous n’avez donc aucun respect pour les choses qui vous entourent !? Vous pourriez faire attention ! Si vous vouliez emprunter ce livre vous auriez pu le demander !
-Qu’est ce qui se passe ?!
La responsable de la bibliothèque venait de sortir de la réserve… avec Asano. Il tenait une pile de livres et lorsqu’il vit que Karma le regardait, il détourna le regard.
-Il ne respecte ni les livres, ni moi !
-Oh, je le connais, ça va aller. Continuez à classer les livres.
La bibliothécaire partit en soupirant et l’autre femme se tourna vers Karma.
-Qu'est ce que tu as encore fait ?
-Rien.
-Tu sais que même si je t’aime bien je ne peux pas laisser tout passer.
-Je sais. Désolé.
-Bien. Oh, je crois que tu ne connais pas notre nouvel assistant. Voici Gakushu Asano.
Karma reporta son regard sur le roux qui semblait plutôt mal à l’aise d’être devant lui. Avec n’importe quelle autre personne, ça l’aurait fait rire et il se serait moqué. Mais là, pour une raison qu’il connaissait parfaitement, ce n’était pas pareil.
-Pourquoi es tu la, au fait ? Ça fait longtemps que tu n’es pas revenu.
-Oh heu, je voulais voir un truc pour des devoirs. Mais ça va aller.
-Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas. Aujourd’hui on doit faire l’inventaire alors on est un peu occupé, mais on peut t'aider à trouver un truc en particulier.
-Non merci, ça va aller. J'ai plus envie de bosser, alors je vais rentrer chez moi.
-Mais j’y pense ! Puisqu’on est débordé, tu pourrais nous aider !
-Heu, ouais, pourquoi pas.
-Génial ! Asano va te dire ce que tu dois faire. Je vous laisse, j'ai un rendez vous.
Elle partit et un malaise se créa instantanément entre les deux ados. Ils se regardèrent, détournèrent le regard et se regardèrent de nouveau.
-Bon…