Il l'avait embrassé. Voilà ce que Karma avait pensé lorsqu'il s'était réveillé et qu'il avait posé son regard sur le roux, encore endormi. Il avait longuement contemplé son visage, ses mèches rousses retombant sur ses joues, et ses lèvres rosées. Et après une mûre réflexion, il se disait qu'il devait rêver. C'était trop beau pour être vrai. Gakushu était trop beau pour être vrai.
Le roux ne tarda pas à ouvrir les yeux, et après s'être étiré, il tourna la tête vers Karma. Il lui fit un léger sourire avant que le rouge ne l'attire à lui et dépose un baiser sur ses lèvres.
- Je t'aime.
- Mmmm...
- C'est pas ce que je voulais entendre, mais merci c'est gentil.
Gakushu embrassa rapidement Karma et se leva en soupirant.
- Il faut que je travaille...
- C'est dimanche. Et je suis là, il est dix heures, donc viens te recoucher.
- J'ai des devoirs.
- Tu les feras plus tard.
- Et plus tard tu voudras encore être avec moi, donc je n'aurai plus le temps. Ça ne prendra pas longtemps.
- Juste trois heures. Et, oh, plus de temps pour moi.
- T'es jaloux de mes devoirs ou quoi ?
- Peut être un peu. Viens là.
- Tu m'énerves. Juste cinq minutes alors.
- Et quelques secondes de plus.
Karma l'enlaça et le colla à lui, ne lui laissant aucune chance de partir. Ils passèrent les dix minutes suivantes à s'embrasser, et à chaque fois que Gakushu faisait mine de se lever, le rouge le rattrapait dans une étreinte passionnée.
Les deux mois de leurs vacances passèrent ainsi, les adolescents visitant l'état, et se découvrant l'un et l'autre, pour le peu qu'ils ne connaissaient pas déjà. Mais ce moment de répit s'écoula beaucoup trop vite. Et à une semaine de la rentrée, ils n'avaient toujours pas parlé de ce qui allait se passer pour eux. En réalité, le rouge évitait toute conversation concernant son retour au Japon, si bien qu'à un moment, Gakushu fut contraint de le confronter.
- Tu as réservé ton billet d'avion ?
- Pour quoi ?
- Pour rentrer.
- Oh. Je le ferai demain.
- Karma.
- Quoi ? Tu me vires de chez toi ?
- Non, mais... il faudrait qu'on parle de la suite, tu ne crois pas ?
- Si. Rentres avec moi.
- Je ne peux pas.
- Bien sûr que si. Écoute, je n'en peux plus d'être loin de toi, alors reviens. Ton père ne serait pas un problème, tu pourrais habiter chez moi et tout redeviendrai comme avant.
- Je ne suis pas majeur, et tant que je n'ai pas l'accord de mon père, ce qui ne risque pas d'arriver, je dois rester ici.
- Alors rien ne va changer ? Ces deux mois, ça n'a servi à rien ?
- Si. C'était génial, et je t'aime vraiment. Mais pour l'instant, je dois rester ici.
- Et jusqu'à quand ? Quand est ce que tu décideras enfin de vivre ta vie comme tu l'entends, et pas comme ton père t'ordonne de le faire ?
- Le premier janvier, j'ai dix huit ans et je pourrai faire ce que je veux. Alors ce jour là, je prends l'avion et je reviens. Je te le promets. Mais avant, c'est impossible.
- Ça va être long.
- Je sais.
- Tu vas me manquer.
- Je sais. Toi aussi. Maintenant, réserves ton billet d'avion.
- Hm. Avoue que tu veux un peu te débarrasser de moi.
- Un peu. Tu me coûtes cher en lait à la fraise.
Karma sourit et embrassa tendrement le roux. Après tout, peu importait le lieu où ils se trouvaient, la distance qui les séparait, il l'aimait et ce n'était pas près de changer.
Trois jours plus tard, il embarquait dans l'avion et rentrait au Japon, le coeur plus léger qu'à son départ. Il reprit sa vie, Gakushu lui manquait mais il savait qu'ils se retrouveraient pour toujours, et il était confiant.
Le premier janvier, à dix huit heures quarante sept, un avion atterrissait. Dedans, l'amour de sa vie. La vie est faite d'un hier, d'un aujourd'hui et d'un demain. Hier s'est déjà déroulé, aujourd'hui est en cours, mais rien n'empêche de changer demain.
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Omg
je m'attendais pas à avoir fini cette fic avant y a cinq minutes quand j'ai décidé que c'était la fin
J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre, j'ai même fait deux mois sans écrire (vive la page blanche!)
Et puis voilà, j'ai décidé qu'il était temps d'en finir, quarante chapitres à l'avance
ce qui fait que j'ai écrit des tas de scènes trop chou que vous ne lirez pas genre la demande en mariage
Mais toutes les bonnes choses ont une fin (même si elle est très bâclée)
Merci à tous ceux qui ont été là, qui m'ont soutenu (bien que trop silencieusement TwT)
En commençant cette fic, un soir de vacances en Normandie (belle époque rip), je m'attendais pas à ce qu'autant de lecteurs viennent aussi rapidement lire
Merci à tous les commentaires, à tous les votes et les encouragements que j'ai reçu
Vous êtes dans mon coeur
bon c'était cliché comme phrase mais on va faire genre on a rien vu