La vie à l'université n'est jamais associée à la facilité. On y tombe amoureux, on vit nos premières déceptions, on subit des blessures, autant physiques que morales. Mais l'histoire devient encore plus compliquée quand on y mêle une guerre de clan...
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L'annonce de Jisung a eu l'effet d'une bombe. Les garçons étaient en train de débattre dans le salon, alors que Jeongin s'était enfermé dans la chambre de Seungmin. Mais Jisung, revenu dans le salon seulement enroulé dans une serviette, lit à voix haute les SMS de Felix.
Hyunjin a été le premier à réagir. Sans dire mot, il a enfilé sa veste en cuir et est sorti de l'appartement, très vite suivis par Minho et Chan. Mais alors qu'ils comptaient partir sans Jisung, il ne prend pas la peine d'enfiler un caleçon qu'il attrape un survêtement de Seungmin présent dans le salon ainsi qu'une veste qu'il ne prend même pas la peine de fermer, déballant à son tour les escaliers, torse nu.
« J'attends Jeongin, allez-y vite. » leur intime Changbin, ayant lui aussi suivi Jisung dehors.
« D'accord, en route alors ! »
Il n'en a pas fallu plus pour que Minho embraye et élance leur voiture sur la route. Jisung et Hyunjin, assis à l'arrière de la voiture, se regardent, très peu rassurés.
« Accélère Minho ! » s'agace Hyunjin, rongé par le stress.
« Calme toi l'asticot, je ne veux pas qu'une bagnole de police nous poursuis. »
Chan approuve ses dits, il fait donc abstraction des injures de son ami, et prend la direction de l'appartement de Felix.
« On est arrivé. Hyunjin ne part p.. »
Seulement, Chan n'a pas fini sa phrase que les deux frères sortent de la voiture et s'élancent vers l'immeuble de Felix. Minho ne perd pas une minute de plus également, et s'élance à son tour, laissant la voiture derrière lui. A ce stade, il a juste peur que les deux frères fassent une bêtise. Chan prend alors son temps de garer la voiture pour être sûr d'avoir un moyen de repartir.
Minho atteint enfin le hall de l'immeuble, mais s'aperçoit que les deux frères doivent déjà être en haut, courant beaucoup plus vite que lui et ayant quitté la voiture quelques secondes avant. Mais alors qu'il pose son pied pour monter la première marche, un bruit sourd qu'il ne reconnait que trop bien retenti, répandant dans son corps une onde de choc.
Les jambes coupées, il perd presque l'équilibre. Mais alors qu'il trouve la force de bouger sa deuxième jambe pour monter une seconde marche, un deuxième bruit sourd retenti. Deux coups de feu pour les deux frères. Mais alors qu'il aperçoit des hommes vêtus de noirs se pointer à la fin des escaliers, Minho est à deux doigts de perdre connaissance, le choc trop grand.
« En voilà un autre ! »
« Non. Pas lui. » s'écrit un homme pas vêtu comme les autres. « Il nous en faut un. Il fera l'affaire. »
Il voit donc les hommes dévaler les escaliers pour s'emparer de lui, apercevant que l'un des derniers détient un corps sur ses épaules, devinant celui de Felix. Il jette un coup d'œil derrière lui, et remarque que la dernière voiture de ses amis est sur le point de se garer, comprenant qu'ils arriveront trop tard pour le sauver. Il se fait donc une raison, n'ayant pas la force de bouger. Les deux frères ne sont pas en bas. Minho imagine bien que les coups de feu étaient pour eux.
Sa vue disparaît en une fraction de seconde, un sac placé sur sa tête, ses pieds décollent du sol. Un homme s'est emparé de lui. C'est à ce moment qu'il réalise que sa vie va changer à jamais, et que la mort va devenir son nouveau colocataire.
Il entend derrière lui du verre exploser, comprenant très vite que les garçons n'ont pas attendu que la porte en verre de l'immeuble s'ouvre sagement. Mais il est bien trop tard, il entend au même moment la porte blindée des sous-sols se fermer derrière lui.
Réaliser ce qu'il se passe autour de lui devient très difficile. Minho n'a déjà, plus la tête à ça, venant de perdre son meilleur ami et celui qu'il aimait. Quelle est sa raison de vivre maintenant ? Il n'a même pas eu le temps d'avouer à Jisung combien il l'aimait, qu'il hantait ses pensées tout le temps, qu'il était sa raison d'être, qu'il se levait chaque matin pour l'observer toute la journée. Il n'a pas pu s'excuser pour son affront matinal, où encore une fois, il a juste été lâche.
Une larme coule sur sa joue bien vite absorbée par le tissu qui recouvre son visage. Puis un sanglot vient briser le silence imposé par ses assaillants, concentrés à ne pas faire de bruit pour terminer l'enlèvement sans se faire repérer. Les hommes commencent à les placer dans des voitures, mais il commence à se débattre, refusant de croire qu'ils sont morts.
« Laissez-moi y retourner ! Je suis sûr qu'ils sont vivants ! » s'écrit-il, pris d'une folie.
« Assommez-le. »
Il était évident que ça allait se passer comme ceci. Mais c'est ce que Minho espérait, finir dans les bras de Morphée pour peut-être essayer de le voir une dernière fois. Il ressent un coup à la nuque, puis plus rien.
