Échange malheureux :

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Textes retrouvés, datés du 3 Janvier 2019 :

(Réécrits, retouchés le 20 Juillet 2019)

''Entre le monde qui pleure, personne qui sourit, toutes les personnes qui se cachent derrière le sourire et le rire pour cacher à quel point ils sont mal je peux pas m'en sentir moins touché.
Qu'est-ce qu'on est devenu ?
Pourquoi la jeunesse est comme ça maintenant ?
Est-ce ce que nos parents dans leurs soirées pleuraient ? S'apitoyait sur leur sort ?
Je ne crois pas.
Qu'est-ce qui a fait qu'aujourd'hui les jeunes soient douleur comme ça.
J'en ai marre que ça aille mal dans les familles des autres.
J'en ai marre de faire semblant...
Non.
J'en ai marre que tout le monde fasse semblant
Que tout le monde cache ses sentiments au point de craquer littéralement comme ça.
Quand ? Quand est-ce que c'est arrivé ?
Et en plus de ça il faut travailler pour notre futur comme disait Marie ''on entend le mot BAC 53 fois par jour'' j'en ai marre d'entendre parler de ce papelard de mort qui casse les reins de tout le monde.
J'ai pas envie de te dire maintenant que j'ai fini d'écrire et que j'en avais besoin parce que tant que j'ai pas compris ce qui fait qu'aujourd'hui on en est à ce point de non-retour.
Pourquoi ?
Jamais un mot ne peut avoir autant de questions sans réponses.
Et pourtant c'est ce mot qui m'empêche aujourd'hui de savoir ce qui tourne pas rond.
Les problèmes intérieurs, qui nous sont propres, peuvent être réglé mais tout ce qui est extérieur, qui nous échappe on ne pourrait pas le régler. En intégrant votre groupe de potes, j'ai découvert un univers de joie et de bonheur. Mais derrière ça le vice, président, dictateur du malheur, s'abat de toute manière dans l'ombre... Il n'a de cesse de croître chaque jour depuis la nuit des temps. Vivait-on mieux à la préhistoire ou chasser était notre seul travail pour vivre ? Non. Vivait-on mieux au Moyen-âge où sous l'ordre d'un roi on se faisait trancher la tête au cours d'une sanglante bataille ? Non. Vis-ton mieux aujourd'hui ou n'importe quelle action que l'on fait revient à nous emprisonner à vie à une place précise, ordonné par un homme pour qui tu n'as pas forcément choisi de suivre ?
Non plus...
Alors ?
Pourquoi on (en) est là ?''
Sentiment de détresse profonde qui emplit nos cœurs. Surtout la sienne. Avant la fête de Sabine, il n'avait jamais vraiment réalisé que son état était loin d'être le pire. Mais cette détresse de l'âme dont il essayait sans relâche de s'échapper lui permettait de comprendre le monde qui l'entourait. C'était ainsi, dans sa vie, il le savait.
Sa copine, Elle, une fille âgée d'un an de plus que lui dans une folie amoureuse très forte envers lui, tenait par-dessus tout à l'aider et lui répondit :
''Le monde est fait d'inégalités et de perversité. Les Hommes se sourient et se crachent dans le dos. Ils se disent qu'ils s'aiment et se poignardent entre eux, ou il ne le dise pas et ne le diront jamais alors qu'un amour infini les lie. C'est comme ça depuis la nuit des temps, même si le monde a évolué, même si les esprits ont changés, si les objets utilisés ne sont plus les mêmes, même si le monde est un peu plus égalitaire et plus juste, même si les personnes dans la rue paraissent resplendissantes, même si nos amis, notre famille, nous adressent des grands sourires. C'est faux, tout est faux, la vraie question est comment démêler le vrai du faux, comment savoir ce qu'il faut faire ou non pour quelle raison et pourquoi. Vivre avec son temps, avec les gens que l'on aime, et profiter de chaque parcelle de bonheur, parce que c'est quelque chose que l'on perd si vite
Je me suis perdue dans mon raisonnement, mais la faute revient aux Hommes et uniquement à eux. A leur capacité de penser et de s'inventer des problèmes qui vont devenir réalité, aux bas-fonds et aux pulsions de la population qui, honteuse, cachera et mentira à son prochain, à la mortalité et au manque de temps qui nous poussent à faire des choses et à agir de façon involontaire
Bref, les humains sont les conséquences et la cause du mal-être de chacun d'entre nous''
''Et donc pourquoi on est là ?''
''Parce que l'humain est né''
N'est-ce pas intéressant que de plonger au cœur d'un esprit humain et de voir ce qui peut en ressortir quand tout va mal ?
''Je crois que je préfère toucher le fond une seconde fois plutôt que de fermer les yeux sur ce qui se passe
Ce ne sont pas des paroles vides de sens, ce ne sont pas non plus des paroles négatives. Ce sont des pensées qui sont réels et réalistes. Mais la partie immergé de l'iceberg. Pas celle visible.
''Mais la vie est faite pour être vécue, certes on aura toujours des périodes négatives c'est inévitable, mais il faut rebondir pour ne pas sombrer parce qu'une fois dedans c'est tellement dur d'en sortir et ça plonge tout l'entourage dans un trou noir infini
Ce ne sont pas des paroles négatives, mais des paroles qui réfléchissent nos problèmes, or, les problèmes sont négatifs''
''Ce n'est pourtant pas la cécité qui nous sauvera tu sais...
Ni même le discours d'un président ou de n'importe quel abruti venu''
Tenir de tels propos alors qu'on a même pas 16 ans... Ce n'est pas normal ! La politique devrait être affaire de grands et ne point influencer les choix de la jeunesse mais malheureusement... Le monde est loin d'être idéal.
''Je suis fière de toi, de ce que tu peux penser, de ce que tu représentes, de la capacité intellectuelle que tu as, mais fais attention ça peut être dangereux aussi. Ça a détruit certains hommes de penser au sens du monde comme tu le fais.''
''Et ça reviendra sans doute comme le démon qui causera ma peine et ma perte...
Allons dormir, l'histoire s'écrit mieux, les idées claires que dans l'obscurité des nuits.''
Le lendemain après une discussion avec Louise, avec qui il aime converser depuis qu'à la fête de Sabine il a vu tous ces copains s'en remettre aux autres copains et pleurer... Des personnes présentes ce jour-là Louise fut une des 1ères que Malo vit s'effondrer en larmes. Il explique à sa copine son ressenti :
''J'ai besoin d'une autre approche pour moi c'est-à-dire que je ne veux pas d'aide de ta part... j'ai besoin d'autre chose, un autre point de vue je n'ai plus rien à te dire à part que je t'ai déjà tout dit. Il n'y a rien sur moi que tu puisses apprendre pour m'aider.
La fête de Sabine m'a fait relativiser et m'a fait penser que ce n'est plus à toi que je devais m'en remettre mais sans doute à d'autre gens que Marc, puis toi m'a fait connaître.
Marie, Louise, Morgane et tous les autres je suis prêt à leur léguer mes secrets à leur faire confiance, je les connais assez peu et ça peut paraître bizarre que je veuille tout de suite allez vers eux mais quelque chose me pousse à y aller.
Alors j'y vais.''
Un sens que les gens doivent décrypter et qu'en ces mots, il ne veut plus être avec Elle mais qu'il a besoin d'Elle pour que son ouverture au groupe de copains dont Elle fait partie soit complète. Malheureusement, Elle peut être trop dans le ressenti immédiat des mots en ne cherchant pas à les décrypter ne le vois pas et réponds :
''Elles et ils te seront d'une très grande aide j'en suis certaine, et tu as intérêt à y aller si je ne peux plus rien faire.
Est-ce que tu te considères en dépression ?''
''Ayant vu la détresse des autres, je ne me considère que comme en sentiment de peine et de tristesse profonde. Dépression n'est plus le mot adapté à ma situation. Je ne suis plus dépressif.''
''Les autres ne sont pas dans la détresse, tu n'as pas à te considérer dans un sentiment ou un autre en fonction de la vie des autres, c'est toi qui me l'a appris.''

''Même si tu penses que je ne suis d'aucune aide, je peux savoir les raisons de ta tristesse profonde ?''
''Tu n'as que les mots déjà énoncés au-dessus pour comprendre mon état. Je ne peux rien t'apporter de plus.''
''Tu ne veux pas me dire donc''
''Je ne peux rien te dire de plus que ce que je t'ai déjà dit puisque je t'ai déjà tout dit''
''Le fait que tu veuilles une autre approche oui d'accord.
Bon aller j'arrête, j'aimerais juste que tu prennes conscience que je t'ai déjà aidé auparavant et que j'aimerais pouvoir le faire encore, je pense en avoir les capacités, après que tu veuilles avoir un autre point de vue d'accord je comprends, Ça t'empêche de me parler un peu ?
Je ne sais pas trop comment t'aider mais si tu ne veux plus de mon aide, qu'est-ce que je peux te dire ?''
D'habitude leur échanges de genre se terminait toujours avec un ''Je t'aime'' mais cette fois-ci il semble que Malo soit décidé à briser les ponts sans l'aide d'une certaine beauté stylistique caché :
''Rien. Cette fois-ci rien.''
''Je t'aime ?
C'est encore le cas ?''
''Je ne sais plus tu sais... Je n'y crois plus.''
''Entre nous ?''
''Entre nous''
''Pourquoi ?
Bon je reformule, c'est ma faute ?''
''Parce que je n'ai plus d'incendie au fond du ventre... Parce que je n'ai plus l'impression de partir en voyage à l'autre bout de la galaxie en t'envoyant un ''Je t'aime'' et un cœur en emoji et enfin et surtout et j'en sais rien parce que je n'ai plus rien à t'offrir que le trou qui me sert de corps.
Je ne veux surtout pas que tu culpabilises, rien n'est de ton fait.
Tu ne m'as rien fait. En fait au contraire, tu m'as apporté de la culture, du bonheur, un sentiment que jamais j'avais senti auparavant dans ma poitrine ! Mais ce brasier que je sentais dans mon cœur et qui faisais que je trouvais les mots juste pour t'envoyer des ''Je t'aime'' et des cœurs en emojis s'est éteint. Mais tu n'as jamais soufflé ni noyé cette flamme.''
''Malo.... Je vais te parler très honnêtement, je n'ai pas cet incendie quand je t'envoie un je t'aime. Je l'ai eu, oui ça c'est sûr je m'en rappelle bien, mais je ne l'ai plus et pour être honnête depuis plusieurs semaines, ça n'empêche pas mes sentiments pour toi de grandir de jours en jours à chaque fois que je te vois à chaque fois que je te parle etc... cet incendie-là, il n'est pas nécessaire au bonheur de deux personnes. Tu as un énorme manque de confiance en toi, "le trou qui te sert de corps"... vraiment? Mais mon coco, tu es bien plus que ça, tu es beau, tu es intelligent, tu réfléchis d'une manière que je n'ai jamais, jamais eu l'occasion de voir auparavant, les têtes que tu tires sur les photos, tu respires la vie, bien qu'en toi tu broies du noir. Est-ce que tu penses vraiment qu'on devrait arrêter "juste" à cause d'une dépression ?
C'est tout à fait normal de ne plus ressentir les sentiments comme au début pour une personne. Tu penses que nos parents s'aiment encore comme au premier baiser? Non. Certainement pas. Est-ce que ça les empêche d'être heureux? Non plus.''
''Si, les tiens peut être pas mais les miens je le vois je le sais.''
''Tu veux vraiment, vraiment qu'on arrête? Après ce que tu as traversé? C'est donc ça qui causera "ta perte"?
Malo, est-ce que tu mesures ce que tu dis? Est-ce que c'est vraiment ce que tu penses? Est-ce que tu ne te laisserais pas emporter par une vague de noirceur ?
Tu ne veux pas qu'on essaye de remonter la pente ?''
''J'ai chuté, et je ne t'emporterai pas dans ma chute.''
''Si tu dis ça tu m'aimes encore un peu''
''Comme toute personne que je connais bien tu sais.''
Les sources d'espoir ne se tarissent jamais, mais les idées qui en découlent peuvent s'effriter.
Vivez heureux, quoi que ça vous coûte.

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