Du 25 Mars 2019 :
Tenter de mine de m'écouter. Et faire ainsi de ma plume mon unique raison d'être sur Terre. Contrairement à Rimbaud, je ne brulerai pas mes textes, je m'inhumerai avec eux afin que l'on sache que j'y tiens autant qu'à ma vie. Ce sont mes enfants, je ne peux les border, mes êtres de papiers, mais si je peux au moins les faire grandir au chaud au creux de mes bras et de mes pensées. Je veux les mener au plus haut, peu s'accrocher à la surréaliste idée, les robots n'en sont que plus heureux. Après tout, les théories du complot pleuvent comme les métaphores. Je voudrais écrire un texte parfait mais qui me sorte tout droit de mon cœur, ou de mes entrailles. Inventer mon empire de littérature sans passer par douze réécritures. Choisir d'habiller mes textes de doux manteaux de figures de styles, faire chausser mes textes de rythmes afin d'emmener loin mes enjambements. Utiliser des mots fous que la plupart des gens ne connaissent pas, et les reciter dans une conversation pour les faire oublier à ceux qui font importe si cela me coûte ma place au sein d'une école. Je ne suis pas très scolaire, mais si je peux apprendre le monde dur de la langue afin de briser mes propres murs et de devenir aussi ouvert et intelligemment constitué cela me permettrait de dépasser mes contemporains autant que mes ailleux. Je veux changer la cour des grands, remplacer les livres des bibliothèques par mes romans, remodeler les esprits par des mots si bien choisis alors, faire comprendre que renier la culture de nos ancêtres c'est également se renier soi-même... Je veux que cette nouvelle cour d'artiste soit dirigée par les esprits forts de ma génération et présider par le premier à avoir eu l'idée... Je veux devenir un classique, je veux devenir un monde entier tellement complexe qu'une vie ne suffirait pas à comprendre entièrement le génie de ma personne. J'ai des rêves étranges, à la base d'une vie morne, des rêves si bien pensées, si réalistes, si prémonitoires, que je voudrais devenir l'être de mes rêves. Seule réponse dont j'ai besoin est celle d'une compagnie qui ne laisse personne entrer dans ses locaux... à part le Temps sans doute. Homme d'affaires occupé, doublé par personne et pourtant en retard sur le monde... on se reconnait tous un peu en son sein. Comme au creux d'une flamme que l'on sentirait nous consumer peu à peu. Allumer notre vie, rallumer une flamme passionnée mais qui a besoin du tison, accourant alors comme un sauveur de vie, un tison qui non content d'être le rédempteur se veut aussi être le bourreau. Car sans tison pour remuer les braises, aucune chance de raviver la flamme...
A moins que ? Serait-ce possible ?
Ne serait-ce point mon messie ?
Le tison isole les pleurs, oui !
Et le saint bâton devient ma bible.Je t'aime.
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Les écrits Morts
PoetryIer recueil : « Du Deuil » - Les écrits Morts - 29/06/2018 - 29/06/2019 - Ce que vous apprêtez à lire est un tranche de vie d'un ado qui a grandi depuis. Je gardais ces poèmes précieusement, je les publie peu importe qui ça gêne, ce sont mes œuvres...