Sonnet prolongé, pour amour coupé court... (À Élise)

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Du 11 Mai 2019,
Commencé à 15h42,
Terminé à 16h09 :

Premier amour, je t'ai laissé mourir...
Tes lèvres mordues par le froid d'hiver
Que j'ai jeté sur nous en te poussant à terre,
Gercées à jamais, je n'aurais pu faire pire...

À quel point je m'en suis voulu mon dieu...
À un sommet duquel je me serais jeté
Sans parachute, sans toi, bien volontiers
Devenu un vampire, éternel souhaitant un pieu

Et ne l'étant plus vraiment après notre route,
Les cahots qui survinrent ach'vèrent de tuer
Notre embryon... L'autoroute, mère de banqueroute,

Allait trop vite pour nos petits cœurs en formation,
Et les enfants, que nous étions, furent bridés
Par l'autorité tuant nos pures idées.

Sache que notre amour n'a pas disparu.
Tant que nous vivons il ne sera perdu.
Merci de m'avoir offert tes premières lèvres.
Désolé d'avoir à t'offrir ce poème.
Je t'aime.

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