Du 12 Avril 2019 :
La rondeur des accords me fait oublier le rythme effréné d'une vie de trépas, les blanches et les noirs se succèdent sans ménagement, et la longueur, pied enfoncé, se retire pour faire belle place aux violentes notes graves et anarchistes, au pied levé. Les mouvements d'un chien racontent moins de choses que ceux du piano, qui donne la chair de poule si bien étant joué. L'on s'énerve beaucoup de la présence de celui-ci qui ne comprends la place accordée au piano dont les touches caressées le sont plus que lui... Le pianiste travaille sa main gauche et se transforme en joueur de piano, apprenti dira-t-on mais c'est la tête relevée qu'il reprend l'air de son obligée... Joue... Joue... et perd espoir... Joue... Joue... et perd plaisir...
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Assis là, je contemple les mains bouger, rêvant de les prendre, et les emmener sur les touches de l'amour. Je rêve de prendre la tête relevée du joueur de piano et de l'embrasser. Je l'aurais transformé en pianiste. Et ainsi confondus, têtes et mains noues jouerions sur cette plage de créativité comme nous raconterions une histoire mise basse sur le papier. Après tout, peut-être que l'amour tu en as juste besoin. Joue... Joue... et vis l'amour... Joue... Joue... et grâce à toi l'amour vivra.
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Papa, je t'aime. Et les Cubains sont les plus fort pour raconter l'amour. Mais toi tu l'es plus encore pour ne rien raconter car tout dans tes silences est dit. Tu ne parles jamais dans ta barbe mais lorsque tu dis quelque chose, elle est tantôt vraie, tantôt drôle. Tu es de tous les pères que je connaisse - avant tout le mien mais surtout - le meilleur. C'est inexplicable. Je t'aime.
Tout entre ces deux je t'aime sont loin de définir toute l'affection que j'ai pour toi mais j'ai besoin ne serait-ce que d'écrire quelque chose pour toi parce que si je meurs demain j'aimerais avoir quelque écrit qui en porte la trace.
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Les écrits Morts
PoesíaIer recueil : « Du Deuil » - Les écrits Morts - 29/06/2018 - 29/06/2019 - Ce que vous apprêtez à lire est un tranche de vie d'un ado qui a grandi depuis. Je gardais ces poèmes précieusement, je les publie peu importe qui ça gêne, ce sont mes œuvres...