Du 29 Mars 2019 :
1ère Gymnopédie :
Sur un vieux coffre, un jouet posé là. Nul ne l'aimait vraiment mais bon... le genre de jouet qu'on lâche un instant et qu'on retrouve des années plus tard en se rappelant précisément de ce qu'on a fait avec. On se rappelle précisément du moment où on l'a jeté, on regrette puis on oublie et on le rejette. On s'attache très peu à ce genre de petites choses. Fragiles. Fêlés comme une âme en perdition. La mienne peut-être je ne sais plus vraiment quand l'oublie me tenaille. Ce jouet qui se tient la comme le gardien perdu d'un vieux coffre rempli de plus beaux objets que lui et auxquelles on s'est attaché peut-être un peu plus. Il porte en lui tel un vieux buffet la marque dure du passé et dans ses yeux, son odeur, on peut retrouver facilement la douceur des mots qui l'ont accompagné mais qui ne lui étaient pas forcément destiné. Dans ce vieux grenier auquel on revient tous les 10 ans pour montrer les différentes étapes de la vie qu'on a passé, il finira sous des tonnes de vieux souvenirs, caché la, désormais appartenant à la caste des oubliés plus qu'à celle des gardiens du souvenir. On oubliera également ces vieux moments passés avec lui, à ce moment un instant tenu que l'on avait jeté, on oubliera ces mots qui ne lui était as destinés et leurs c se transformera en l... on oubliera également qu'il existe puis on le rejettera pour l'éternité.
***
2ème Gymnopédie :Le jeune enfant de l'époque qui tenait ce jouet était heureux. Bien plus que certains je ne crois pas mais il avait le mérite d'oublier les plus gros problèmes de la vie. Là était tout l'intérêt de ce jouet... il ne servait pas à grand-chose de plus. Il y tenait beaucoup certaines fois mais les nombreuses ou la perdition de son âme lui avait supprimé son jouet avait eu raison de l'affection. La douceur cependant resta dans le cœur du jeune homme pour ce jouet, jusqu'à temps qu'il le retrouve. Ainsi le cycle recommença, un tourbillon de la vie dans lequel les bateaux de la jeunesse viennent s'échouer, un maelstrom plus que dévastateur qui l'avait porté à faire une croix sans doute définitive sur son jouet. Le monde sous l'océan n'est pas forcément meilleur et il l'avait compris, malheureusement prendre une bouffée d'air pour lui était impossible, c'est ainsi qu'on se noie dans la détresse respiratoire, jusqu'à temps de reprendre conscience de l'importance de la vie. Il reprit une bouffée d'air et se dit doucement que ce n'était pas fait pour lui, il regagna la terre et se changea les idées en retournant au grenier, et là arrivé, il vit un vieux coffre rempli de vieux joués cassés mais au-dessus le gardien des lieux lui qui ne l'avait plus vu depuis plusieurs décennies compris que la vie réelle n'importait que grâce aux souvenirs gracieux qu'on lui portait. Ainsi le jouet pris la place des jouets dans le coffre au statut de bons souvenirs.
***
3ème Gymnopédie :Quand l'homme retrouva pour la dernière fois son grenier, il avait déjà perdu de vue ses souvenirs. Regardant la peluche au fond du coffre dans lequel il venait de le placer, même pas dépoussiéré, il ne comprit plus le réel attachement auquel le jouet renvoyait. Ces années de son enfance ne lui revenait plus, pas plus que les durs instants d'après. Les lourdes décennies par lesquelles ils étaient passés tous les deux : l'un mangé par la poussière, l'autre par la pression. Lorsqu'il s'apprêta à fermer le coffre un dernier regard l'aurait fait oublier purement et simplement les années d'après mais des abysses de sa pensée surgirent des idées, il se rappela alors des nombreuses fois il avait rejeté le jouet puis il comprit alors que la fin était proche... puis il oublia doucement...
VOUS LISEZ
Les écrits Morts
PoésieIer recueil : « Du Deuil » - Les écrits Morts - 29/06/2018 - 29/06/2019 - Ce que vous apprêtez à lire est un tranche de vie d'un ado qui a grandi depuis. Je gardais ces poèmes précieusement, je les publie peu importe qui ça gêne, ce sont mes œuvres...