Du 26 Mars 2019 :
Seul à la dérive je meurs cherchant un fil conducteur celui-là sans doute qui tient ou retient l'ensemble de mon radeau. Une danse mortuaire que je ne peux m'empêcher de regarder. Une valse à trois temps au gré des pluies et du soleil. Les nuages tachetant sans doute le tableau. Et mon plancher, unique maison sans toit, unique pensée pour toi, qui est sans doute au côté du soleil ou peut-être même l'es-tu devenu alors que je te regarde. Pourrais-tu me réchauffer au fond de cette tristesse, au fond de ces eaux dans lesquels je vais plonger ? Pourras-tu illuminer les bas-fonds de mon être et l'abysse béante dans laquelle je m'enfoncerai sans doute dans quelques mesures. Horrible avancée, radeau inarrêtable, sans arrêt et nausée, yeux inondables par la seule solitude qui me tient compagnie. Je n'ai pas de carte, pas besoin, pas à manger, plus besoin. Le tumulte des eaux m'empêche d'y penser. Moi qui pensais être la nouvelle religion de toute nation qui m'aurait écouté je me retrouve perdu. Perdu au milieu d'un océan terriblement agité. Jetant une bouteille à cette mer j'obtiens une raison de plus de ne penser qu'à l'oubli. Rempli des cris de haine que je pousse, tiraillé par cette valse, je ne suis plus les pas. La tournure de mes phrases se perdent dans un fleuve débouchant sur un désertique espace de néant et souvent celui-ci m'appelle et me crie de le rejoindre et je refuse. Pensant sans doute que je ne l'ai pas reconnu caché en dur matériau de bois... Je ne suis que le reflet d'un soleil s'effondrant sur lui-même
Mais le garçon que je suis doit lui-même apprendre à marcher sur l'eau. Ou à créer la terre fertile qui me ferait rejoindre la réelle poussière polluée par d'autres idées que les miennes et que j'avalerais avec joie car la dernière mesure d'une valse doit être ponctuée d'une révérence. Quitter le monde perdu pour celui des poivre-et-sel. Rejoindre le monde du déni au détriment de celui de l'innocence. Mais il nous faut bien manger pour essayer de danser.
La meilleure révérence après la danse est celle de la sueur après l'effort et l'innocence danse beaucoup.
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Les écrits Morts
PuisiIer recueil : « Du Deuil » - Les écrits Morts - 29/06/2018 - 29/06/2019 - Ce que vous apprêtez à lire est un tranche de vie d'un ado qui a grandi depuis. Je gardais ces poèmes précieusement, je les publie peu importe qui ça gêne, ce sont mes œuvres...