Textes retrouvés, datés du 3 Janvier 2019 :
(Réécrits, retouchés le 20 Juillet 2019)
Souvent, on rêve de ce qui nous est inaccessible. L’île, dans laquelle j’étais, ressemblait à ce cliché du rêve des occidentaux concernant les îles tropicales, du moins pour ma part. Par une petite voûte en pierres, toutes recouvertes de divers lianes et branches, on accédait à un magnifique endroit qui ressemblait étrangement à la clairière de Porco Rosso. Une place paradisiaque avec droit devant moi une vaste étendue d’eau aux couleurs de paradis. Et au milieu de cette eau bleue pure se tenait une magnifique colonne de pierre. Elle était de la même couleur que les falaises de pierre qui confinaient l’endroit où tout ce décor idyllique prenait place. Quand je la vis la première fois je me dis qu’elle devait être anciennement une tour du guet, mais qu’aujourd’hui tombé en ruine elle ne servait plus. D’ailleurs elle semblait s’amincir au fur et à mesure si bien qu’elle donnait une impression de grandeur impressionnante et écrasante. Elle donnait également une envie irrésistible de monter en son plus haut point.
J’étais ici avec des amis, que je ne connaissais pas, l’ambiance était amicale et familiale cependant ce qui ne me dérangea pas outre-mesure et ainsi je m’amusai avec eux. Et je ne croyais pas si bien dire en voyant le pic puisque je me retrouvai tout en haut de celui-ci avec deux autres amis. En haut oui, mais bloqué malheureusement. Par des enchantements qui m’était inconnu je ne pouvais pas bouger plus que de raison. Nous souriions et nous amusions mais nous ne pouvions bouger de cet immense pic. Nous n’avions pas non plus l’impression de vertige qui nous saisit parfois lorsque la vide et la mort s’étendent sous nos pieds sous lesquels le sol parfois se dérobe.
Nous sommes toujours en haut lorsqu’en contrebas nous apercevons tous les trois de l’autre côté de la baie des hommes qui courent sur l’eau. D’une vitesse assez inhumaine, ils se rapprochent de l’autre côté de la baie où le restant des jeunes s’amusent. Alors comme pour les protéger, le trio du pic, que nous formons, nous mettons à tirer des flèches sur ces hommes qui courent sur l’eau. Un changement s’opère alors dans ma tête, nous ne sommes plus là alors pour nous amuser mais pour nous battre.
Le 1er homme du trio saute alors dans l’eau. La chute est vertigineuse mais il amerrit parfaitement bien entre les rochers et ressort de l’eau afin de rejoindre la Terre et s’enfuir. Nous deux autres membres du trio n’osons sauter le pas pendant qu’en bas les gens crient et comprennent en même temps que nous que ces hommes qui courent : ne sont ni des hommes, ni des créatures qui nous veulent du bien.
Toujours sur le pic, cette position commence à me gêner sérieusement, d’autant plus que si ces hommes continuent d’encore approcher la rive ils finiront par nous assiéger. Et désormais une vieille femme nous a rejoint et celle-ci prends de la place. Elle m’ordonne de tenir son bâton mais lorsque je m’exécute, je me rends compte que cela m’empêche de me tenir bien aux parois de la colonne et que cela me gêne de le tenir. Après avoir demandé plusieurs fois à mon ami de tenir ce bâton afin que je puisse enfin sauter et qu’il me l’ai refusé en me répondant « Ouais, ouais », je le laisse là et tout en essayant de viser le mieux que je puisse entre les rochers : je saute. La colonne de pierre semblait entre le plongeon de mon premier compagnon et moi-même s’être considérablement rapproché réduisant mon espace de saut d’une part et augmentant d’autre part mon stress.
C’est trop tard pour réfléchir, j’atterris dans l’eau. J’arrive sans la moindre difficulté à me hisser la tête hors de l’eau et a, ainsi, pouvoir respirer. Et de ce moment, tout s’accélère.
Je regarde à ma gauche, et je les vois arriver : les hommes-poissons courent vers moi, ils accélèrent encore leur pas déjà extrêmement rapide, pourtant je me tourne afin de faire face à eux. Ils agitent fortement leur bras, et j’ai d’abord l’impression qu’ils veulent que je sorte une personne d’une voiture posée là, ne dépassant même pas l’eau bleue clair, se trouvant à ma gauche. Je m’approche alors de la voiture en passant par des escaliers blancs en pierre, mais ces hommes-poissons, désormais encore plus proche, me crient quelque chose d’autre, ce n’est pas la voiture... Ils me veulent moi ! Ils veulent que je me rende !
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Les écrits Morts
PoesieIer recueil : « Du Deuil » - Les écrits Morts - 29/06/2018 - 29/06/2019 - Ce que vous apprêtez à lire est un tranche de vie d'un ado qui a grandi depuis. Je gardais ces poèmes précieusement, je les publie peu importe qui ça gêne, ce sont mes œuvres...