Chapitre 20 : La loi de Blake

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PDV Blake ( pour les prochains chapitres aussi )

J'ai gardé en silence la malédiction de Lisbeth. Parce qu'il n'y a pas encore de moyen de s'en débarrasser et que ça ne fera qu'inquiéter les autres. Je ne leur ai pas non plus parlé de mon petit projet d'unir monde humain et magie, parce que je ne voyais pas de prétexte valable. Ça a été difficile d'expliquer en détails l'histoire de l'Enerog Galath et de l'Autre Univers. Le plus compliqué a été de leur expliquer que Selem l'ermite des temps anciens était à la fois le dragon blanc de l'éternité et notre majordome depuis plus de deux ans. Mais nous en avons conclu que le deuxième Univers ne sera pas notre priorité. À moins qu'il n'y ait une piste sur un moyen certain de combattre Deus... Mais une expédition dans le Laurus pour en demander plus à la grande Mage a vite été refusée, Sam nous a dit qu'on n'avait pas le temps et que notre entraînement serait le meilleur moyen. Si il y avait une urgence, la grande Mage nous aurait directement appelés ou en aurait parlé à Euthania. Personne n'a su contredire cet argument. Voilà donc comment ça c'est passé.
Pourquoi je vous le raconte aussi brièvement ? Parce que j'ai une autre priorité pour le moment : Jean bleu ou complètement noir ? Je dois m'habiller cool sans en faire beaucoup et aussi en faisant genre que je n'ai pas cherché à m'habiller cool et que c'est inné chez moi. Comment ça je réfléchis trop ? C'est sûrement une des rares sorties ensemble seuls tous les deux qu'on fera avant longtemps ! Je peux pas m'amener sans avoir un minimum pensé à ce que je porte ! J'ai passé la nuit à prier je ne sais quelle divinité pour que mon Autorité ne fasse pas trop des siennes aujourd'hui. Hier il y a juste eu des verres cassés et deux chaises démolies. Faites qu'aujourd'hui soit une journée aussi paisible qu'hier. Merde c'est presque l'heure... Bon Jean noir. Allons attendre dans le salon, elle devrait sortir dans dix minutes.
Lorsque j'ai ouvert ma chambre, elle a aussi ouvert la sienne. On s'est regardés quelques minutes. Putain ça gâche un peu la magie d'habiter dans la même maison. Mais franchement. Elle était magnifique, et elle portait même pas de trucs différents. C'était comme si elle allait au lycée. Mais il y avait quelques détails qui rendaient le tout spécial. Elle avait mis de l'effort dans la coiffure de ses cheveux. Du brillant sur ses lèvres. Et moi avec mon jean sweat "cool sans trop y penser" quel guignol, j'aurais presque envie de sortir en costume trois pièces juste pour être à sa hauteur.
-Ca fait deux minutes que tu me regardes avec ce sourire béat, n'importe quelle autre personne aurait appelé la police. me dit elle en rigolant.
-J'aurais très peu de mal à ne pas sourire si je te regarde la maintenant.
-Alors ne me regarde pas.
-Impossible. Je sens que je ne pourrai rien regarder d'autre.
-Alors c'est cramé pour le cinéma.
-Ca dépend si The rock joue dans le film qu'on va voir.
-Tu me troquerais pour un tas de muscles ?
-C'est pas un tas de muscle. C'est un putain d'homme. C'est Dwayne The fucking rock Johnson.
-Evidemment. dit elle.
Nous nous mimes à rire alors qu'on n'était même pas dehors. J'ai un bon feeling pour ce rendez vous. Nous nous sommes mis à marcher doucement dans notre quartier résidentiel, parlant de tout et de rien, allant de délires en délires.
Chacun de nous deux ressentait une joie tellement immense qu'on souriait pour rien. C'était quand la dernière fois qu'on était sorti comme ça ? Quasiment jamais en fait. On avait fait une masse de sorties en famille, on passait du temps ensemble à la maison et au lycée mais jamais de sorties ensemble en ville.
Cet après midi fut rempli de sourires à peine dissimulés, de regards maintenus, de baisers volés au coin d'une rue sous le soleil nouveau né du printemps, et le vent frais portait la douce senteur de fleurs fraîchement sorties et son doux parfum à elle dans mes narines. On se perdait exprès pour s'enlacer dans des ruelles. Je me sentais loin du monde. De tous mes problèmes. Il n'y avait plus qu'elle dans mon esprit. Le film, notre destination finale, fut tout aussi merveilleux. Il y avait Dwayne Johnson dedans mais j'ai quand même eu beaucoup de mal à me concentrer dessus. À la fin nous avons terminé au parc. Nous nous sommes adossés à un arbre. Elle a commencé :
-Tu sais au lycée on nous parle de ce qu'on va faire après le diplôme. Ça m'a fait réfléchir sur ce que je voulais...
-Et tu veux quoi ?
-Je veux retourner à Oseron. Je suis la seule survivante de la famille royale et j'y ai des responsabilités.
-Tu veux monter sur le trône ?
-Non... Pas forcément... Mais je veux contribuer à mon pays d'origine.
-Tu partiras dès que tu auras ton diplôme ?
-Quand j'aurai réellement le pouvoir de changer les choses. Et puis je reviendrai sur terre souvent. C'est ici qu'est ma famille.
-Tu crois pouvoir changer les choses ?
-Quabd je pourrai apporter ce dont Oseron a besoin, je pourrai changer les choses.
Apporter ce dont Oseron a besoin ? Est ce que je peux apporter ce dont la terre a besoin, moi ?...
-Je partirai avec toi. ai-je dit.
-Tu es sûr ?
-Evidemment. Enfin... Si tu as besoin de mon aide bien sûr.
-Tout le monde a besoin d'un Blake.
-Pas faux. ai-je rigolé.
Elle posa sa tête sur mon épaule et murmura :
-Je t'aime.
-Moi aussi, je t'aime. ai-je répondu.
-...Mais ce jean noir était une mauvaise idée.
-Je retire ce que je viens de dire.
Nous avons rigolé à ne plus en pouvoir. Puis nous avons eu soif et donc nous sommes allés acheter des canettes de sprite dans une boutique. Alors qu'on faisait la queue, un homme cagoulé est entré dans le magasin. Oui, cliché, mais sur le moment je vous jure que j'ai eu du mal à comprendre. À réfléchir même. Je me suis mis à paniquer lorsqu'il a braqué son arme sur la caissière et mes bras se sont instinctivement levés. Je me suis placé devant Andorra. J'étais nerveux, j'entendais mal ce que le gars disait. Je ne sais pas si c'est mon Autorité qui a causé ce braquage. Mais c'est mon Autorité qui a causé le reste. Parce qu'alors que les clients d'agglutinaient dans un coin et que nous ne pouvions rien faire à cause des risques et de la logique, un camion blanc a foncé droit dans la vitrine du magasin et droit dans le braqueur, le projetant violemment puis l'écrasant lourdement contre le mur du fond sans lui laisser une seule chance de survie. On a entendu ses os se craquer, et une partie de son sang foncé a éclaboussé quelques produits. Vous connaissez la loi de Murphy qui dit que tout ce qui peut mal se passer se passera mal ? Voici la loi Blake : tout se passera mal.

                             *****
Et on en est revenus à Blake. Notre petit tout de la famille Campbell est fini, voici enfin que commence l'action. Après cette grande montée de vingt chapitres, je vous annonce le début de la descente aux enfers et la partie intéressante des montagnes russes émotionnelles. Parfois je me demande si je ne suis pas injustement cruel envers mes personnages... Bref, pour la première fois, l'Autorité de la destruction a fait une victime. Est ce que ce sera la seule ou le début d'une longue liste ? Et quel effet cela aura-t-il sur Blake ? Découvrez le en continuant de lire ! Et évidemment j'espère que vous avez aimé ces chapitres ci.
Brandon terminé.

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