Chapitre 31 : La souffrance du Laurus

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Évidemment avant que je reparte sauver des gens de catastrophes j'ai dû attendre que James recouse mes vêtements qui avaient pris extrêmement cher dans les flammes sans que je le remarque (les écailles de dragon sont réellement ignifugées) mais en attendant je n'avais qu'a percevoir une émotion négative, utiliser mon instinct de la destruction et transmettre ce que je savais de la localisation à James qui me téléportais au plus près de la zone de désastre. Je ne suis pas encore au point avec les sorts de téléportation alors pour le moment je vais devoir compter sur James. Je me suis surtout concentré sur un autre type de sorts... Mais ils me serviront prochainement. Les désastres sur lesquels je tombait étaient surtout naturels, et je ne m'étais pas encore préparé à affronter des catastrophes du niveau de séismes ou de tsunamis, de même pour des tornades ou des tempêtes gigantesques. Mais pour des choses du genre des accidents de la route, des immeubles qui s'effondrent, ou même des braquages j'ai pu assez facilement maîtriser la situation. Chaos est apparu en Angleterre, en Éthiopie, en Australie, en Inde, en Somalie, et au Japon le tout en une nuit. Mais le test n'était pas encore totalement concluant. Il y a eu des victimes ce soir. Un nombre que je ne pouvais pas négliger. J'ai ressenti leur douleur. Leur mort. Leur désespoir. Cette nuit, ma volonté n'a pas pu sauver toutes ces vies... Mais dans le futur... Dans le futur, Chaos deviendra une figure sur laquelle les personnes en danger pourront compter. Quelque chose à laquelle ceux dans le besoin pourront se raccrocher lorsqu'ils sentiront qu'ils n'auront rien. Parce que je percevrai leurs sentiments. C'est avant tout ce que je voulais commencer cette nuit. Incarner l'espoir. Peut être aussi pour me faire oublier que j'étais l'origine de tous leurs malheurs. Je disais ne pas être un héros, mais peut être que je voulais en être un. Que j'espérais me laisser me sentir comme un héros un jour. Mais malgré tous les trucs que j'avais fait cette nuit, le désespoir et la douleur qui me parvenaient n'avaient que très peu diminué. C'est à peine si je décernais une différence. Ma tête me faisait extrêmement mal, la fatigue la faisait tourner. J'avais utilisé mes pouvoir à grande échelle, surtout mon pouvoir de la destruction auquel je ne suis pas habitué. Mon corps était fatigué. J'avais envie de sombrer dans les méandres du sommeil. Mais je savais que j'étais loin d'avoir fini. Il y a des gens qui souffrent actuellement, et je ne peux pas dormir sans les relever de cette souffrance. Rappelle toi de ce que Lisbeth a subi. Pendant que tu ne fais rien, une myriade d'autres gens subissent la même chose et peut être même pire Blake.
-James... Allons dans le Laurus. ai-je dit.
Il devait être 3h du matin. Mon sweat et mon pantalon étaient en très mauvais état déjà, endommagés par les flammes, l'eau, toute cette précipitation. Peut être qu'après tout ça "Chaos" deviendrait une légende urbaine, peut être même que si je continue j'aurais un impact sur le taux de criminalité... Mais qu'est ce que je raconte ? Le sommeil doit vraiment me faire délirer. Tu es juste un gars de 16 ans qui se balade dans le monde en masque et qui sauve des gens de catastrophes que tu causes. Ton costume est flippant, ce n'est pas rassurant du tout. Au mieux tu seras compté comme un terroriste inconnu. James nous téléporta sur l'île. Le test est presque concluant. Mais ça marche à cause de mes capacités dragoniques, comment pourraient faire les autres ? Utiliser mes runes comme ça dans des endroits publics me fait bizarre, maintenant que j'y pense. L'île était exactement la même qu'avant. Il y avait aussi la même villa. C'était comme si mon combat contre Sam n'était jamais arrivé.
-On va devoir aller dans la salle au dela du mur ?
-Non, cette île est la pour faire office de faille interdimensionnelle personnelle pour Sam. Du moment que nous sommes sur l'île, tout ira bien. dit James.
Une déchirure lumineuse aux reflets bleus/violets apparut près de nous, une grande rafale de vent s'en échappait. Une faille interdimensionnelle... Ça devait faire trois ou quatre mois que je n'avais pas mis les pieds dans le Laurus... Les monstres de Bin ne me manquaient pas. Mais je devais y revenir. Cette faille... J'y percevais beaucoup plus de détresse que lors de mes voyages précédents.
-Maitre Blake, si nous traversons cette faille, nous atterrirons à Avendor, le château des dieux. La bague cachera votre énergie mais essayez de ne pas trop vous faire remarquer. me dit James.
-Je ne compte pas discuter avec Gamoth et ses amis, les rencontrer une fois m'a été suffisant. Des qu'on y sera je te dirai dans quelle direction me téléporter. ai-je répondu.
Nous avons traversé la faille, et le ciel nocturne du Laurus nous a accueillis avec une myriade d'étoiles peuplant un ciel nocturne mais chaleureux. Un décor magnifique, le bord d'un lac avec un groupe de lucioles qui semblaient comme descendre des cieux, des eaux calmes reflétant la beauté du ciel. Un si bel endroit... On pourrait y dormir... Non. Réveille toi, Blake. Je me suis mordu la lèvre. Runes du dragon des ténèbres, revigorez mon corps. Tu n'as pas de temps à perdre, Blake. Concentre toi, et perçois, percois la douleur, la panique, la détresse. Mon corps se mit alors à trembler. Une grosse bouffée de terreur me prit soudainement, suivi de frustration. J'ai failli en vomir. Une telle quantité d'effroi... Venant du nord. Perçois plus, Blake. Perçois leurs pensées... Leur localisation... Leur décor... Un flot encore plus impressionnant d'effroi me traversa, suivi par de la confusion. Les pensées étaient embrouillées, et les souvenirs pleins de cris et de pleurs. Leur environnement... Des cages métalliques... Transportées par des... Vaches géantes ? Et escortées par diverses personnes en armure... J'ai essayé de transmettre cette vue à James :
-Tu vois où c'est ?
-A peu près.
-Alors on y va.
Je savais déjà à quoi j'aurai à faire. Un convoi d'esclaves en direction de la résidence d'un dieu noble.

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Les Immortels : La naissance d'Athanatos, Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant