Chapitre 24

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Shoto, toujours aussi rouge, était resté planté sur la plage une dizaine de minute après que Katsuki soit partie en courant. Puis il était partie à la poursuite du blond (avec un peu beaucoup de retard).

Mais lorsqu'il arriva à la maison des grands-parents de Denki, tout le monde était déjà à table, alors il n'eu d'autre choix que de manger avec tout le monde. Katsuki avait prit soin de s'installer très loin de lui.

Après manger, le blond alla directement se coucher, empêchant Shoto d'aller lui parler. Le bicolore se résigna. Il lui parlerai demain. Aujourd'hui, il avait autre chose à faire que de lui courir après... Et puis il devait parler à Risei aussi.

C'est au moment où il dû aller coucher la jeune fille qu'il se décida enfin à lui parler de Rei.

-Risei... Commença Shoto sur un ton hésitant, de peur de brusquer sa fille. Qu'est ce que tu pense de... La mort de ta grand mère ?

La jeune fille leva vers lui un regard gris, étonnée et prise au dépourvue.
Le même que celui de Maman et Fuyumi... Elle leur ressemble de plus en plus. Ne put s'empêcher de penser Shoto en voyant les yeux de sa fille.
La jeune Todoroki semblait chercher ses mots, comme si elle avait peur de blesser son père ou, pire encore, de se blesser elle-même en formulant tout haut ce qu'en refusait de pensée tout bas.
Elle resta longtemps silencieuse, mais finit quand même par répondre, d'une petite voix hésitante, qui ne lui ressemblait pas du tout, se triturant les mains, et les yeux perdus dans le vide.

-C'est pas grave, la mort. C'est triste, mais c'est pas grave.

Une fois encore, elle avait bluffer Shoto par ses paroles qui semblait bien plus âgées et sage que l'âge qu'elle avait actuellement ne lui permettait de connaître.
Mais le bicolore savait aussi qu'elle essayait d'esquiver la question. Il le savait, parceque c'était exactement comme ça qu'il faisait, lui aussi. Il disait quelque chose d'adapté à la situation, quelque chose de mûrement réfléchi, mais qui ne répondait pas à ce qu'on lui demandait.

-Ce que je voulais dire c'est... Comment tu te sens à propos de la mort de Rei ? Redemanda Shoto, d'un ton moins hésitant mais toujours aussi doux, ayant toujours peur de brusquer sa fille.

Risei baissa instinctivement les yeux lorsque son père prononça le nom de sa grand mère. Elle fouilla dans la grande valise pleine de livre qu'ils avaient emporté, en prit un au hasard et regarda la couverture, puis finit par répondre.

-Elle me manque. Finit elle par lâcher d'une toute petite voix, légèrement étouffé, comme si les larmes commençaient à lui monter. J'aurais voulu faire comme toi...

-Comme moi ? S'étonna le bicolore.

-Oui, comme toi. Répèta la petite fille, fixant toujours le livre qu'elle tenait entre les mains, comme si cela l'empêchait de pleurer. Quand tu es aller lui rendre visite à l'hôpital, tu savais déjà que tu ne pouvais pas ajouter de jours à sa vie, alors tu as ajouter de la vie à ses jours.

Il y eu un petit silence. Shoto ne savait pas quoi répondre à cela, et Risei fixait toujours son livre. Mais bien vite, quelques ploc vinrent rompre le silence : Risei pleurait. Et Shoto ne pouvait pas la laisser pleurer sans rien faire.

-Elle me manque ! Répèta la jeune fille, plus fort, mais aussi d'une voix toujours plus tremblante. Elle pouvait pas partir comme ça ! Je lui ai même pas dit aurevoir...

De grosses larmes roulaient sur ses petites joues, qu'elle essayait tant bien que mal d'essuyer.
Shoto s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

-Moi aussi elle me manque... Murmura il tout bas, tandis que les larmes de sa fille s'écrasaient sur son épaule.

Risei pleura une dizaine de minutes avant de finalement sécher ses larmes. Ses yeux étaient encore rougis, et des traces d'eau salés étaient resté sur ses joues, mais elle semblait aller mieux.

-Tu pense... Qu'elle va mieux là où elle est ? Demanda la petite fille a voix basse à son père.

-Oui. Répondit Shoto, l'air pensif. De là où elle est, Rei à sûrement rejoint Fuyumi. Et elles veillent toutes les deux sur nous.

-Si elle veille sur nous c'est que le paradis doit être vachement chiant... Lâcha Risei, ce qui fit légèrement rire son père.

-Oui sûrement. Répondit le bicolore. Ou alors, elles attendent simplement qu'on les rejoigne.

-Mais pas trop vite alors hein ! S'exclama Risei. J'ai beaucoup de chose à faire ici moi !

-Elles attendront le temps qu'il faudra, ne t'inquiète pas. Répondit Shoto, amusé par la réaction de sa fille.

-D'ailleurs... Fit la jeune fille en tendant le livre qu'elle tenait depuis tout à l'heure. Tu peux me lire une histoire ?

Une saison parfaite pour changer. C'était un livre que Rei avait offert à Fuyumi, et que Fuyumi avait ensuite offert à Risei. C'était aussi le seule souvenir que la jeune fille avait de sa mère.
Shoto eut un sourire. Cette histoire, il s'en souvenait bien. Chaque vendredi soir, Fuyumi demandait à tout le monde, même à leur père, de venir écouté cette histoire. Et c'était le seul vrai moment de calme dans cette maison de fou.

-Pourquoi pas. Répondit Shoto en prenant le livre en question, des avalanches de souvenirs lui revenant en tête.

Ce n'était pas vraiment une histoire pour les enfants, mais elle n'était pas pour les adultes non plus. C'était juste entre les deux. Il y avait des sous-entendu que seuls les adultes pouvaient comprendre, mais aussi des choses que seuls les enfants pouvaient déchiffré. Voilà pourquoi Shoto avait toujours adoré cette histoire : Parcequ'elle grandissait avec lui.

Une fois que Risei fut bien installer, il se mit à lire. Et le temps de la lecture, il oublia tout le reste : Katsuki, la mort de sa mère, sa tristesse. Juste le temps d'une histoire, il replongea dans ses souvenirs d'enfance.

Va crever -TODOBAKU- [TERMINER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant