J'attaque cette nouvelle semaine d'une forme olympique, je me sens prête à abattre des montagnes. Ma petite amie aussi a l'air particulièrement en forme, elle me saute dessus dès que je lui ouvre la porte. Malgré notre forme, je vais vite m'apercevoir que cette semaine ne réserve rien d'exceptionnel. Le lundi se passe, les cours sont longs, on passe la pause aux escaliers, où il n'y a plus qu'Amélie et Clément avec nous, nous ne discutons pas beaucoup vu que le couple passe son temps à se ventouser la bouche entre deux cigarettes. Le soir Kamille vient chez moi mais ne reste pas aussi longtemps que d'habitude, elle rentre dès que ma mère revient du boulot. Je suis triste mais je comprends sa situation. Seule avec maman, je me fais un peu chier, je regagne vite ma chambre pour discuter avec ma petite amie. Le mardi apporte un peu d'originalité quand elle me demande si on peut intervertir nos place en cours. Je ne sais pas pourquoi elle veut faire ça, j'aime bien ma place près de la fenêtre mais j'accepte, me disant que peut-être elle aussi aimerait regarder dehors, même si je n'ai vu que sur la cour vide et une rue sans intérêt. À la première heure, alors que nous passons notre temps à gratter dans nos classeurs, je sens sa main me toucher la cuisse, je la regarde, elle pose son stylo sur sa bouche, me disant de me taire puis remue les doigts pour que je la prenne. Je le fais et nous ne nous ne lâchons plus jusqu'à la dernière heure. Je me dis que nous avons de la chance de ne pas écrire de la même main. Je vois aussi que Clément passe le plus clair de son temps en classe à regarder sa petite amie, ils s'échangent souvent des regards furtifs, je trouve ça mignon. Je me dis que c'est dommage qu'ils ne soient pas côte à côte comme nous, leur relation avancerait peut-être plus vite. Le mardi se termine lui aussi sans rien d'autre de notable, rien que la routine d'une lycéenne. Le mercredi n'affiche pas de surprise lui non plus, hors mis l'absence de Sophie. L'après-midi se passe aussi comme d'habitude maintenant, un câlin, une douche et quand ma mère rentre, ma petite amie s'en va. Elle me demande si elle a fait quelque chose à Kamille, je lui explique ce qu'il en est avec ses parents, elle se fait mousser en me disant qu'elle est la maman la plus sympa du monde, je confirme nonchalamment puis vais me coucher. Le jeudi sorti un peu de l'ordinaire, Sophie vint squatter avec nous aux escaliers et fondit en larmes en me disant qu'Olivier lui manquait horriblement. Je la console, lui disant qu'à nous aussi il manque, j'aimerai lui dire que je suis au courant de leur secret mais je n'ai pas envie de le faire devant les autres. Je ne dis donc rien et elle finit, tant bien que mal, par se calmer. J'attends la pause du midi puis vais la voir alors qu'elle fume sa cigarette, même Kamille n'est pas au courant pour Olivier alors je lui demande de m'attendre quelques minutes, le temps que j'emmène Sophie dans un coin pour lui parler en toute discrétion.
« Il faut que tu sois forte So. Je sais qu'Olivier fait tout ce qu'il peut pour que vous soyez vite réunis tous les deux mais en attendant, il faut que tu prennes sur toi. »
Elle me regarde avec une tête de merlan frit, ne sachant pas quoi dire alors je reprends.
« Ne t'en fais pas, je ne l'ai dit à personne, pas même à Kamille. C'était un secret entre mon frère et moi mais comme tu es avec lui, je suppose que tu es au courant.
– Oui, dit-elle faiblement, je sais tout ce qu'il fait. Je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire, qu'il allait finir par revenir ici s'il se tenait tranquille mais il ne m'écoute pas et n'en fait qu'à sa tête alors j'ai laissé tomber.
– Tu l'as déjà vu faire autre chose que ce qu'il avait envie ?
– Non, dit-elle en riant. Il est tellement borné... Mais c'est aussi ce qui me plaît chez lui. Merci Titi.
– De quoi ?
– De me remonter le moral, d'être là. Tu es la seule à qui je peux en parler et maintenant que je le sais, ça me console dans le fond. »
Je vois très bien ce qu'elle voulait dire, et je suis rassurée de voir mon amie, ma belle-sœur se porter un peu mieux. Cette journée finit par se passer elle aussi, sans autre incident. Arrive enfin le vendredi, je retrouve ma force du début de semaine, motivée par le fait que ce soir, ma petite amie vient dormir à la maison et va rester jusqu'au dimanche. Vu qu'elle rentrait plus tôt cette semaine j'avais peur qu'elle ne puisse pas rester ce week-end mais elle me rassure en me confirmant que rien au monde ne pourrait la faire rentrer chez elle ce soir. La journée me semble donc moins chiante, moins longue, et j'ai hâte que le soir arrive. Il finit évidemment par arriver et je retrouve la bonne humeur qui règne chez moi quand ma petite amie est avec nous, je regarde ma mère et Kamille attablées et souriantes et me dis que ma vie est vraiment agréable, ce sentiment ne me lâche plus du week-end.
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Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois
RomanceÀ la vue du titre ça ne va pas parler de glace alors les pucelles frigides et les coincées du fion... nextez. pour les autres, ceci est la suite de la vie de Titi et Kamille.