Nous y sommes enfin, comme nous sommes en pleine semaine et à midi, il n'y a pas trop de monde, et nous passons rapidement pour commander. La jeune femme se hâte de préparer nos pains tout en demandant si nous comptions manger sur place ou ailleurs, je n'ai pas réfléchis à la question mais à voir, Kamille si car elle répond que c'est pour emporter. Je regarde dans le petit espace réservé aux tables et en vois plusieurs qui sont libres, je me demande bien pourquoi elle veut manger dehors. Nous reprenons le chemin du petit parc de la dernière fois, je lui demande comment cela se fait, elle me répond qu'elle n'a pas envie de tomber sur des gens du lycée, même si la probabilité est faible, il n'est pas impossible que certains aient la même idée que nous. Je la comprends et me dis qu'il ne fait pas si froid que ça aujourd'hui, de plus, pourquoi s'enfermer si on peut être un peu à l'air libre. La conversation revient sur celle de la veille, ma petite amie me demande si moi j'ai des projets pour nous, je lui dis que pour le moment je nous vois bien comme elle me l'avait décrit, passant nos années d'université ensembles, dans le même logement, suivant les mêmes cours. Elle est étonnée de m'entendre dire ça et m'interroge sur ce que j'entends par là.
« Je peux très bien faire médecine moi aussi bébé.
– Tu voulais pas bosser dans un labo ?
– Si mais toubib c'est bien aussi. En plus ma mère sera contente d'avoir un autre docteur dans la famille.
– Rassure moi, t'as pas l'intention de faire psycho au moins ?
– Non, dis-je en riant. Je laisse les fous et les toxicos à ma mère. Généraliste peut-être ?
– C'est à toi de savoir, après tu peux toujours te décider pendant le cursus. »
Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part, je pensais qu'elle me dirait de poursuivre mes études scientifiques, ou quelque chose du genre. Elle voit la surprise sur mon visage et me demande pourquoi je le suis. Je ne lui cache pas la raison, elle rit.
« Je vais pas cracher sur sept années ensemble bébé. En plus t'es loin d'être bête donc on peut y arriver.
– Je sais qu'on peut le faire, sinon je ne me lancerai pas dedans.
– Tu peux toujours partir dans la recherche après... Je sais pas en fait, je pense. Il faudrait se renseigner.
– On a encore le temps bébé. »
Elle me dit que j'ai raison, nous finissons de manger et traînons encore un peu sur notre banc.
« J'ai pas envie d'aller en cours.
– Tu te fais chier bébé ?
– À fond, avoué-je. J'en ai marre des révisions de troisième.
– Moi aussi ça me gave mais j'ai pas envie que tu te fasse descendre par ta mère.
– Je compte la prévenir.
– Tu penses qu'elle ne dira rien ? Et Amélie tu lui as dit qu'on été pas chez toi ? Elle va venir nous chercher la pauvre.
– Merde ! »
J'avais complètement zappé de prévenir la petite blonde qui avait prit l'habitude d'avancer jusqu'à l'appartement après son repas au lycée. Je lui envoie un message rapidement pour lui dire que je ne suis pas chez moi,elle me demande où on est, je lui désigne le parc près de la sandwicherie. Elle arrive quelques minutes plus tard et nous interroge sur notre présence ici, ma copine lui répond fièrement qu'on a mangé dehors ce midi, je suis morte de rire de l'entendre se la péter pour si peu. Je me demande comment elle aurait régit si on avait mangé dans un resto étoilé ou un truc plus classe que le fast-food du coin. On dit à notre malheureuse camarade que nous n'avons pas envie d'aller en cours, elle nous fait alors une tête de dépressive en disant qu'elle non plus n'a pas envie d'y retourner.
« C'est pas que je l'aime pas Sophie, précise-t-elle, mais la voir passer ses journées à écrire à son mec, putain j'en peux plus. (Elle réalise qu'elle parle de mon frère) Oh, pardon Titi.
– Non, c'est rien Amel, t'en fais pas, parfois ça me gave aussi. Je me demande bien ce qu'ils peuvent se raconter toute la journée, ils s'appellent aussi le soir et tout le week-end.
– Sérieux ? À chaque fois que je peux apercevoir son écran, il n'y a que des ''je t'aime'' dessus. »
Je m'imagine bien notre camarade répéter inlassablement à mon frère la même chose mais je ne vois pas Olivier avoir la patience de lui répondre. La discussion s'engage entre les deux filles pour savoir si nous retournons au lycée ou pas, Amélie dit qu'elle va se faire tuer si ça vient à se savoir, Kamille s'en fiche, Clément aussi, quant à moi, je peux toujours prévenir ma mère. Trois contre une, la décision est prise, nous ne retournerons pas au lycée. Je préviens Sophie en même temps que ma mère, mon amie me dit que c'est parfait, elle non plus n'a pas envie d'aller en cours, elle ira donc squatter chez Enzo et refuse de venir squatter avec nous. Je la laisse donc dans son coin et regarde le message que m'a envoyé ma mère, elle me dit simplement de ne pas sécher trop souvent et que c'est bon pour cette fois. Ma copine me rappelle à quel point ma mère est cool et qu'elle aimerait avoir la même, la petite blonde est aussi de son avis, je me sens un peu cernée. Nous parlons ensuite de ce que nous pourrions faire, jouer au billard ne me tente vraiment pas et suis contente de voir que ma petite amie n'est pas tentée non plus. Amélie propose de rester là, je ne suis pas inspirée pour rester dehors, étant frileuse par nature, je propose qu'on aille tous boire un café à la maison, l'idée séduit tout le monde.
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Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois
Roman d'amourÀ la vue du titre ça ne va pas parler de glace alors les pucelles frigides et les coincées du fion... nextez. pour les autres, ceci est la suite de la vie de Titi et Kamille.