Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois

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J'ai beau avoir dit bonne nuit à Kamille, je n'arrive pas à quitter son message, je le lis par petites tranches, rougissant, me calmant, lisant encore une partie. Je ne savais pas que ma copine avait de telles pensées à mon sujet, cela me trouble autant que ça m'excite. J'ai un peu de mal à imaginer tout ce qu'elle dit mais pour certaine chose, je nous imagine très bien les faire (les refaire parfois) ensemble et la chaleur ressentie plus tôt dans la soirée revient en force maintenant que tout est éteint chez moi. Ce n'est toujours pas aussi intense que lorsqu'elle est là mais c'est assez pour tacher mon sous-vêtement que je sens devenir de plus en plus collant au fur et à mesure que ma lecture avance. J'arrive enfin à la fin du message. Jamais je n'aurai cru que l'on puisse faire tout ça mais au fond de moi quelque chose, un sentiment, une autre moi, meurt d'envie d'essayer. J'insulte mentalement cette chose de tous les noms puis essaye de dormir mais c'est sans compter sur mon imagination qui ne cesse de me faire voir ce que pourrait être un vrai rapport sexuel avec ma petite amie, la douceur qui transpire de son texte, ses gestes lents.. J'en arrive presque à sentir ses mains sur moi, passant sur ma peau chaude, me faisant frissonner, vibrer. J'ouvre les yeux dans l'obscurité et prends conscience que ces mains sont les miennes, elles se sont rejointes en un seul endroit et jouent par dessus le tissu humide de mon dessous à chercher ce que Kamille aurait voulu trouver d'elle-même. Je veux les arrêter mais curieusement, elles ne m'obéissent pas, continuent cette lente caresse contre mon intimité et la chaleur qui se diffuse dans mon corps s'accentue. Je les laisse donc faire ce qu'elles veulent, je sens le tissu s'écarter un peu pour toucher la peau bouillante qui se trouve là, j'ai soudainement trop chaud pour pouvoir garder ma couette, je l'envoie valser d'un coup de pied alors que mes mains appuient de plus en plus sur mon sexe. Je réalise que je suis en train de me toucher pour la première fois et trouve cela agréable. Je m'imagine avec ma copine, me dis que ce sont ses mains à elle que je sens, qu'elle est allongée près de moi et joue avec mon corps, la sensation n'en est que plus délicieuse. La chaleur de mon corps devient ardente, j'ai le souffle court, je me cambre et frissonne au rythme de la caresse qui se fait de plus en plus rapide, rapide jusqu'à ce que tout mon corps explose silencieusement puis plus rien, retour à la normale pour Titi. Est-ce que tout cela est vraiment arrivé ou était-ce simplement un rêve ? Mes doigts humides et poisseux sont là pour me rappeler la réalité, ainsi que la couette à moitié sortie de mon lit. Je la reprend, honteuse, et me glisse en dessous toute entière. C'est ainsi que je finis par m'endormir, sale, épuisée mais au fond de moi sereine.

Lorsque mon réveil sonne je suis au taquet, j'ai beau m'être endormie tard, je suis en pleine forme ce matin, la nuit me semble être un rêve que j'ai fait, comme si j'étais du genre à me caresser seule ! Je me lève et vais boire un bol de lait avant d'aller à la douche, je me le sers et le porte à ma bouche, il y a une drôle d'odeur qui s'échappe du bol. Le liquide a portant l'air encore bon, je le sens directement à la bouteille et ne détecte que l'odeur du lait. Je reprends mon bol et ne sens plus rien, je me dis que mon nez me joue des tours, bois et vais préparer mes affaires pour aller à la douche. L'odeur étrange qu'a inventée mon nez ne semble pas être totalement dissipée, je la retrouve dans ma chambre dès que j'en ouvre la porte. Malgré la fraîcheur du matin j'ouvre ma fenêtre pour aérer un peu avant d'aller dans la salle de bain. Je me regarde dans le miroir, j'ai une bonne mine, les cheveux un peu en bataille mais j'y suis habituée, pas de poche sous les yeux, pas de rougeur particulière signifiant l'arrivée imminente d'un bouton, tout est parfait. Parfait jusqu'à ce que ma main passe près de mon nez et que l'odeur se manifeste à nouveau. Une pensée me traverse l'esprit, je sens le bout de mes doigts, pas de doute, elle est bien là cette odeur aigre et désagréable, je me demande un instant d'où elle peut provenir quand la réponse m'éclate au visage. Ce n'était pas un rêve ! Je me presse d'aller sous la douche, me sentant affreusement sale et honteuse, comment ai-je pu ?! Comment ai-je pu !? Je n'en reviens toujours pas alors que je quitte la salle de bain pour aller m'habiller dans ma chambre. Ma mère c'est levée mais je n'y prête pas attention, en fait je me rends compte qu'elle est réveillée que lorsqu'elle va ouvrir la porte à Kamille. Je suis toujours choquée par mon acte nocturne, moi qui pensais avoir rêvé à cause du message que m'avait envoyé ma copine. Je soulève la couette à la recherche d'une éventuelle tache sur le draps, c'est à ce moment que ma petite amie arrive dans ma chambre, elle me regarde et demande ce que je fabrique.

« Je regarde s'il n'y a pas de tache, réponds-je sans même réfléchir.

– Pourquoi ? T'as tes règles ? »

La question me choque un peu, je réfléchis, puis lui dit que non. Après m'être assurée que le draps est nickel, je vais fermer la porte et la fais asseoir sur le bord du lit.

« J'ai un truc à te dire, dis-je, honteuse.

– Je t'écoute.

– Je crois que cette nuit... Sans le vouloir...

– Quoi ? Me coupe-t-elle impatiente. T'as quand même pas fait pipi !

– Mais non ! Laisse moi parler ! Je crois que je me suis touchée. »

Elle me regarde en silence ce qui ne fait qu'accroître le malaise que je ressens.

« En pensant à moi ?

– Bah oui ! Comme si j'avais envie de penser à quelqu'un d'autre !

– Bien, ça va alors. »

Ça réaction m'étonne.

« C'est tout ?

– Que veux tu que je te dise cœur ? C'était bon ?

– Je crois, je pense oui.

– Tu t'en rappelles plus ou quoi ?

– En fait je pensais avoir rêver.

– Mais tu l'as fait en vrai.

– Oui.

– C'est bien tu te décoinces bébé je suis fière de toi. »

Elle m'embrasse et va boire son café, me laissant seule dans ma chambre. Je me demande toujours si finalement c'est bien ou mal ce qui s'est passé cette nuit.