Une fois ses affaires en place, elle décide de laisser chez moi un pantalon et quelques hauts, Kamille vient me rejoindre sur le lit. Je lui demande ce qu'elle voulait me dire me dire ce matin mais elle ne me répond pas tout de suite, elle se déchausse et s'allonge, posant sa tête sur mon oreiller.
« Viens là, finit-elle par dire. Tu sais bébé, ce matin, quand tu m'as dit ce que tu as fait cette nuit, t'avais l'air un peu gênée.
– Évidemment que je l'étais.
– Pourquoi ?
– Je sais pas... Ça se fait pas. C'est un peu... Dégueu.
– Mais non. Moi je te le dis sans gêne quand je le fais. Je trouve pas ça sale. Bon OK ça n'a rien à voir le faire seule et le faire à deux mais bon... Ça calme. »
Je repense à cette nuit, m'étais-je sentie calmée après ça ? Indéniablement alors je hoche la tête.
« On est d'accord. En fait tu n'es simplement pas encore très à l'aise avec ça. Je l'ai compris quand tu m'as dit bonne nuit hier soir, me laissant un peu sur ma faim.
– T'aurais voulu que je dise quoi ?
– Je sais pas. Ce que tu en pensais par exemple.
– J'étais gênée. Mais en même temps ça m'a fait plaisir, enfin, j'étais contente que t'imagines tout ça avec moi.
– Mais quand même gênée. Quelle partie t'as gênée le plus ?
– Quand tu dis que tu descends m'embrasser... Là.
– Mais pas avant ?
– Moins, ce qu'il y a avant on l'a déjà fait.
– D'accord. Imaginons que ce soir on se fait un petit câlin et que je descends embrasser ton sexe, tu serais gênée ?
– Oui, évidemment !
– Tu me repousserais ? »
La réponse logique aurait été oui, mais bien souvent, dans nos moments intimes je me surprend à ne rien pouvoir lui refuser. Avais-je envie qu'elle le fasse ? Pas particulièrement. Aurais-je été capable de lui dire non ? Absolument pas, ce qui entrait en contradiction avec ma nature réservée.
« Je ne pense pas, finis-je par répondre.
– Pourquoi ? Ça te gênerait pourtant. Regardes. »
Elle pose sa main sur la braguette de mon jeans, je lui demande ce qu'elle fabrique.
« C'est que ma main et t'es déjà toute rouge bébé. Imagine si c'était ma bouche. »
Je ferme les yeux et essaye d'imaginer difficilement.
« Je sais pas, avoue-je. Je peux pas te dire comment je réagirai.
– J'ai envie d'essayer, là, maintenant mais je sais que tu vas me coller un vent. J'ai pas envie d'être déçue.
– Comme ça à froid, c'est sûr !
– Pourtant tu as ton jeans et ta culotte... Je veux dire, c'est pas si choquant que ça si ?
– Je l'ai jamais fait. »
Elle se redresse soudainement et écarte mes genoux. Je la laisse faire malgré moi, elle vient s'allonger sur moi et m'embrasse délicatement les lèvres avant de descendre.
« Regardes moi bébé ! »
Je ne la quitte pas des yeux, elle passe la hauteur de mon nombril, continue en me caressant le ventre puis vient poser ses lèvres sur mon entre jambes. J'ai beau avoir le jeans et la culotte, je sens tout de même le contact de sa bouche sur mon intimité et cela me procure une drôle de sensation, je ne me sens ni chaude ni excitée, c'est comme une espèce de chatouille désagréable et je prends sur moi pour ne pas la repousser. Je détourne les yeux, elle me dit de la regarder une nouvelle fois mais en parlant contre l'épais tissu. Le mouvement de sa mâchoire se fait sentir sur ma peau malgré le jeans et cet impulsion m'électrise un bref instant. Je la fixe à nouveau, elle en fait autant et la voir ainsi renforce cette drôle de sensation. Elle finit par revenir à la hauteur de mon visage.
« Alors ? Déjà je suis contente de ne pas m'être fait bloquée par tes genoux, c'est un bon début.
– Je sais pas, ça fait drôle.
– C'est mieux sans jeans. Tu veux essayer ?
– Ma mère ne va pas tarder.
– Ce soir ? »
J'aimerai lui dire non mais je ne trouve pas d'excuse convaincante.
« Oui.
– J'ai hâte d'être à ce soir alors. »
Elle m'embrasse de façon plus prononcée cette fois puis reprend sa place à côté de moi.
« Je t'aime Titi.
– Moi aussi je t'aime, sinon je ne te laisserai pas faire tout ça.
– Je m'en doute bien. On fait nos devoirs ? Comme ça on sera tranquille demain et dimanche. »
Je suis étonnée qu'elle veuille travailler, d'ordinaire, quand je lui propose, elle soupire. Je ne peux qu'être d'accord avec elle, je m'installe au bureau alors qu'elle travaille sur mon lit et nous y sommes toujours lorsque ma mère rentre. Elle vient nous voir et frappe sur le contour de la porte restée ouverte.
« Oh, deux jeunes filles studieuses ce soir. On a envie d'avoir la paix pour le reste du week-end ou on profite que c'est encore frais avant de tout oublier ?
– On a envie d'avoir la paix Cynthia. Pour ce qui est de l'oublie, on verra quand on sera vieilles. »
Ma mère et ma petite amie rient ensemble.
« Sinon ça va ?
– Oui et toi maman ?
– Désolée de vous dire ça mais j'ai hâte que ce week-end soit passé. J'ai hâte que toute cette semaine de merde soit passée en fait.
– Je te comprends.
– Attends, j'ai quelque chose pour Kamille. »
Elle va dans la chambre de mon frère et en revient avec le fauteuil de bureau qu'elle fait rouler devant elle.
« Il n'en aura pas besoin le temps qu'il ne sera pas là.
– Il ne rentre pas demain ?
– Non, dit sèchement ma mère, son père va le chercher demain et il repart avec lui. »
Ma copine remercie ma mère pour le siège et vient avec moi sur le bureau, je lui fais une place tout en pensant qu'Olive a vraiment déconné un max sur le coup. Nous y restons à réviser jusqu'à ce que l'on nous appelle pour passer à table. Ma mère a l'air contente de la présence de ma copine, elle parle de la veille, dit qu'elle voulait me parler seule à seule, Kamille comprend. Ce ne sont pas des excuses à proprement parler mais connaissant ma mère, le fait qu'elle se justifie en est l'équivalent. Nous faisons la vaisselle toutes ensembles avant que le feuilleton de ma mère ne commence puis la laissons devant la télévision pour rejoindre ma chambre. Kamille aimerait prendre une douche avant d'aller au lit, je la laisse, après lui avoir donné une serviette et alors que j'entends l'eau de la douche couler, je repense à ce que l'on s'est promis et me dis que moi aussi je devrai aller me rafraîchir un peu.
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Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois
RomanceÀ la vue du titre ça ne va pas parler de glace alors les pucelles frigides et les coincées du fion... nextez. pour les autres, ceci est la suite de la vie de Titi et Kamille.