Une vertu...

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Elle n’a nulle richesse si ce n’est sa personne. Talia, libanaise, mère de famille, femme au foyer. Elle éduque ses enfants de ces valeurs humaines qu’elle sait font réussir et parmi ces dernières, celle qui la caractérise vraiment.

Nous sommes à Beyrouth, au Liban. La ville n’est plus véritablement, suite à cette explosion. Les habitants sont confrontés au risque de pénurie mais surtout animés par cette grande colère envers la classe politique. C’est donc dans cette atmosphère déplaisante que grandissent les enfants de Talia. Et non, parmi eux nul nourrisson, le benjamin a bientôt quatorze ans.

Sous la tente orange montée avec rage au milieu des ruines, demeurent la famille désormais sans père, il a péri. Les membres sont encore sous le choc, enragés aussi mais, le mort ne peut être réveillé par cela. Du peu de provisions récupérées de leur maison massacrée, les Abouzaïd se nourrissent pour l’instant ainsi que certains de leurs voisins n’ayant rien encore.

La période à laquelle on fait allusion aux deux premiers paragraphes est à présent plus loin. Oumaïma, l’aînée, se rend en France pour ses études supérieures. Elle a vingt-trois ans. Mais, elle n’y va pas seule, ses frères aussi l’accompagnent. Les enfants de la famille vont vivre dans ce pays qu’ils affectionnent particulièrement bien qu’ils n’y aient jamais mis pied. 

Et, direction l’aéroport, malgré le fait qu’il reste trois heures avant le départ. C’est le moment de se dire au revoir et de répéter tel le refrain d’une chanson les bonnes mœurs. Les enfants s’y attendaient à ces répétitions. Et s’il y a une chose que leur mère ne manque de leur rappeler c’est bien de toujours faire preuve d’humilité quoi quel soit le rang qu’on occupe, le statut qu’on a.

C’est avec des grimaces qu’Oumaïma, Abiddine et Fouad font signe de …  D’exaspération devrais-je dire ou d’ennui ? S’ils ne sont pas enchantés par ces paroles que leur mère passe en boucle, celle où elle mentionne l’humilité est peut-être bien la moins appréciée. Et, la cause serait sans doute cette mauvaise compréhension qu’ils ont. Qui sait ce qu’est l’humilité ne ressent point de gêne lorsqu’on en parle.

Aussi, s’ils ne le disent pas à nouveau mais le pensent encore au fond d’eux, les trois jeunes prêtent foi en ce que leur mère n’évolue guère avec ce caractère qu’elle vante pourtant. Pour eux, être humble fait que les gens marchent sur l’on ou que l’on soit très vite objet de moquerie.

Et pourtant et pourtant… Laisse-moi lecteur partager avec toi cette phrase que j’ai rédigée et Dieu merci, : « En vérité l’humilité n’est synonyme ni de faiblesse d’esprit, ni d’abêtissement ou encore de servitude mais il s’agit plutôt d’un noble caractère sans lequel on n’atteint nulle hauteur et d’une qualité à développer en soi. »

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