1. La Terre

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Clarke

Assise sur le sol de ma cellule, je dessine au fusain. J'imagine à quoi ressemble la Terre. Des rayons de lumières qui se faufilent entre les feuilles des arbres, des fleurs aux pétales colorés, dégageant des parfums frais, des rivières qui reflètent le bleu du ciel, la clarté d'une journée. La quiétude et l'espace, toutes les couleurs et les odeurs. Le chant d'oiseaux, ou le son fluide de l'eau qui file entre des rochers.

"Prisonnière 319, mains sur le mur !"

La voix d'un garde me tire de mes pensées et me ramène instantanément à la réalité. J'obtempère docilement au début, ce n'est rien d'anormal, un contrôle habituel. Je plaque alors mes mains contre le mur, en y laissant l'empreinte noir du fusain sur mes doigts.

Lorsqu'il m'attrape le bras et tente de me mettre un bracelet en métal, je commence à me débattre.

- Ce n'est pas mon tour j'aurais 18 ans dans 1 mois !

Mais le garde ne m'écoute pas et entreprend de m'arracher ma montre.

- C'est celle de mon père ! Lâchez-moi !

Je continue de me débattre, et arrive à sortir de son emprise sur mes poignets. Je cours vers la porte de la cellule et sort en découvrant que tout les délinquants de la boîte céleste sont dans la même situation.  Une centaines de personnes sont menottées, et portent le même bracelet. Hallucinée par cette scène je ne vois même pas que le garde est à nouveau à côté de moi. Le médecin de l'Arche, qui n'est autre que ma mère accourt vers moi.

- Maman qu'est-ce qu'il  se passe ? Ils nous exécutent tous pour réduire la population ?

- Non Clarke, on vous envoi sur Terre !

Quoi non, non c'est trop dangereux ! Dis-je d'une voix tremblante.

Je n'ai pas le temps d'entendre sa réponse que je sens une aiguille s'enfoncer dans mon dos avant de ne plus rien voir.



J'ouvre lentement les yeux, j'examine l'endroit où je me trouve. D'autres prisonniers sont ici, nous sommes sur des sièges rouges, attachés par des ceintures de sécurités. Nous sommes dans un vaisseau en direction de la Terre. Je regarde les visages de chacun, afin de trouver quelqu'un de familier, mais je ne reconnais personne.

Soudain un écran s'allume, et le chancelier de l'Arche Jaha, apparait. Il fait un bref discours sur les raisons de notre présence ici, le but de "l'expédition". Certains rigolent se moquant d'un garçon qui doit être le fils du chancelier.

- Vous devez absolument trouver Mount Weather, une ancienne base militaire. C'est là que vous trouverez de quoi vous nourrir.

Des grésillements s'affichent sur l'appareil, avant de s'éteindre. Au même moment un bruit sourd se fait entendre, et des agitations heurtent le vaisseau, et la panique arrive. Tout le monde se met à crier. Jusqu'à ce qu'un dernier choc retentisse. L'atterrissage.

Les prisonniers se détachent alors, et avance vers la porte. Je les imite.

Un garçon s'apprête à pousser le levier afin d'ouvrir le sas, quand une fille plus jeune l'interpelle.

- Bellamy ?

-Octavia ! Tu as tellement grandi !

Ils s'étreignent un moment avant que quelqu'un les presse.

-Tu permet, ça fait plus d'un an que je n'ai pas vu mon frère !

Tout le monde s'exclament. Personne n'est censé avoir de frère ou sœur, sur l'Arche les lois de l'enfant unique sont très stricts. Je me souviens avoir entendu parler d'une rumeur qui circulait dans ma station. Une femme qui avait caché son deuxième enfant, le conseil l'a découvert bien plus tard, et elle a finit envoyé à la dérive, comme la plupart des adultes qui transgressent la loi.

Après cette scène de retrouvaille celui qui s'appelle Bellamy, ouvre enfin les porte, sous la hâte et l'inquiétude générale. La lumière nous paraît enfin. Je suis frappée par autant de couleurs différentes. Je prend une grande inspiration malgré la possibilité de radiations dans l'air. Mais visiblement personne ne meurt. Sa sœur, Octavia s'avance la première, et pose un pied hésitant sur le sol. Nous restons tous en retrait. jusqu'à ce qu'on l'entende crier à plein poumons :

- On est de retour les gars !

C'est l'euphorie générale, tous les délinquants sortent du vaisseau en courant, sautant de joie, se prenant dans les bras. Je sors la dernière, observant leur réjouissance.

Je ne peux m'empêcher de sourire, pensant qu'il y a quelques heures seulement je rêvais d'aller sur Terre.

L'air est si pur, le paysage si vert. Le soleil me réchauffe la peau, le vent agite doucement mes cheveux. C'est encore mieux que tous ce que j'avais imaginé !

Je m'avance admirer l'horizon qui s'étend à perte de vue. L'espace. L'immensité. Ce qui manquait à L'Arche, plutôt ironique pour une station basée dans l'espace.

Je sors une carte dans les sac à dos fournis par l'Arche. Je la déplie et l'étudie quelques minutes, concentrée. Nous avons été éjectés sur la mauvaise montagne ! Mount Weather est à au moins une journée de marche.

Je rejoins le groupe, encore enthousiaste.

- On est sur la mauvaise montagne, notre prochain repas est à au moins une journée de marche !

- Casse pas l'ambiance, on a le temps. Profite un peu, combien de fois t'es allé sur Terre hein ! Me dis un garçon d'environ 17 ans, un prénommé John Murphy selon l'étiquette cousu sur sa combinaison de détention.

Puis il me tourne le dos retournant rire avec d'autres jeunes.

- Non mais vous comprenez pas, il y a une forêt potentiellement radioactive entre nous et notre seul source de nourriture !

Mais personne ne daigne m'écouter. Tous sont en train de parler entre eux, fou de joie.

Voyant qu'exposer notre problème ne serre à rien je m'avance dans les bois, prête à trouver un autre moyen de nous nourrir ou au moins de boire. Plus je m'enfonce entre les arbres, plus je serre les lanières de mon sac à dos. Partir seule dans une forêt inconnue, sans en connaître les dangers n'était peut-être pas une si bonne idée. D'autant plus que je n'entend plus les voix des autres. Je tente alors de rebrousser chemin, sans trop savoir dans quelles directions m'engager. Je pars donc un peu au hasard, en essayant de repérer des arbres ou des pierres que j'aurais pût croiser à l'allée. Mais c'est peine perdu. Je me suis bel et bien égarée. Je ne perd pas espoir pour autant et continue ma marche sans trop savoir où je vais. Je finirais bien par trouver un point d'eau ou quelque chose à manger.

Quelques heures plus tard, toujours rien. Et la nuit commence déjà à tomber. Je décide alors de camper ici. Je pose le sac par terre, et m'allonge en y calant ma tête.  Je fait un bilan mental de la situation, je suis sur Terre, dans une forêt sauvage, je ne connais rien de la faune et la flore, je suis peut-être à des kilomètres du vaisseau, et je n'ai pas de quoi subsister à ma faim ou ma soif. En répétant ces phrases plusieurs fois, je finis par m'endormir.

Je me réveille dans l'obscurité en criant. Quelque chose est enfoncé dans ma jambe. Je me penche et vois un couteau avec une lame en pierre taillé, et un manche en cuir tanné. Rien avoir avec ceux de l'Arche. Quelque chose m'a attaqué. Je regarde autour de moi, mais je ne vois rien. La douleur m'assaille de plus en plus, ce n'est pas que le tranchant de la lame, il doit y avoir du poison dessus. Vacillante j'entreprends de me lever, mais des bras me soulèvent et m'emportent. Ma dernière pensée avant de m'évanouir est que ce n'est pas quelque chose mais bien quelqu'un qui m'a attaqué. Nous ne sommes pas seuls ici.

/ Hey, c'est donc le début de ma fanfiction. Désolé pour ce chapitre un peu rébarbatif, avec les scènes et répliques de la série, mais c'est un passage obligatoire. N'hésitez pas à me donner votre avis, vos conseils, ou ce que vous pensez de l'histoire dans les commentaires. Rendez-vous au prochain chapitre ! /

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