Clarke
1 mois plus tard
Nous y sommes arrivés. Malgré tous, nous avons réussi à trouver un nouvel endroit où vivre : on l'appelle Eden. C'est une grande vallée sur la côte, entourée par les montagnes et la forêt. Il y a aussi la mer avec de magnifiques plages dorées, un peu plus loin.
A une centaine de kilomètres des guerres et des clans laissés derrières nous.
Nous avons reconstruit un camp, une société : une infirmerie, un espace d'entraînement, et nous avons même reproduit un marché comme celui de Tondc, où nous échangeons des tas de choses : des fruits des légumes, des graines, des plantes, de la viande et même du poisson pêché dans l'océan ou la rivière. Et aujourd'hui, le village est pratiquement fini.
Je marche entre les nouvelles cabanes —beaucoup plus grande et spacieuses que les anciennes— et les adolescents se pressent et s'agitent dans la camp. J'arrive à la cabane la plus imposante, celle du nouveau chancelier élu : Bellamy.
Lorsqu'il me voit arriver il sourit et m'annonce :
- Je t'ai fait venir parce que j'ai besoin de toi pour un service particulier.
Son ton est sérieux. J'en déduis que c'est important.
- Bien sur, je t'écoute.
Il plonge ses yeux grave dans les miens.
- C'est Octavia. Elle ne va pas bien depuis qu'on est arrivé ici. Et j'ai besoin que tu m'aides à comprendre pourquoi.
Je me mors la lèvre. Je sais très bien pourquoi Octavia n'est pas bien. Je sais qu'elle ne voit plus Lincoln depuis notre départ. Je ne connais pas leur histoire mais je vois bien qu'elle était amoureuse. Je ne peux pas le dire à Bellamy, j'ai promis à O de ne pas la trahir en en parlant à son frère.
Il arque un sourcil :
- Clarke si tu es au courant de quoi que ce soit tu ferrais mieux de me le dire. Je ne suis pas seulement son frère je suis aussi le dirigeant de cet endroit et je dois lui trouver des responsabilités. Elle ne mange plus, ne dors pas non plus, et passe sa journée à vagabonder dans les bois. Il semble réfléchir à sa prochaine phrase : J'ai besoin de toi.
Ces dernières paroles me touchent.
Il souffre de voir sa sœur dans cet état. Après tout si je le lui dit, il ne va pas lui en vouloir, il veut juste son bien.
Je finis par avouer :
- Je sais pourquoi... Elle était avec Lincoln...
Je me prépare à voir de la colère sur son visage, mais tout ce que j'y lis, c'est de l'incompréhension.
- Quoi ? Lincoln ? Mais je croyais que... Enfin je pensais que toi et lui...
- Lincoln et moi ? Je ris. Non c'est juste un ami. J'étais sa seconde.
Il semble plus heureux d'apprendre qu'il n'y a rien entre le natif et moi, que d'être en colère contre sa sœur.
- Alors comment je peux l'aider ?
- Je ne sais pas, sois là pour elle, comme tu l'as toujours été. Ou bien je ne sais pas trouve un moyen de faire venir Linc.
- Linc ? Alors comme ça vous vous donnez des surnoms ? Dit-il sans la moindre maîtrise de ses émotions.
- Tiens Bellamy Blake ne serait-il pas jaloux par hasard ? Questionnai-je de façon rhétorique.
Il fait une moue faussement offensé, mais avant que je ne réplique il reprend son sérieux et dit :
- J'allais oublier, je voulais aussi te demander de m'accompagner pour une mission.
- Une mission ? Où ?
- La dernière fois j'ai repéré la trape d'un bunker pendant que je chassais et j'aimerai voir ce si on ne peux pas trouver des choses utiles.
- Très bien je viens.
***
Être dans la forêt me fait un bien fou. Ça me manque. Je passe mes journées à soigner des blessés à l'infirmerie ou bien a faire des entraînements. Je n'ai plus vraiment de temps pour moi. Alors que quand je suis dans les bois, je retrouve tous mes sens et je me sens enfin libre.
Bellamy me guide jusqu'à cette fameuse trape.
- C'est juste là, derrière la mousse regarde.
Il arrache un bout de la masse verte qui flâne sur une surface métallique. Son geste laisse apparaître une grande poignée ronde.
Je m'approche, et hésitante la tourne lentement. Au début je dois mettre un peu de force, à cause de l'usure. Après tout cette porte n'a pas été ouverte depuis un siècle.
Mais elle finit par céder.
Bellamy tire ensuite la porte, débouchant sur un escalier sombre. Il sors des lampes torches et m'en tend une avant de descendre dans l'obscurité. Je le suis, peu rassuré, ma lampe ne me permet pas de voir très loin. Nous arrivons dans une sorte de salle. C'est immense.
Je pousse un petit cri lorsque je remarque des armes à feu en tas sur le sol.
Bellamy lui sourit :
- Je crois qu'on vient de trouver le jackpot ! Lance-t-il fière de notre trouvaille.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
- On va les ramener, ça nous servira de protection.
Je grimace.
- Tu crois réellement que c'est une bonne idée de donner des armes à des adolescents entre 13 et 19 ans ?
- Ok dit comme ça. Mais ça pourrait nous servir si on se retrouve à nouveau face à une guerre ou une attaque, on saura se défendre. Argumente-t-il.
- Je ne suis pas convaincu. En plus personne ne sais les utiliser.
- Je te rappelle que j'ai été garde sur l'Arche ! Lance-t-il fière de lui.
Après quelques minutes de négociation je finis par céder. Alors nous ramenons les armes vers le camp.
Le soleil tombe est nous arrivons juste avant la nuit.
Je rejoins l'infirmerie où m'attendent encore des blessés, rien de très grave. Juste les plus jeunes encore traumatisé par tous les événements, conscient qu'il ne reverront plus jamais leurs parents. Ou des gelures sur les mains et les pieds à cause de la température qui baisse.
D'ailleurs cela m'inquiète un peu, nous n'avons jamais connu le froid sur la Terre et nous n'avons rien pour passer l'hiver.
J'en parlerai au nouveau chancelier demain.
Mais tout va bien, je sais que cette nuit je vais dormir, car hormis l'hiver devant nous, nous sommes en sécurité maintenant.
/ Hello, désolé si ce chapitre n'est pas riche en évènements. On va dire que c'est un chapitre de transition aha. Merci encore pour tous ceux qui lisent. Love u <3 /
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Les étoiles autour de nous
FanfictionOn a tous un rêve, quelque chose que l'on souhaite par dessus tout. Le mien c'était la Terre. L'espace, la liberté, le soleil et l'air pure. Et il s'est réalisé. Mais je ne savais pas que j'y trouverai aussi la guerre, la mort et les fantômes du pas...