15. Première neiges

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Clarke

Comme promis, je vais voir Octavia le lendemain.

Je m'apprête à toquer à sa porte quand j'entends des sanglots. J'ouvre doucement la porte. Elle est accroupie sur le sol en se tenant la tête.

Cette scène me fend le coeur.

Je m'approche docilement et lui murmure :

- Hey, tu veux en parler ?

Elle renifle et pose ses yeux brillants de larmes sur les miens.

- Clarke, il me manque tellement...

Elle essaye de se contenir mais je vois bien sa souffrance.

- Je sais. Chuchotai-je en la prenant dans mes bras. Mais on peut faire en sorte qu'il vienne quelque temps, qu'est-ce que t'en penses ?

Ses pupilles s'illuminent.

- Tu pense que c'est possible ?

- On peut toujours essayer.

Pendant un instant elle reste silencieuse, pesant sûrement le pour et le contre mentalement.

J'interromps sa réflexion :

- Tu sais que ton frère est inquiet pour toi ?

- Mon frère est tout le temps inquiet pour moi, Clarke.

- Je suis sérieuse, tu sais qu'il est maladroit et ne sais pas comment s'y prendre. Mais il est réellement préoccupé.

- Oui et bien sûr il est allé te demander de venir me voir...

- Octavia... Ton frère t'aime, et il ferait n'importe quoi pour toi. Tu le sais.

- Je sais...

- Quand tu te sentiras mieux, vas le voir il veut te trouver quelque chose à faire.

- Génial ! Pouffe-t-elle ironique.

- Oh et aussi essaye de manger un peu. L'hiver arrive, et je ne sais pas si on auras de quoi tenir encore longtemps. Dit-je inquiète.

Elle acquiesce et je la laisse.

Je vais ensuite voir Bellamy pour le tenir informé de notre incapacité à supporter le froid.

Après une longue discussion, nous décidons d'envoyer une équipe de chasse pour récupérer au maximum les peaux de bêtes. Il m'apprend aussi qu'il connaît une mécanicienne qui pourrait trouver un moyens de faire des cheminées dans les chalets. Apparemment elle est incroyable, elle s'appelle Raven, et je trouve que Bellamy vente un peu trop ses qualités.

Je l'interrompt dans sa tirade d'éloge à Mlle Reyes :

- J'ai aussi parlé à Octavia, trouve un moyen de faire venir Lincoln. Dit-je sèchement.

Et sur ces mots, je tourne les talons et repars à mes tâches.

Au bout de quelques heures j'ai bouclé mon planning. Je décide alors de retourner en forêt pour chasser seule.

Ça me permettra de prendre l'air. Je ne sais pas pourquoi mais la manière dont Bellamy parlait de cette fille, ça a déclencher une tonnes d'émotions en moi. Ahhrg je déteste me sentir comme ça.

Je bande mon arc et la flèche file droit sur l'animal. Un lapin. Pour l'instant je ne trouve que du petit gibier.

L'hiver m'inquiète vraiment. Surtout vu tous ce que j'ai entendu dire sur Azen gou, la période glaciaire qui a décimé la moitié des natifs il y a une dizaine d'années.

Les étoiles autour de nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant