21. Frénésie

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Bellamy

- Tout le monde est équipé ? Demandais-je.

Le groupe hoche la tête avant de quitter le camp.

Ce n'est pas prudent avec le tueur dans les parages. Mais si c'est vraiment l'Arche qui a atterri, nous devons y aller. En plus c'est après Clarke qu'il en a, et elle est en sécurité. L'enfermée était une décision un peu extrême, mais je n'avais pas le choix. Bornée comme elle est, elle serait partit en mission suicide dans les bois.

Nous arrivons au bout d'une bonne heure, sur le lieu d'atterrissage. Un cratère s'est creusé dans la terre. De là, on ne distingue pas vraiment le vaisseau. Je m'approche et fais signe aux autres de rester en retrait.

Je m'entend prononcer un « merde » en découvrant la scène.

Des débris de métal sont dispersés un peu partout. Il n'y a plus de vaisseau. Et des corps gisent dans la poussière et le sang.

Je m'avance prudemment à la recherche de survivant. Les autres me suivent.

- Par ici. Murmure un homme.

Il est assit et se tient la jambe.

- Il y en a d'autres là bas. Aidez les.

Nous nous exécutons et commençons à dégager les survivants. Ils sont peu nombreux, une vingtaine. Des enfants majoritairement et quelques adultes. Je ne sais pas à quoi ressemble la mère de Clarke, mais je ne crois pas qu'elle fasse partie du lot. Je pris intérieurement pour que je me trompe. Elle a assez souffert comme ça.

L'homme de tout à l'heure me tend la main.

- Merci. Je suis Marcus Kane, le chancelier de l'Arche.

- Bellamy Blake, chancelier des 100. Où est Jaha ? Demandais-je curieux. Quand nous avons été envoyé sur Terre, c'était encore lui qui dirigeait.

- Vous avez réussi à survivre tout ce temps ? Et Thelonious est mort depuis longtemps.

- Oui, mais euh, disons que les choses se sont compliquées.

Il acquiesce légèrement et nous repartons au camp alors que la nuit tombe.

J'ordonne l'ouverture du portail et les délinquants nous accueillent.

Les blessés vont avoir besoin de soins. Je vais libérer Clarke.

Elle m'ignore alors que je lui détache ses liens. Ses poignets sont rouges, elle s'est débattue.

- Clarke, il y a beaucoup de blessés on va avoir besoin de toi.

- Bien sûr. Quand tu as besoin de moi je suis libre. Mais sinon ? Répond-t-elle avec une lueur de rage dans les yeux que je ne lui connaissais pas.

Elle se précipite dehors à la recherche d'un visage familier.

Je m'apprête à la prévenir que je n'ai pas vu sa mère. Mais elle fonce voir les survivants.

Je vois son expression passée de la hate à la peine. Son visage s'assombrit immédiatement quand elle comprend.

Pourtant elle ne laisse rien paraître. Pas même une larme ne coule sur ses joues.

Elle commence à s'occuper des blessés.

Je me sens vite coupable de lui avoir demandé de travailler, alors qu'elle vient de perdre sa mère.

Je me cogne le front contre le mur de ma cabane. Comment je peux être aussi stupide ? Clarke a raison, peut être que je ne peux pas être à la fois le chancelier et son ami.

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