15. Le restaurant parisien

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-• Jasmine •-

Moi qui croyais que j'allais enfin avoir la paix, je me fourrais le doigt dans l'oeil très profondément.

Ce matin, le connard m'a réveillée à 5:30 pour m'ordonner de le suivre en ville parce qu'il a un déjeuner avec d'autres mafieux. Bien évidemment, il ne me laisse pas le choix.

Le déjeuner aura lieu dans un restaurant chic en plein centre-ville, et je dois être magnifique d'après l'autre con.

Puisque je ne veux pas me ridiculiser, je vais au moins faire l'effort d'être jolie.

Dans le dressing, d'innombrables robes sont posées sur les cintres, et à mon plus grand bonheur, elles sont organisées par couleur. Ma partie perfectionniste adore. Mon regard se pose sur une robe blanche.

Elle est évasée, les manches sont courtes et le décolleté est ligné de froufrous. La jupe descend jusqu'aux pieds et une fente encore lignée de froufrous commence à la moitié de ma cuisse. Le résultat est tout simplement à couper le souffle.

Pourtant, en me regardant dans le miroir, je ne vois que les mains de Quentin sur mon corps. Elles y sont marquées au fer rouge, c'est indélébile. J'aurais toujours cette pensée dans un coin de ma tête, peu importe le temps qui passera.

Replongeant dans ma recherche, je retire la robe pour la poser sur le lit. Je cherche quelque chose de plus couvert, plus ample.

Mon choix se fit assez rapidement, je trouvais une robe noire, manches longues avec une taille ajustée, mais pas de décolleté. J'y ajoutais une pochette noire et des talons de la même couleur.

Quand j'eus fini de m'habiller, je passais au maquillage. Discret mais élégant.

La porte derrière moi s'ouvre à la volée, dévoilant Aaron dans toute sa splendeur. Ce mec est un dieu. Son costume beige probablement hors de prix lui va comme un gant, et ses cheveux sont tellement bien coiffés que s'en est hypnotisant.

- Pourquoi t'as l'air d'aller à des funérailles putain. C'était pas compliqué, j'ai dit quelque chose de magnifique. Gronde-t-il.

Ce mec est pourri à l'intérieur, j'en suis sûre. Je vais me retourner et lui donner ma façon de penser.

Je n'ai même pas le temps de bouger d'un poil qu'il est déjà devant moi, la robe blanche en main.

- Je vais y aller comme ça, allez, c'est bon. Tentais-je, en vain.

Il semble ignorer royalement ma demande, puisqu'il me tend la robe blanche avec plus d'insistance. Connard.

- Je t'ai dit que c'était bon, Aaron, laisse tomber. Dis-je sans me soucier de mon attitude envers lui.

Justement, mon ton de voix semble l'avoir dérangé, à voir la fumée qui sort de ses oreilles. Il bouillonne.

- T'as pas ton mot à dire. Tu me prends pour ton pote ou quoi? Je veux que tu mettes cette putain de robe, donc tu mets cette putain de robe! C'est clair? Dit-il entre ses dents serrées à mort.

Comme si la parole n'était pas assez, il sort son arme et me pointe avec. Bien sûr. Il me tend la robe, que je prends sans hésiter, et me dit d'aller me changer. Comme une bonne petite femme, j'obéis et enfile la foutue robe.

Laisse moi partir 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant