¤ Chapitre 10 ¤

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Léa

Par chance, la maison de la famille de Freddie se trouve à un kilomètre seulement du foyer de mes parents. Je mets à peine dix minutes pour parcourir cette distance. Je trouverais le trajet moins long et fatiguant lorsque ma tête ne martelait pas autant. Le soleil brille dans le ciel, aggravant mon mal de crâne. De plus, mes yeux sont très sensibles à la lumière, étant donné que mes iris sont bleus avec des touches de marron et de vert, je dois porter systématiquement des lunettes de soleil, parfois même, en hiver. Je marche le plus rapidement possible pour gagner du temps et rentrer le plus rapidement possible chez moi. Mais si je considère que, contrairement à d'habitude, j'atteins la propriété de mes parents en plus de vingt minutes au lieu de dix. Et comme si cela ne suffisait pas, je suis couverte de sueur à cause de ma satané marche rapide.

Je pousse la lourde porte et retrouve mon frère affalé sur le divan. C'est sa petite routine après une soirée compliquée, vous comprendrez par là, une soirée remplie de problèmes en tout genre, non pas une soirée arrosée. Il a pris cette habitude au collège lorsque des personnes l'utilisait pour agrandir leurs cercles d'amis. Il s'énervait et ça finissait, la plupart du temps par une forte dispute, voire des échanges de coups-de-poing. Cela m'inquiète donc très rapidement et je décide de l'interroger.

— Daniel, il s'est passé quelque chose à la soirée hier ?

Il me regarde droit dans les yeux, ce qui est un signe de nervosité chez lui. Il a pris cette habitude lorsque je lui ai dit, lorsque nous étions plus jeunes, que lorsqu'il ne me regardait pas droit dans les yeux, je savais qu'il mentait. Il me répond, incertain.

— R... Rien, rien du tout, sœurette !

Et en plus, il bégaye maintenant, de mieux en mieux.

— Arrête et dis-le-moi ! Sérieusement, Dani, je finirais bien par le découvrir de toute façon, alors autant me le dire tout de suite. Je suis là, tu sais, tu peux me parler.

— Mais non, il ne s'est rien passé hier, il m'assure en reprenant son assurance et en s'énervant légèrement.

— Je...

Je m'arrête net lorsque je remarque du mouvement dans l'escalier, je tourne la tête vers le nouvel arrivant, qui n'est autre que ma meilleure amie, Eva.

Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Oh non, ne me dites pas que ?

— Vous avez couché ensemble ?!, je m'exclame.

Ils explosent tous les deux de rire.

Bah quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit de comique. C'est mon frère qui met fin à mon questionnement, toujours mort de rire.

— Ha, ha, ha, non mais Léa, comment veux-tu que l'on couche ensemble ?

Daniel continue de rire tandis qu'Eva, elle, s'arrête instantanément et le frappe à l'arrière de la tête.

— Tu as raison, tu es bien trop idiot pour que je ne puisse faire quoi que ce soit avec toi !

Ça c'est ma meilleure amie ! Vas-y, ma belle !

— Que viens-tu de dire ?, il s'offusque en lui sautant dessus.

Je ris à leurs âneries. C'est toujours comme ça avec eux, ils se chamaillent sans cesse, ce qui ne les empêche pas d'être extrêmement proches. C'est d'ailleurs leur amitié qui a rapproché nos deux duos durant notre enfance et formant ainsi un quatuor exceptionnel.

— Vous ne voudriez pas vous calmer un peu, parfois ?

— Ce serait beaucoup moins drôle, me répond Daniel tout en continuant ses chatouilles sur ma meilleure amie.

B.O.M.I. - Boyfriend Of My ImaginationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant