B.O.M.I. - Boyfriend Of My Imagination

¤ Chapitre 2 ¤

Léa

Installé à côté de Freddie, il fraternise tandis que, de mon côté, étant d'une curiosité maladive, je les espionne sans aucune gêne. J'ai beau être amie avec beaucoup de personnes dont une bonne majorité de garçons, je n'ai jamais eu l'occasion de sortir avec l'un d'entre eux.

La gent masculine de cette école, qui ne courtise pas ma meilleure amie ou n'est pas homosexuelle, a beaucoup trop peur du grand méchant loup qui me suit comme mon ombre, je parle évidemment de mon grand frère adoré, pour tenter quoi que ce soit. Ce dernier est beaucoup trop protecteur et est totalement contre l'idée que je sois en couple, car je cite, « ce sont tous des abrutis, tu n'as pas besoin d'eux, tu m'as déjà moi ».

Maintenant que j'observe l'inconnu, qui ne s'est pas présenté avant d'aller s'asseoir, je remarque qu'il a des larges épaules, étonnant pour un lycéen, des cheveux aussi foncés que les miens, et une peau légèrement bronzée, sur laquelle réfléchit le doux soleil de septembre.

Perdue dans mes pensées, je n'entends pas la sonnerie annonçant la fin de l'heure de cours et continue de fixer, dans le vide, le point où le beau brun était assis quelques minutes plus tôt. Seulement, ce n'est que quand je me rends compte que le siège est vide et que je relève la tête pour le voir me regarder avec un rictus amusé que je réalise que le cours est fini et que la salle s'est presque totalement vidée, ne laissant que quelques retardataires.

Il m'impressionne. Il doit mesurer un mètre quatre-vingt-dix, minimum, ce qui est immense. Je fais un mètre soixante-dix-neuf, ce qui plutôt hors du commun comme taille pour une fille, mais il arrive à paraître immense lorsqu'il passe à côté de moi. Je suis complexée depuis que je suis enfant sur ma grande taille, mais plus le temps passe, plus je m'accepte telle que je suis. Il arbore des muscles saillants et un visage absolument magnifique. Il est d'une beauté à couper le souffle, ce qui est très rare pour un lycéen qui entre en première. Peut-être qu'il s'est perdu, après tout. Ses yeux sont légèrement tirés vers l'extérieur, lui rajoutant un charme certain. Il n'a plus ses joues de bébé qui ont une place importante sur mon propre visage. Son nez fin équilibre parfaitement son faciès. Et sa bouche... Elle est pulpeuse à souhait, d'une brillance parfaite. Je me demande quelle serait la sensation que me procureraient ses lèvres contre les miennes.

Léa, reprends-toi, ce n'est clairement pas le moment de fantasmer sur un garçon que tu viens de rencontrer et à qui tu n'as encore jamais adressé la parole. Bon sang.

Je lui jette un regard noir tout en ayant les joues rosies par la gêne et sors de la salle, accompagnée d'Eva et de Maeva, le plus rapidement possible pour ne pas subir plus longtemps son regard perçant.

— Le nouveau est pas mal vous ne trouvez pas ?, nous demande Maeva en commençant à avancer.

— J'ai vu mieux, je rétorque en priant pour qu'elle ne m'ait pas vu le fixer tout à l'heure.

— Il avait l'air d'être à ton goût tout à l'heure pourtant quand tu le dévorais du regard !, elle se moque.

Je n'ai rien dit. Elle a tout vu. Je vous en supplie, faites qu'elle soit la seule à l'avoir remarqué...

Il l'a probablement aussi vu..., me souffle ma conscience.

— Ah oui, je me disais bien qu'il t'avait tapé dans l'œil !, renchérit Eva.

Meilleure amie en carton va ! Elle devrait me soutenir, pas m'enfoncer !

— Mais arrêtez, je ne le regardais pas, j'étais simplement perdue dans mes pensées et il a eu le malheur d'être dans mon champ de vision et Maeva, au lieu de te mêler de mes affaires, fait attention à toi, je te rappelle que tu es en couple et je ne suis pas sûre que Freddie soit ravi d'apprendre que tu regardes le nouveau ma belle..., je la taquine pour changer de sujet.