°•2•°

333 41 51
                                    

Dana S

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Dana S.

Assise sur un tabouret en cuir marron tenant mon verre de margarita en main, j'observais des stripteaseuses se trémousser en bougeant leurs corps sur la piste de danse et en se touchant quelques fois intimement sous les yeux désireux des spectateurs, certaines se contentent de se déshabiller pour rester avec comme unique vêtement un minuscule bout de tissu qui couvre à peine leurs intimités, et d'autres pratiquaient des danses souples et sensuelles autour de la barre en métal : du pole dance.

Les hommes devant le podium étaient subjugués, paralysés, et attentifs au moindre mouvement venant des stripteaseuses. Le regard sombre voilé par une brume de désir, les spectateurs continuent d'admirer le spectacle. Certains se masturbaient sans aucune honte et d'autres s'empressaient de rejoindre Berna, le gérant. C'est lui qui donne l'autorisation à l'une de ses “filles”, comme il aime nous appeler, de faire plaisir à un homme parfois plusieurs en même temps. Bien entendu ce plaisir a un prix ce qui est le cas de tout dans ce bas monde malheureusement...

Je laisse échapper un soupir en constatant que mon verre était vide et que je n'avais plus d'argent à dépenser sur la boisson. Étant indépendante je me dois de savoir bien gérer mon argent.

Quelle belle merde la vie! 

Je me redresse pour me relever et ainsi prendre la route qui mène à mon petit chez moi. Mais deux grandes mains se posèrent sur mes épaules et me forcèrent à stopper mon geste. Je n'eus aucun mal à identifier la personne, cette odeur, cette chaleur, cette aura, la sensation de sécurité qui m'assaille à chaque fois qu'il est près de moi. Berna. 

Je me retourne lentement pour lui faire face.

__ Ne me dis pas que tu comptes déjà partir, mon ange. Me dit-il en faisant une légère grimace qui déforma ses traits vieillis par le temps et recouverts de trois ou quatre rides maximum.

Berna est le patron du club appelé le “Lux”, il a été d'une grande aide pour moi surtout durant ma phase d'abandon. Celle qui est censée être ma mère et son mari, qui n'est pas mon père d'ailleurs, m'ont coupé les vivres d'un coup. À ce moment-là j'envisageais de m'échapper de cette maison après tout je ne risque pas de manquer à quelqu'un... Du moins je ne manquerai jamais à ces deux là, ils ont bien trop de boulot avec leurs deux gamins.

Martin était très malin quand il s'agissait de moi. En temps normal ça aurait été impossible de me faire un sale coup pareil, la meute n'aurait jamais accepté, mais malheureusement il a monté tout le monde contre moi surtout les jeunes, je pense que les anciens ne sont pas si stupides pour croire aux histoires de Martin... Même si eux aussi n'ont pas bougé le petit doigt face à ma situation qui est pourtant le sujet principal des commères du territoire. Mon très aimable beau-père m'a définitivement viré de la maison, car je vivais déjà seule à une certaine époque mais toutefois la majeure partie de mes affaires étaient avec ma mère,  sans aucune procédure ni demi-mesure, je n'avais pas mon mot à placer dans cette histoire. Après l'obtention de mon Baccalauréat ESG il a jugé que j'étais suffisamment mature pour m'occuper de moi. 

L'héritage de l'exilée -Tome ❶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant