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Jack R

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Jack R.

Je sors de mon bureau avec l'esprit toujours aussi confus, j'enroule les manches de ma chemise jusqu'à mon coude tout en longeant le long couloir sombre qui débouche sur la sortie.

Je sors de la grande demeure de là où m'a reçu le Meneur quelques minutes plus tôt et vois directement ma précieuse moto, ma compagne de route. Je prends place sur elle, démarre le moteur, et c'est parti pour mon dernier tour à Creeswiol. Je suis le nouveau Lunari de ce territoire, le meneur a tenu à ce que ma première occupation en tant que Lunari soit de veiller sur ce secteur bien délimité.

Après plusieurs heures de route j'étais enfin arrivé à destination ou bien presque. J'ai déjà transféré toutes mes affaires dans la cabane que Martin m'a donnée le temps de ma fonction. 

J'ai besoin de me rafraîchir les idées après les évènements passés... En plus, dans les sacoches de selles de ma Harley je pourrais y loger quelques bonnes bouteilles de bière que je ramènerai dans mon nouveau logement à Creeswiol.

Je garais donc mon petit bijou motorisé devant le troquet “Le Lux” que je commençais à bien connaître car c'était le dernier lieu où l'on trouve encore des humains sur la grande route avant de pénétrer dans le territoire de la meute locale.

Je descends de ma Harley Davidson et puis mets la béquille pour qu'elle ne perde pas l'équilibre. Enfin, après m'être brièvement observé dans le reflet de la devanture vitrée, j'ai frotté rapidement mon cuir chevelu pour le dépoussiérer au maximum, puis je suis entré d'un bon pas dans le club, précédé par le bruit de mes lourdes bottes. J'avais beau adorer ma Harley Davidson, j'étais perclus de courbatures après avoir enduré ses vibrations tout au long de cet interminable trajet, j'avais l'impression d'avoir du sable dans la gorge à force d'avaler les résidus de pots d'échappements des autres véhicules et la poussière de la route. Sans parler de mes jambes qui semblent peser deux tonnes chacune.

Ce dernier arrêt était donc particulièrement le bienvenu.

J'aperçois immédiatement une place vide près du comptoir. Je m'avance donc vers le bar en faisant abstraction des mains baladeuses de certaines stripteaseuses audacieuses. Une fois confortablement installé sur mon tabouret, je passe ma commande à la barmaid, dont la poitrine est vulgairement exposée et uniquement recouverte par deux bouts de tissus en forme de croix qui cachent ses mamelons. Je ne peux m'empêcher d'apprécier la beauté de cette humaine pendant qu'elle me sert mon verre.

L'affable barmaid déposa un demi verre de bière bien fraîche et mousseuse devant moi. Mais malgré ma soif, c'est à peine si je m'aperçus tant mon attention était tournée vers une fille un peu isolée dans un coin avec son verre presque vide en main.

Elle était aussi brune que j'étais châtain et ses yeux avaient la couleur des plus beaux lagons Pacifique tandis que les miens étaient d'un marron banal même si on les a déjà sympathiquement comparés à la couleur du chocolat.

L'héritage de l'exilée -Tome ❶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant