La Magie du Silence. Tome III : A la lisière de la guerre.

Chapitre XVI :

Les vacances passaient vite, trop vite, plus d'une semaine était déjà passée, lors de la première Ama avait surtout passer le plus clair de son temps à poser des questions sur la vie amoureuse d'Ace, Ginny avait pris grand plaisir à l'accompagner, la seconde semaine les jumeaux avaient fermés leur boutique pour passer du temps avec eux, mais Ace avait tant fusillé du regard Fred qu'il regardait dans chaque coin des pièces lorsqu'il y entrait, ce qui faisait bien rire ses frères et sœurs.

La deuxième semaine avait donc commencer, bien entendu, Ama et Ace avaient dû trouver une explication à la soudaine disparition de Caeta, aucun ne voulait mentir, ils avaient donc avoué la vérité, les réactions furent presque toutes les mêmes, choc et pitié. Sauf Ginny qui les avait regardé compatissante tandis que les jumeaux s'écriaient qu'ils avaient compris la raison de leur soudaine danse qu'Ama ne risquait jamais d'oublier.

Mais la révélation était passée sous silence, tous savaient que ni Ama, ni Ace, n'aimaient être pris en pitié, ils avaient donc simplement expliquer leurs condoléances et la joie avait repris, ce qui avait véritablement soulagé Ama. Mais elle avait tant était occupé par ses petits soucis qu'elle en avait négligé Silver et Lise, elle avait bien tenté de les voir, mais Silver entrait trop tard, même pour Ama qui se réveillait au milieu de la nuit. Quant à Lise, elle lui avait bien ouvert, mais c'était comme si Ama n'était pas là, elle l'avait tout juste salué avant de retourner à sa lecture.

En parlant de nuit, le soleil s'était couché il y a près de quatre heures, après quelques conversations tardives, Molly les avait faits se couchés, Ama tournait dans son lit comme d'habitude, ses nuits s'agitaient de plus en plus, entre cette petite voix qui lui répétait sans cesse la même chose sur le serpent, le soleil et les étoiles, des cauchemars envahis de flammes, on ne pouvait pas dire qu'elle trouvait la paix dans ses songes.

L'Hypnotiseuse en avait assez de tourner en rond depuis près d'une heure, avec discrétion elle retira sa couette, attrapa une paire de chaussures qu'elle enfila et prit un pull. C'était l'heure d'une petite balade nocturne, elle quitta la chambre, qu'elle partageait avec Ginny qui dormait à poings fermés, à pas feutrés, prenant garde de ne pas réveiller la rousse. Elle prit ensuite tout son temps pour ne pas faire de bruit en descendant les escaliers, une fois que cela fut fait elle sortit dehors et marcha au gré du vent froid d'une nuit automnale.

Sans but précis, elle marcha dans les champs, éclairé par la lueur de lune argentée, ne se souciant pas de ce qui pouvait se cacher dans l'ombre, tout ce qu'elle voulait c'était profiter de cette liberté que lui procurait cette balade nocturne, ne pas à avoir crainte de ses peurs, ni de ses craintes, ne se souciant que de s'éloigner des problèmes. Ama se sentait libre, elle continua de marcher jusqu'à qu'elle en eut assez, elle se laissa glisser le long d'un tronc et leva les yeux vers la nuit étoilée. Les étoiles brillantes de mille feux à des années lumières d'ici, la lune éclairant son chemin, c'était dans ces moments qu'elle se rendait compte à quel point la nuit était belle, mais elle se montrait également terrifiant, étant dans un noir presque complet elle prêtait attention au moindre bruit, certes elle pouvait voir avec sa vision nocturne, mais n'étant la compétence où elle s'était le plus entrainée elle était la moins efficace. Mais cette nuit était très calme, trop calme même, quelque chose clochait, c'était impossible une nuit sans bruit. Il se passait quelque chose, Ama se redressa, les sens en alerte et le regard flamboyant, mais seul le vent soufflant dans les arbres se faisaient entendre.

Du moins c'était jusqu'à qu'elle n'entende une brindille s'écrasée et vit une ombre assez colossale surgir devant elle. Avant qu'elle n'ai eu le temps d'esquisser un seul mouvement elle se retrouvait au sol, contre le tronc d'arbre, une ombre menaçante et grondante devant elle. Ama plissa les yeux et attendit que la bête ne s'avance jusqu'au faisceau de lumière, lorsque la bête arriva dans ce dernier, Ama reconnu un corps élancé, des crocs étincelants et un regard fou qu'elle avait déjà vu il y a près d'un an de cela. Un loup garou.