Chapitre 18

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Le lendemain...

Je suis malade. Je suis dans mon lit à grogner alors que Eren se moque de moi et me charie car il avait raison.

-Ne t'en fais pas, je vais bien m'occuper de toi~

Je lui fais un doigt et il rigole encore plus avant de tousser. Je soupire et je me mets assis.

-C'est juste un petit rhume. Surtout que je ne peux pas rester alitée j'ai des trucs de prévu. Comme le travail tu sais ?

Il soupire.

Je me lève malgré ses grognements et je bouge une fois debout.

-Tu vois que je vais bien.

Il ne semble pas convaincu.

-Je te rappelle que je suis le premier à avoir utilisé cette excuse.

-Alors cela ce n'est pas juste. Tu peux pas dire ça.

-Je sais, pardon.

Je soupire et je m'assois sur mon lit.

-Tu veux vraiment aller travailler ?

-Ce n'est que jusqu'à 17 heures. Je me connais, je sais que je vais bien. Et quand je rentre on va à la cabane ?

-Oui !

Je vais vers mon placard et je sors mon costard de travail. Je le prend vers mon miroir et je regarde Eren.

-Quoi ? demande celui-ci en me regardant tranquillement installé.

-Sort.

Il rigole.

-Oh c'est bon !

-Non. Tu sors !

Il grogne en rigolant dans sa barbe et il s'exécute. Il sort et je peux enfin me changer tranquillement. Le fait que la dernière fois, il m'a regardé, cela m'a perturbé.

Je finis de me changer et je vais à la salle-de-bain, je prends le thermomètre que je mets sur mon front. Je patiente et cela bip. Je regarde la température à 38,8. Je soupire. Je ne vais pas inquiéter Eren. Puis comme je l'ai dis, je veux profiter de chaque moment donc en restant au lit parce que je suis malade, ce n'est pas profiter.

Je range le thermomètre.

-Levi !

Je sors de la salle-de-bain pour laisser la place à Eren et je vais récupérer mon sac de travail et enfiler ma paire de chaussure. Je me dirige ensuite vers mon lieu de travail.

***

Je regarde mes papiers, du moins j'essaie. Ma tête tourne et j'ai des nausées. J'ai très froid aussi.

Cela toque, je pose le document et j'invite la personne à entrer. Hanji apparaît toute contente comme à son habitude.

-Ça va mon petit Lili !

Je la regarde blasé.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Il y a un garçon pour toi. Euh...

Elle regarde le papier dans ses mains.

-Jaeger.

Mes yeux forment des soucoupes.

-C'est un proche à toi, non ?

-Oui.. j'arrive !

Je me lève et un vertige me prend. Je retombe sur ma chaise.

-Ça va ?

Elle semble calme d'un seul coup.

-Tu peux le monter ?

-D'accord...

Elle me regarde en plissant des yeux et je reprends les papiers pour faire genre je suis pris dans mon travail. Je connais Eren. Il est là pour voir si je vais bien. Il faisait déjà cela au lycée. A venir dans ma classe quand je lui disais le matin que je me sentais mal.

-Levi ?

Je lève les yeux vers Eren et il me sourit.

-Pourquoi tu es venu ?

-Parce que t'es un gros têtu forcené.

Je le questionne du regard.

-Tu es malade et tu forces encore. Alors que cela ne te ressemble pas. C'est quoi ? Tu as peur que je t'en veuille parce que tu es malade alors que moi c'est « pire » ?

Je reste bouche-bée sur place. Comment ?...

-Non. Je vais bien.

-C'est pas ce que disais le thermomètre ce matin. Tu sais faut l'éteindre normalement.

Je me lève soudainement, en grognant. Mais un vertige me prend encore et je dois avouer être trop fatigué pour un geste aussi brusque.

Eren se dépêche de venir vers moi et de poser sa main sur mon front.

-Espèce d'idiot ! Vraiment !

Je lui lance un regard noir.

-Je me demande lequel de nous deux l'est le plus.

Il ignore la réflexion et appelle Hanji. Elle arrive et elle croise les bras.

-Je le savais.

Eren ne lui a encore rien dit.

-Levi, hors de question que tu viennes travailler en étant dans cet état. Tu rentres chez toi, ordre de Erwin.

Hein ? Eren me regarde et commence à prendre mon sac. Mon plan entier a échoué. Il ne manquait plus que deux heures.

Je ne cherche pas à rechigner plus longtemps et je suis Eren. On descend jusqu'à la voiture, qui est la voiture de Carla au passage et on monte dedans. Eren s'installe côté conducteur.

Il reste là silencieux.

-Tu m'as inquiété tu sais.

Je regarde à travers la vitre.

-Pourquoi tu forces autant alors que tu dois maintenant avoir 39,5 de fièvre ?

-Parce que je ne voulais pas t'inquiéter.

-A partir du moment où tu as dit ce matin que tu te sentais pas super, j'étais inquiet. Tu n'as fait que m'inquiéter d'avantage. En plus je sais ce que ça fait d'être malade et de faire comme si tout allait bien. C'est dure.

Je cherche à dire quelque chose mais il me coupe.

-Maintenant on va rentrer, se coucher et regarder un film jusqu'à que tu dormes. Et sache que cela me convient très bien ! Et que je suis content de pouvoir prendre soin de toi sans que ce soit l'inverse.

-Mais tu as déjà pris soin de moi au décès de ma mère.

-Je sais mais tu m'as déjà rendu la pareille. Donc maintenant on s'occupe mutuellement l'un de l'autre. Promis ?

Je le regarde et j'acquiesce. Trop mignon... Mes joues rougissent doucement. Vous comprenez maintenant ?

Pourquoi je l'aime.

Jusqu'au bout  -Ereri/Riren-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant