La réponse du directeur fut toutefois moins attendue que ce qu'Harry avait prévu. Celui-ci était encore à moitié assommé par les médicaments donnés par l'infirmière lorsqu' Albus lui annonça qu'il l'attendrait dans son bureau dès qu'il serait rétabli. La promesse ayant été faite alors que le cerveau d'Harry était encore brouillé par une multitude de potions, elle fut oubliée aussitôt faite.
Ce fut Mme Pomfresh qui, une semaine plus tard, la lui rappela, le jugeant sans doute apte à se lever après cette période d'immobilité forcée.
C'est d'un pas hésitant qu'il quitta l'infirmerie et se dirigea vers le bureau du directeur. Il ne savait tout simplement pas à quoi s'attendre.
Ce fut pire que ce qu'il avait prévu.
Au fur et à mesure de son avancée dans le lieu centenaire, les images de son ancienne vie se superposaient à ce qu'il voyait actuellement. Parfois, il était même obligé de s'arrêter pour rendre hommage à un allié tombé au combat, ou, tout simplement, pour laisser couler ses larmes.
Il remercia Merlin de ne pas avoir à passer par la Grande Salle. Il savait que, s'il y entrait, il verrait les visages de tous ceux qui étaient morts pour lui.
Bien sûr, lorsqu'il était encore dans son futur, cela avait été tout aussi compliqué, du moins au début. Ensuite, le château avait été reconstruit, et quelques différences étaient apparues entre celui d'origine et le nouveau. Mais là, une véritable douleur lui enserrait la poitrine, de savoir que tout n'était pas perdu, que peut-être, il pourrait les sauver. Mais il savait également que s'il échouait, le nombre de morts augmenterait, et savoir qu'il pouvait avoir encore plus de vies perdues sur sa conscience le rendait tout simplement malade.
Il avait échappé de justesse à Peeves alors que Nick-quasi-sans-tête, à la gentillesse légendaire, lui avait indiqué la direction du bureau, sans savoir que son interlocuteur la connaissait déjà.
Il s'arrêta une nouvelle fois en voyant le piédestral avec les gargouilles vide. Il se les rappelait, gisant sur le sol, incapables de continuer à monter la garde. Elles vadrouillaient tout simplement dans le château pendant les vacances, se rappela-t-il à l'ordre.
Le bureau de Dumbledore non plus n'avait pas changé, si ce n'est le nombre d'objets argentés qui avaient l'air moins nombreux que dans le futur. Ils sifflaient et produisaient une légère fumée, comme si rien ni personne ne pouvait changer leur destinée. Les tableaux des professeurs le regardaient avidement, parlant entre eux. La pensine était négligemment posée sur un coin du bureau.
Une fois qu'il fut assis, Dumbledore introduit la réunion :
- Je dois dire que vos compétences m'impressionnent malgré votre jeune âge.
Harry paniqua intérieurement, se demandant ce que l'entité de Poudlard qui l'avait emmené ici avait bien pu mettre dans son dossier pour impressionner le grand Albus Dumbledore.
Déglutissant, il donna une réponse passe-partout par peur d'une erreur.
- Vraiment ?
- Oui. Le fait, notamment, que vous auriez pu passer les examens d'Auror sans les préparatifs d'après votre instructeur, notamment. Ou que vous soyez un animagus. Ou encore que votre pédagogie convenait à chacun de vos élèves.
Il le regardait d'un air curieux, attendant visiblement des réponses, alors qu'Harry soupirait de soulagement. Visiblement, le dossier était rempli d'informations qu'il connaissait déjà.
- Je me suis inspiré des Moldus. Dès gens très intelligents, lorsque l'on y regarde, et avec un demi-siècle d'avance sur nous. Leurs idées de pédagogie inversée et autres sont très instructives. Quand à mes capacités, j'avais un très bon mentor.
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Poudlard à l'appareil
FanfictionUn voyage dans le temps et hop ! Harry Potter est chez les Maraudeurs. Pour éviter les morts, les pleurs, la douleur, la crise économique, le monde sorcier en ruine. Et les problèmes commencent. Le premier ? Éviter Dumbledore et sa perspicacité. Le...