Les cours se déroulaient sans changement notables pour Harry ; la vie suivait son cours, les élèves apprenaient, il discutait en salle des professeurs de la montée en puissance de Voldemort, des bêtises des Maraudeurs (la dernière en date datait d'il y a trois jours, ils avaient réussi à changer le mot de passe de la salle commune des Serpentard grâce à un sortilège de Confusion avancé, ceux-ci n'avaient pu y rentrer), de la prochaine sortie à Pré-au-Lard qui risquait d'être annulée à cause des récents événements (comprenez par là, les agissements de Voldemort et sa clique), des ASPIC et des BUSE qui approchaient à grands pas (même si ce n'était que le début de l'année, certains élèves angoissaient, et les professeurs, dont Harry, se montraient intraitables pour les classes concernées), des options des élèves (Harry avait demandé quelques explications sur la réussite scolaire inattendue de Peter Pettigrow).
Quelques semaines après la rentrée, en pleine insomnie, une réalisation frappa pourtant Harry : il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il était dans le passé. Pour changer le futur, oui, mais de quelle manière ? Que changer ? Éviter la guerre, ou faire en sorte que l'avenir soit moins sombre ? Comment ? Pourquoi lui ? Tant d'autres personnes auraient pu être à sa place, et, il en était sûr, mieux faire le travail. Et dans tout cela, la crainte que ce qu'il craignait le plus se réalise.
Une nouvelle fois, il maudit son impulsivité : celle qui lui avait fait envoyer le Sirius du futur au-delà du voile de la Mort, celle qui lui avait fait aller au-devant de Voldemort sans plus réfléchir quatre ans auparavant, et celle qui l'avait envoyé ici alors qu'il n'avait même pas toutes les cartes en mains.
Il se leva, et décida que la meilleure manière d'être à l'écoute de l'entité de Poudlard qui l'avait envoyée ici était d'être dans un endroit calme. L'image de la tour d'Astronomie lui vint à l'esprit, et, sortant de ses appartement, il s'y rendit.
Effectivement, dans la nuit sombre, tout était silencieux. Il remercia Merlin de ne pas avoir mis de cours d'astronomie le lundi soir, il ne serait ainsi pas dérangé.
En arrivant au sommet, il referma brièvement les yeux, laissant le temps à l'image de Dumbledore se précipitant dans le vide suite à l'Avada Kedavra de Rogue glisser sous ses paupières.
Ils étaient et seraient toujours là, rôdant, les fantômes du passé, le hantant, se mélangeant à la réalité.
Il posa son front contre le mur et referma les yeux. Il lui fallut quelques minutes avant de laisser ses pensées totalement aller et divaguer. Il savait que c'était la meilleure manière pour être à l'écoute des pensées des autres.
— Je savais que tu reviendrais, fit la voix.
— Cela ne serait pas arrivé si j'avais tout su depuis le début.
Sa voix intérieure contenait une pointe d'agacement et de curiosité.
— Non, mais tu aurais alors refusé.
— Peut-être pour des raisons légitimes. Lorsque l'on se fait manipuler plusieurs fois, il y de quoi être sur ses gardes... J'ai le droit d'être en colère.
De nouveau, ce fut le visage de Dumbledore qui s'imposa à ses pensées.
— Mais tu ne l'es pas. Parce qu'au fond, j'ai raison.
Cette réflexion énerva Harry plus qu'il ne voulait se l'avouer. Il détestait les gens sûrs d'eux et qui ne se remettaient jamais en question, et il décida de changer de sujet.
— Alors, pourquoi suis-je ici ?
— Tu connais la réponse. Parfois, Harry Potter, il faut simplement accepter ses peurs...
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Poudlard à l'appareil
FanficUn voyage dans le temps et hop ! Harry Potter est chez les Maraudeurs. Pour éviter les morts, les pleurs, la douleur, la crise économique, le monde sorcier en ruine. Et les problèmes commencent. Le premier ? Éviter Dumbledore et sa perspicacité. Le...