XLV

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[Bonne année ❤️ Je suis de retour ici, j'ai presque finir d'écrire l'histoire donc je reviens en force ! N'hésitez pas à relire les deux ou trois derniers chapitres pour vous remettre dans le bain ! Et bonne lecture 😍 Les chapitres seront postés tous les deux jours]

D'une oreille, je suis mon cours si peu passionnant. Mes yeux font des allées-retours entre mon ordi, le prof et mon portable. J'attends comme un désespéré la réponse de Kris, qui ne vient pas. Depuis quatre jours, c'est silence radio : pas d'appel, pas de messages depuis que je suis revenu en cours. C'est en train de me rendre dingue.

Avec un énième soupir, je déverrouille mon portable et fais défiler notre semblant de conversation. Que des messages de ma part et des petits "vu" du sien. Le pire, c'est que ce connard lit mes mots mais ne prend même pas la peine d'y répondre.

Mes doigts tapent à nouveau contre l'écran, même si je sais que ça aura le même effet que les cinquante fois précédentes : le vide.

"Un café, ça te dit ?"

J'attends, les ongles qui cognent le bois du pupitre. Ma voisine me jette un regard noir et j'arrête, m'affalant un peu plus sur mon siège. Putain, il joue à quoi ? Le "vu" s'affiche une nouvelle fois mais Kris ne me répond pas. Le Chad désespéré fait alors son grand retour.

"J'ai fait quelque chose de mal ? Dis-moi s'il y a un problème mec..."

Message lu. Pas de réponse.

"Kris, putain ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Je suis là pour toi, arrête de me foutre des vents"

Message lu. Pas de réponse.

"Dis-le si tu veux arrêter de me parler."

Message lu. Et enfin, trois petits points dansent sous mes yeux, signe qu'il répond. Mon cœur s'affole et je me redresse brusquement, le souffle court.

"Est-ce que tu m'aimes, Chad ?"

Bordel. Les larmes me montent violemment et je ferme les yeux, le cœur lourd dans ma poitrine. Mon portable vibre entre mes doigts et j'ai peur de me confronter à ce qu'attend Kris depuis plusieurs semaines. Je ne sais pas quoi lui répondre. Bien sûr que je l'aime, c'est une évidence. Mais est-ce qu'on parle du même amour ?...

Je prends une inspiration, laisse tomber mon cours et lis le dernier message de Kris.

"Non, ne répond pas en fait. Je sais que c'est le cas, je ne remets pas en cause ce qu'il y a entre nous. Et je n'ai pas envie d'en parler maintenant. J'ai juste besoin de toi, là. Je t'attends à l'entrée de ta fac."

Il ne me faut pas plus de deux secondes pour fourrer mes affaires en vrac dans mon sac, bousculer ma voisine et descendre l'amphi sous le regard outré de mon professeur.

Il faut que je retrouve Kris. De suite.

Instants fugacesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant