Chapitre 54 : San

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Il quitta la soirée sans plus un mot, sans plus un regard à Sam. Il rentra chez lui en titubant, et sa mère lui bondit dessus au moment où il poussa la porte.

I - Cyril ! Où est-ce que tu étais ?! J'étais morte d'inquiétude !

L'appelé ignora la question de sa mère, mais celle-ci le rattrapa.

I - Reste-là, jeune homme ! Demain, tu as rendez-vous avec ton psychologue !
C - Quoi ?! J'suis p't'être bourré, mais j'sais que c'était pas demain !
I - Je l'ai déplacé. Alors ne t'avises pas de te lever en retard, bourré ou pas ! Et tu brosseras tes dents...

Cyril grommela sur cette dernière réflexion avant d'aller se laisser tomber sur son lit, toujours habillé.

Il se réveilla, le crâne vrillé, par l'appel de sa mère. Il s'habilla le plus simplement et ne manqua pas de se brosser les dents, parce qu'il devait s'avouer que son haleine le dérangeait lui-même. Il ne mangea pas, habitude qu'il avait prit à mesure qu'il plongeait dans sa tristesse.

Et à 9h30, ils étaient tout deux dans la voiture, et dans le silence.
Ils arrivèrent et Cyril monta dans la salle d'attente. Il fût bientôt accueilli par un homme qui lui tendit la main, poigne qu'il serra mollement. Il entra dans la salle, en colère après le psy. Après sa mère. Après Sam. Après le monde entier. Il détestait devoir l'admettre, mais il se mettait en colère pour un oui ou un non.
Le psychologue lui demanda s'il allait bien, et il ne répondit pas.

Qu'est-ce qu'il avait à répondre, de toute manière ? Que ça allait et mentir, ou dire la vérité et devoir déblatérer toute sa vie pourrie. L'homme le détailla, avant de reprendre.

Cl - Moi, c'est Clément et je suis ici, ou plutôt tu es là, pour que je t'aide.
C - Et comment vous allez m'aider ? En me parlant ? Je le fais déjà tout les jours, et ça change rien, merci.
Cl - Tu te parles à toi-même ?
C - Ouais, je me dis juste que je suis schizophrène.
Cl - Non, ça peut t'aider également.
C - On s'en fou. J'suis pas sûr que grand-chose puisse m'aider.
Cl - Et qu'est-ce qui te fais penser ça ?
C - Parce que rien ne m'aide depuis...

Il avait son prénom sur les lèvres, mais il ferma celles-ci et se tut.

Cl - Depuis ?
C - Peu importe.

Il se sentait braqué dès que Maxime revenait dans son esprit. Son psychologue griffonna hâtivement avant de relever la tête.

Cl - Il y a une raison qui te rend si pessimiste ?

Cyril eut un rire sarcastique. Il en avait demandé une, alors devait-il toutes les lister ou il n'en disait qu'une ? Mais il choisit de se taire.

Cl - Tu ne veux pas en parler ?
C - J'ai l'air ?
Cl - J'essayais simplement d'introduire la chose.

Le rouquin soupira et croisa les bras, toujours debout devant son siège. Il était tellement agacé de cette situation.

C - J'ai rien à dire hormis que ma mère estime que je dois venir ici.
Cl - Et pourquoi, d'après toi ?
C - Ça, faudrait lui demander.
Cl - Tu n'as pas une idée ?
C - J'sais pas, parce que j'étais bourré hier soir ?
Cl - Et pourquoi tu l'étais ?
C - Oh j'sais pas, p't'être parce que ma meilleure amie est encore amoureuse de la pétasse qui l'a rendue alcoolique et dépressive ? Et qu'elle est encore aller se fourrer avec, ou plutôt lui fourrer ses doigts ?

Le psychologue haussa légèrement les sourcils avant de reprendre son expression professionnelle.

Cl - Pourquoi penses-tu que c'est elle qui a mis ta meilleure amie en dépression ?
C - Parce qu'elle a joué avec elle, l'a envoyée chier quand elle a plus eu besoin d'elle et maintenant qu'elle mouille comme une chienne elle revient comme une fleur.
Cl - Et ça t'as affecté donc tu es allé boire ?
C - On va dire...

Le regard de Cyril se perdit dans le vide. S'il n'y avait que Sam, mais Maxime trottait toujours dans son esprit. Il ne pouvait pas l'ôter de sa tête, et même l'alcool n'avait rien pu faire.

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Aussi surprenant que ça puisse paraître, cette histoire n'est pas morte
( jvais essayer de revenir sisi 😭)

Live Through Love Or Die (SuperMixem)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant