Live Through Love Or Die (SuperMixem)

Chapitre 24 : I Can't Fix You

R - Oh excusez-moi, ça n'est pas le cas ? Je suis vraiment tête en l'air

Richard frotta l'arrière de sa tête alors que Cyril essayait de dissimuler le rouge qui lui montait nerveusement aux joues. Il se ressassait leur baiser et il était presque sûr que Maxime le faisait aussi. Il jeta un coup d'œil au susnommé et la panique qui l'avait envahit le quitta instantanément. Il détaillait les petites mèches qui retombaient devant les iris noisettes, la lèvre fendue et humide, ce petit air innocent. Comment se faisait-il que c'était toujours les personnes ayant vécus des atrocités qui affichaient cette innocence, comme s'ils n'étaient conscients de rien, pas même de leurs propres malheurs ? Il était heureux d'être aux côtés d'un être aussi pur mais il se sentait responsable de l'entretien de cette fragilité. Parce que s'il était aussi innocent, il était par conséquent naïf. Et il avait le sentiment de devoir le protéger.
Il fût ramener à la réalité par la voix du policier

R - Bon, nous allons y aller. Je vous tiendrez au courant

Isabelle s'approcha de Maxime et posa ses mains sur les épaules du jeune homme

I - Et que va faire de Maxime ?
R - Il va rester chez vous pour le moment. On verra ensuite

Les épaules de toute la "famille" s'affaissèrent de soulagement. Richard quitta la maison mais Maxime restait tout aussi stressé. Isabelle soupira

I - Je suppose que tu ne veux pas aller au lycée, Cyril...

Le susnommé acquiesça vaguement de la tête.

C - Mais Jordan et Maxime...
I - Je vais expliquer la situation aux parents de Jordan et Maxime reste ici avec nous
J - Je devrai sûrement y aller...
I - Je vais voir avec tes parents, d'accord ?

Isabelle laissa à nouveau échapper un soupir, visiblement exténuée du début de la journée. Elle quitta à son tour la pièce pour appeler le domicile des Rondelli. En attendant, les deux bruns s'assirent autour de la table, Cyril partit en direction des placards.

C - Vous voulez quoi ?

Maxime se contenta de refuser de la tête alors que Jordan demandait un café et à peu près n'importe quels gâteaux.

C - Si, tu dois manger Maxime
M - Mais j'ai pas faim !

Cyril eut un sourire attendri, quand il parlait d'innocence, il visait exactement ce côté du brun, quand il s'exclamait avec une voix d'enfant et une bouille tout aussi enfantine. Mais il ne se démonta pas malgré ça

C - T'as déjà presque rien mangé hier soir ! Alors tu mangeras pareil que Jordan

Liant le geste à la parole, il lança un paquet d'Oreo sur la table alors qu'il préparait un café pour Jordan. Ce dernier ouvrit le parquet et tendit des gâteaux au brun, qui déclina. Mais ses deux amis insistèrent. Il ne mangea que deux des biscuits et ne but rien. Plus tard, Isabelle revint, un sourire bienveillant sur le visage

I - Jordan, tes parents sont d'accord, à condition que tu y ailles demain
J - Merci Madame !
I - Je me tue à te dire de m'appeler Isabelle !

Jordan et Isabelle partirent en débat une énième fois à ce sujet tandis que cette fois, c'était Maxime qui couvait du regard. Il prêtait attention à la précaution que prenait le roux pour plonger son gâteau dans son lait. Et même si ça n'avait aucun rapport, il repensait à hier soir, leurs baisers. Il se disait que c'était une erreur, et qu'il devrait sûrement s'excuser auprès de celui qui avait été, le temps de deux baisers, son amant, mais également cette dernière semaine son sauveur. Non, à l'évidence non, il aurait pu s'en sortir seul.
Qu'est-ce qui était passé par la tête de ce jeune homme pour qu'il se mette à le défendre corps et âme ? Il trouvait ça ridicule et en y repensant, il sentit la colère le gagner. Pourquoi cet imbécile se tuait à faire ça ? Ils se connaissaient à peine, voir même pas et lui, il s'amusait à prendre toute sorte de risques pour un inconnu. À l'évidence, il n'était pas conscient de quoi était capable son père. Et ça l'inquiétait. Non pas qu'il était attaché au roux, mais il ne voulait pas avoir une mort sur la conscience. Si Léo apprenait que c'était les Soudant et Jordan qui l'avaient sortis de son emprise, il les exterminerait tous. Même s'il aurait pu s'en tirer seul, il leur était... "redevable" de l'y avoir aidé. Il ne savait pas où il allait loger, si son père perdait sa garde. Isabelle semblait réellement vouloir le garder ici et il se voyait mal refuser mais il y avait Cyril. Et si la mère de celui-ci était d'une bonté sans pareille, lui était envahissant. Et il y avait toujours cette gêne, tout ça parce qu'il avait voulut défier le rouquin. Quel imbécile, il aurait dû le repousser. Ou juste apprendre à clouer son bec. Au moins, ça lui servira de leçon. Il se rendit compte que son regard, même s'il était perdu dans le vide, était dirigé en direction de Cyril, qui le détaillait, toujours avec cette gentillesse agaçante. Et Maxime n'avait qu'une hâte : mettre les choses au clair avec lui.
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BASTON BASTON ! pardon 😂😂