Live Through Love Or Die (SuperMixem)

Chapitre 66 : Time

Cyril resta silencieux un moment avant de finalement répondre vaguement.

C - J'suis là pour mon espèce de dépression aussi, ils m'ont rien diagnostiqué mais bon...
E - T'en fais pas, ça va aller.
C - J'aimerai être capable de me dire pareil.

E - Dis, tu me feras lire tes poèmes, un jour ?
C - T'es bien curieux, ça fait au moins deux semaines que tu me le demande !
E - Je sais, mais tu peux passer des heures penché sur ton bureau et ça m'intrigue !
C - Je te rappelle que toi aussi, tu le fais.
E - Mais toi, tu sais que je dessines.
C - Et toi tu sais que j'écris.
E - Rah ! T'es trop fort pour moi. Mais j'abandonnerai pas de si tôt !
C - Écoute, je te promet de t'en montrer un, un jour. De toute manière, on a pas l'air d'être partis pour sortir, alors.

Ils rirent ensemble, étrangement amusés de se retrouver ici, coincés dans cette chambre, ensemble depuis un mois.

E - Et tes cours, ça va ?
C - Pff, c'est tellement chiant de devoir faire mes devoirs ici et je comprends la moitié mais il manquerait plus que je décroche pour que ma mère m'abandonne.
E - Dis pas ça, elle est encore venue t'apporter des fringues, tes devoirs et même des gâteaux la semaine dernière.
C - C'est vrai. Et toi ?
E - Quoi ?
C - Tes parents, je les ai jamais vus. Ils sont aussi timides que toi ?

Ernest devant silencieux et Cyril, après quelques secondes, réalisa son erreur.

C - C'est un sujet sensible..?
E - T'en fais pas... Ils sont juste occupés.
C - Désolé.

E - Aujourd'hui, tu dois me montrer ton poème !

Ernest fit glisser un calendrier sous le rideau dont la date d'aujourd'hui était entourée en rouge, réveillant Cyril avec ses cris.

C - Hum, tu l'as vraiment noté ?
E - Oui, tu m'avais promis que tu m'en montrerai un soit à ton départ soit à tes deux mois ici !
C - Oui, oui... Mais je sais pas lequel te montrer...
E - Ça parle de quoi ?
C - Presque tous d'amour.
E - Presque ?
C - Bah... Y a un ou deux qui sont pas sur ça mais j'vais t'en montrer un sur l'amour. Je l'aime bien.

Il fit donc glisser timidement la feuille sous le rideau et Ernest s'empressa de la prendre. Les minutes qui suivirent fûrent silencieuses, et Cyril savait que le temps écoulé était bien plus que nécessaire pour le lire. Il brisa le silence, à moitié amusé, à moitié inquiet.

C - J'écris si mal que ça ?
E - Non je... Je l'aime beaucoup. Désolé si je t'ai donné l'impression que non mais... Il est vraiment beau.
C - Tu trouves..?
E - Oui, tu retranscris vraiment bien les sentiments. Je te savais pas si fleur bleue.
C - Oh non, ça va être mon nouveau surnom.
E - Tu me connais que trop bien.

C - Et moi, je pourrai voir ton visage ?
E - Je sais pas trop...
C - Quand je te visualises dans ma tête, je te vois avec un gros point d'interrogation sur la tronche. C'est pas très agréable.
E - Je vois... Écoute, je sais que tu es censé partir demain. Donc...

Cyril et Ernest s'étaient énormément rapprochés en deux mois et demi et Cyril aurait été tenté de feindre d'aller mal pour rester plus longtemps. Mais Sam, Jordan, ses parents avaient besoin de lui...

E - Je veux bien te montrer mon visage. À une condition.
C - Oui ?
E - D'abord, je dois te dire quelque chose.

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( Les grands espaces représentent des sauts dans le temps )