𝐛𝐮𝐭𝐭𝐞𝐫𝐟𝐥𝐲

🦢 - 𝟏𝟎 - 𝐚𝐭𝐬𝐮𝐦𝐮 𝐦𝐢𝐲𝐚

Tu déverrouillas la porte de votre appartement, déposas les clés, et enleva tes chaussures. Ton copain était encore à son entraînement, comme tu étais sorti(e) plus tôt du travail. Tu plaças ton sac sur le comptoir de la cuisine, avant de te servir un verre d'eau. Au moment où tu fermas le réfrigérateur, tu observas la photo aimantée à ce dernier. Cette photo, vous l'aviez prise il y a maintenant presque 4 ans lors de votre premier rendez-vous, ce jour même où il s'était confessé. Vous vous étiez rencontrés au lycée et vous avez commencé votre relation pendant votre troisième année. Tu souris en pensant à tous les moments que vous aviez passé ensemble depuis. Il avait réussit à te combler, et à faire de toi une personne heureuse. Alors que tu finis ton verre d'eau en sombrant peu à peu dans tes souvenirs, tu entendis un bruit sec à l'étage. Tu arrêtas donc tout mouvement et tendis l'oreille pour savoir si c'était un hasard ou si il fallait que tu t'inquiète. Au bout de quelques secondes, tu entendis un bruit plus sec, ainsi qu'un gémissant féminin étouffé. Tu commenças donc à légèrement paniquer, et pris un des plus gros couteau de la cuisine. Tu avais vu assez d'histoire terrifiante pour réagir comme ça. Tu pris ensuite ton téléphone portable qui était dans ton sac, et commença ton chemin vers le lieu des bruits, dans le plus grand des silences. Une fois arrivé(e) en haut des escaliers, tu remarquas que la porte de votre chambre était entre-ouverte, et il y passait de la lumière.

- Tu es magnifique bébé...
- Toi aussi 'Tsumu...

Ton monde arrêta de tourner. Tu n'avais pas entendu la voix de ton homme, tu n'avais pas entendu une femme l'appeler, pas dans votre chambre. Même si les faits étaient là, tu n'arrivais pas à y croire. Pas après tout ce que vous aviez vécu. Le coeur lourd, tu t'approchas a pas de loup vers votre chambre, et poussas légèrement la porte pour voir l'intérieur. Et tu acceptas l'évidence. L'homme que tu aimais était en train de commettre l'adultère. Tu reculas à petits pas, jusqu'à heurter légèrement le mur derrière toi, ta main sur la bouche pour n'émettre aucun bruit, les yeux brouillés de larmes. Ton coeur te faisait tellement mal, et tu avais l'impression que le monde marchait au ralenti. Après quelques minutes où tu étais resté(e) immobile, les larmes coulant silencieusement sur ton visage, tu décidas de quitter ton propre appartement, l'atmosphère étant devenue trop étouffante. Tu laissas le couteau tomber sur le sol avant de descendre les escaliers à toute vitesse, ne remarquant même pas que l'activité qui se déroulait dans ta chambre s'était arrêtée. Tu pris ton sac, enfila tes chaussures et pris tes clés, avant de quitter ton logis en claquant la porte. Tu dévalas les escaliers de ton immeuble, n'ayant pas le temps d'attendre l'ascenseur. Une fois en bas de ta rue, tu commenças à fuir sans savoir où tu allais. Tout ce que tu voulais c'était quitter cet endroit le plus vite possible. Dans la précipitation, tu avais oublié ton manteau. Ton coeur n'avait jamais été aussi brisé, et tu ne pouvais t'arrêter de pleurer. Tu venais de te faire trahir par la personne que tu aimais le plus au monde, avec qui tu partageais tout, celle en qui tu avais le plus confiance. Tout ce que tu avais construit pendant 4 ans venait d'être réduit à néant. Après quelques minutes de marche, tu décidas d'appeler un équipier de Atsumu.

- (T/p), comment tu vas ?
- Kōtarō... je...
- Ça ne va pas du tout... Tu es où ?
- Je ne sais pas...
- Envoies-moi ta localisation je vais passer te chercher. J'envoie un message à Tsum-Tsum pour lui dire que tu es avec moi.
- Non ! Surtout pas ! Ne lui envoie rien s'il te plaît...
- Qu'est-ce qu'il se passe (t/p)...
- Atsumu est venu à l'entraînement aujourd'hui ?
- Oui pourquoi ?
- Mais vous ne devriez pas encore y être ? Les entraînements finissent à 19h non ?
- (T/p)... Ça fait 5 mois que les entraînements finissent à 18h...

Les larmes redoublèrent sur ton visage, et le choque fut si grand que tu tombas sur les genoux, la tête baissée. 5 mois...