Testament D'un Mariage

Chapitre 21 :

Point de vue de Maria :

Au bout de quelques minutes, je pris mes clefs de voiture et sortis de la maison.
Du coin de l'oeil, je cherchais belle-maman et sa fille mais heureusement je les apperçu un peu plus loin.

- Venez ! Je vous emméne chez moi ! Dis-je une fois auprés d'elle.
- Non, on trouvera bien...
- Belle-maman ce n'est pas le moment pour étaler ta fierté, aprés tout tu as presque le même âge que ma mére donc je me comporte avec toi comme j'aurais aimé qu'on se comporte avec ma mére dans ces moments là.  La coupai-je.
- Maria, elle a raison, on....
- Crois moi je ne le fais pas pour une vengence Mamy ! Je le jures ! Lui dis-je. La vie est imprevisible, demain cela peut être moi !

Elles se regarderent sans rien dire.

- Montez dans ma voiture, je vous y emméne au moins jusqu'à ce vous trouvez autre part ou que Hussein reprenne raison.

Elles montérent enfin dans ma voiture sans mots.
Durant le trajet, ce fut un silence radio donc je mis la recitation du Coran en écoute.

Une fois chez moi, ma mére leur souhaita la bienvenue car je l'avais prevenu avant donc elle avait tout préparé pour qu'elles se sentent à l'aise.

- Je vous promets de faire tout ce que je peux ! Passez une trés bonne fin de soirée sous la protection d'Allah ! Leur dis-je aprés avoir toquer dans leur chambre.

Belle-maman me regardait à peine, elle semblait vraiment trés trés mal à l'aise mais avec ma mére, je sais qu'elle ne tardera pas à aller mieux.

- Oui merci beaucoup ! Dit Mamy.
- Maria ? Je...je...
- Belle-maman ne t'en fais. Tout ce que j'ai fais, je devais le faire ! Lui dis-je en prenant sa main. Ça va aller daccord ?
- Daccord ! Dit-elle.
- Mamy tu prends soin d'elle hein ! Allé au-revoir ! M'en allai-je.

Je sortis de la chambre et rejoignis ma mére au salon.

- Chérie, tu t'en vas ?
- Non, j'ai besoin de te parler !
- Viens là ! Dit-elle en m'ouvrant ses bras.

Je la serrais fort.

- Ça ne va pas, on dirait ? Demande t'elle en réajustant ma touffe de cheveux sous mon voile.

Je n'étais pas encore voilée mais j'avais fini par prendre l'habitude de ne pas sortir sans un voile posé sur ma tête. Et ça faisait vraiment un bout de temps que je ne portais plus mes perruques ni ne mettait mes méches.
Même les habits serrés et courts je ne les portais plus en dehors de chez moi.
Avoir Aisha comme amie m'a vraiment aider sur tous les plans.

- Maman je...je t'avais promis de ne jamais faire à Aisha du mal non ? Saches que je suis ici pour que tu m'empêches de rompre cette promesse !
- Comment ça ?
- Hussein ne vis que pour Aisha et j'en ressens desormais une certaine jalousie qui pourrait nuire à ma relation avec elle. Je ne veux pas en arriver là ! Je veux que tu m'aides, que tu me fasses des rappels ! La suppliai-je. S'il te plaît, je veux que tu m'en empêches. Umar Ibn Al-Muhâjir rapporte que ‘Umar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz lui a dit : « Lorsque tu me verras m’écarter de la vérité, attrape mes vêtements, secoue-moi et dis : qu’as-tu ‘Umar ? » ‘Umar Ibn Al-Khattâb a dit : « Qu’Allah fasse miséricorde à celui qui nous révèle nos défauts. ».  Alors maman dis moi mes defauts !
- Ma fille, que la jalousie fasse de temps en temps son entrée dans ta vie n'a rien de diabolique mais tu peux le combattre, enfait tu dois le combattre sinon ta vie serait sans épreuve. Ton unique défaut est que tu ne reflechis pas quand tu es sur les nerfs et cela me fait peur Maria. En polygamie, il n'est pas nouveau que de temps en temps tu ressentes une certaine jalousie mais ne la laisse pa s'accroître ni s'imposer. Tu dois y mettre un terme ! J'en suis sûr Aisha a aussi dû en ressentir mais elle a su dompté cela donc toi aussi tu dois le faire ma fille.
- Je sais ! 
- Dailleurs ta jalousie n'a rien à voir avec Aisha mais c'est dû au comportement de Hussein.  Mais tu dois le comprendre Maria, Hussein est entrain de perdre celle qui a toujours été là pour lui et qui l'a élevé plus haut que sa valeur. Tu croyais qu'il allait le prendre comment ?
- Maman il a clairement dit qu'appart Aisha, il s'en foutait du reste !
- Arrêtes de faire l'idiote et ne le prends pas sur la defensive ! Utilises un peu ta tête, il a mal, il a peur et il est énervé, pourquoi donc tu prends tout ce qu'il dit à coeur ?
- En tout cas ça fait mal et je ne vais pas rester dans...
- Je te fouttrais une giffle si tu me parles de divorce ! Donc toi quand ça va bien, tu es cool tu restes mais dés que ça va pas, tu t'en va pas ?  Le mariage c'est un jeu tu crois ?
- Mais maman...
- Il n'y a pas de ''mais maman'' qui tienne. M'arrêta t'elle en me pointant du doigt. L'islam nous apprends que : Quand tu vois ton compagnon se mettre en colère et l'entends dire des choses déraisonnables, n'y attache aucune importance, ne lui en fais pas reproche !  Il est dans l'état d'un homme ivre, il est inconscient. Supporte plutôt son emportement avec patience, ne cherche pas d'aide contre lui ; Le démon l'a vaincu, la nature s'est déchaînée et la raison s'est retirée. Et si tu lui fais des reproches ou que tu lui répondes sur le même ton, tu seras comme un homme en possession de sa raison qui fait front devant celui que le démon possède, ou comme un homme qui a toute sa conscience et qui en réprimande un autre tombé en défaillance. Donc c'est toi qui commets la faute !
Considère-le plutôt avec pitié et sache bien que, lorsqu'il retrouvera sa lucidité, il se repentira de ce qui est arrivé et saura reconnaître le mérite de ta patience. Le moins que tu puisses faire pour l'exorciser est de l'abandonner à ce qu'il fait dans sa colère jusqu'à ce qu'il se reprenne. C'est là une attitude que doit observer l'enfant devant la colère de son père, l'épouse devant celle de son mari.... Lui laisser trouver soulagement dans ce qu'il dit, ne pas en faire cas, il se remettra, repentant et demandera qu'on l'excuse. Mais si l'on se dresse contre ce qu'il dit et ce qu'il fait, l'hostilité deviendra réelle et quand il retrouvera ses esprits il réclamera compensation.
- C'est plus facile qu'à dire qu'à faire maman mais je...je vais essayer !
- Tu vas y retourner, tu vas assister ton mari et tu vas reconforter Aisha. Je veux que tu sois une femme qui ''coud'' les liens et non pas celle qui les ''rompts''.  Il ne s'agit pas de toi dans ce probléme mais plutot de Aisha et Hussein. Tu dois leur apporter ton aide et pas le contraire.