Chapitre 30 :

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Point de vue de Maria :

- Je crois qu'il ne m'aime plus ! Dis-je en me laissant tombé dans le lit de ma mère pendant qu'elle tenait son petit fils dans les bras.
- Pas du tout ma chérie, tu te trompes lourdement. Il est juste compréhensif et c'est bien pour cela qu'il t'a ramené ici. Pour que tu te reposes.
- Je sais pas ce qui me prend maman mais j'ai envie de rien. Je suis à bout. Je n'aime plus me faire belle, je suis tout le temps fatiguée, angoissé, sur les nerfs. Pfff !
- Dans notre pays, on fait plus attention à la femme dès lors qu'elle accouche pensant que les douleurs sont finis mais hélas ! Cependant toi ce qui t'arrive c'est une dépression post natale et il faut qu'on y travaille. Tu vas rester ici 1 mois et tu vas te reprendre in sha Allah.
- Mon mari a dit que je peux rester ici autant de jours que je veux.
- Tu restes ici 1 mois et tu t'en vas. Demain je ferais appel à mon médecin et tu lui parleras de ce qui t'arrive comme ça il te donnera des médicaments et un cure in sha Allah. Et à partir de maintenant tu fais plus rien, tu ne feras que manger, boire et dormir. Tu vas te reprendre physiquement, mentalement et psychologiquement ensuite tu iras rejoindre ton foyer. In sha Allah !
- Puisque je n'ai pas mon mot à dire ! Haussais-je les épaules.
- En attendant tout ce que je te demande c'est de sortir de ta baisse de foi et de te renforcer religieusement.
- D'accord in sha Allah, j'y comptes bien ! Soufflais je en soulevant la couverture pour prendre place dans le lit.
- Tu peux dormir tranquille, je m'occupe de mon petit fils.
- D'accord mais fais attention à lui hein !
- Tu oublies que c'est moi qui ait pris soin de toi jusqu'à ce que tu aies cette âge ! Rit-elle avant de sortir de la chambre.

C'est ainsi que je passais 30 jours chez ma mère et je dois avouer que ces jours là, j'en avais vraiment vraiment besoin au plus haut point. Le médecin de ma mère m'a prescrit des antidépresseurs et autres types de médicaments pas dangereux pour l'allaitement du bébé. Et en plus de cela, j'avais eu beaucoup de repos !
Maman me faisait chaque jour trois collations, 1 à midi, 1 à 18h et 1 autre à 23h en plus des 3 repas quotidiens. Petit à petit je reprenais mon poids initiale et même bien plus que prévu.
J'allais mieux et ma foi aussi n'était pas en reste malgré que je n'étais pas encore apte à prier.
Que dire de plus ? J'allais mieux.

Dans cette période là, Hussein m'a beaucoup assisté, il passait me voir chaque jour et passer des heures avec moi et son fils. J'avais droit à des surprises chaque semaines, tantôt des fleurs tantôt des chocolats, tantôt de la glace, ou des livraisons de box brunch...
Ah oui ! La dernière fois j'ai eu droit à des fleurs éternelles sous une cloche + une lettre magnifique.

Et Aisha ! Ah celle-là ! Elle m'envoyait tout son amour et sa compassion. Elle est venue me voir à trois reprises en compagnie de ma magnifique homonyme, Maria.

J'avais aussi eu des nouvelles de ma belle famille bref je suis comblée !

- Chérie, tes bagages sont dans la voiture, on y va ? Demande Hussein, ayant Mouhamed dans le porte-bébé ventral.
- Oui, je.. j'étais entrain de rêvasser.
- Comme toujours ! Rit-il. Merci beaucoup maman d'avoir garder ma femme et de l'avoir aider à se retrouver. Je t'en serais éternellement reconnaissant sachant que cela n'a pas dû être facile. Rajoute Hussein à l'encontre de ma mère. Je ferais beaucoup de prières pour toi in sha Allah. Qu'Allah t'accorde une longue vie !
- Amine ! Je t'en prie mon chéri, au moins j'ai eu un peu de compagnie. Ça m'a fait plaisir d'avoir un peu de bruits et d'éclats de rires dans mon petit chez moi. Rétorqua ma mère.
- Merci pour tout maman, tu vas trop me manquée ! Dis je en lui faisant un câlin avant de déposer un baiser sur son front. Je t'aime !
- Je t'aime aussi mon ange !

Je m'accroupis afin qu'elle me donne à nouveau sa bénédiction et elle nous accompagna jusqu'à la porte.

- Tu te sens à nouveau prête pour affronter ton quotidien ?  Me demande t'il en passant sa main sur mon épaule.
- Oui, Maria la battante est là ! Pris-je toute mes aires le faisant rire.
- Et tu crois vraiment que t'as le choix petite fille ? Montes dans cette voiture, conduis moi chez moi  et sers moi à manger ! Dit-il d'une voix autoritaire pour me taquiner.

Testament D'un Mariage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant