Testament D'un Mariage

Chapitre 31 :

Point de vue Hussein :

Aujourd'hui je me suis réveillé le matin, pas au top de ma forme, avec l'idée de méditations et une forte pensée à la mort.
En parcourant dans mes pensées tout ce dont Allah m'a fait grâce. Les bienfaits dont il m'a gratifié sont innombrables. Et cela me fait énormément peur aussi car je sais oui j'en suis sûr que pour chaque centime pour chaque souffle de vie que j'ai en ma présence, j'y rendrais compte devant Le Majestueux.

Malheur à moi !
Ai-je bien traité ma femme ?
Est-ce que l'une d'entres elle a de la rancune pour moi ?
Ai-je fait toutes mes obligations ? Leur ai-je donné toutes les droits ?
Mes enfants, sont-ils fières de leur père ? sont-ils heureux en ma présence ? Suis-je leur compagnon préféré de jeu ?
Mon argent est-ce que je le partage avec ceux que je connais et que je ne connais pas ?
Et ma mère dans tout ça, ai-je sa bénédiction ?
Ma religion, lui ai-je donné son importance dans ma vie ?
Allah SWT est-il à la base de tout mes faits et gestes ?
Le Messager Sallalahou Aleyhi Wa Salam, est-ce que j'ai appliqué sa Sounnah ?

J'ai l'impression qu'en suivant l'un je perds l'autre. Au final suis je quelqu'un de bien ?

[ À ce titre me vint les mots d'Ibn Al Qayyim :
Quand la lassitude disait : « Sauve-toi », la Législation islamique me criait : « Suffit comme péché d’abandonner ceux qui sont à sa charge. »
Et si la détermination me disait :
« Isole-toi ! », la Législation me répondait : « Et que feras-tu de ceux qui sont à ta charge ? » ]

Quelques fois la polygamie me pesait d'une façon que je peux finir par être dépressif tout en le cachant à mes femmes afin qu'elles ne se sentent pas blesser. Mais, pourtant, j'avais tellement minimiser les règles qui s'y collaient que toutefois je m'en mords les doigts aujourd'hui.
: « Celui qui a deux femmes et n'a pas été équitable entre elles viendra le jour du jugement en ayant son corps penché ».

Aujourd'hui j'ai envie plus que les autres jours, d'être loin de mon quotidien. J'ai envie de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux histoires....

Je pris donc mes clefs sur la table et sortis de mon bureau. Je montais dans ma voiture et roulais sans savoir où aller.
Finalement je me décidais de garer ma voiture et d'aller m'asseoir dans un des bancs publics.
À peine ai-je eu le temps de m'installer qu'un homme s'assit à l'extrémité du banc en vociférant sur ses enfants.

- C'est fou comme ils peuvent m'énerver ces deux gamins. C'est bien pour cela que je ne désire pas les emmenez nulle part ces idiots. Dit-il en enlevant le sable sur son habit.
- Qu'ont-ils fait ? Demandais-je surpris de la façon dont il parlait.
- Eh bien ils m'ont envoyé leur ballon en plein figure ! Répond t'il aussitôt.

Que ça ????

- Ce sont vos enfants ?
- Malheureusement oui ! Soupira t'il.

Je le regardai , choqué , avant de tourner mon regard vers ses enfants qui semblaient terrifier et pas du tout à l'aise devant cet homme.

- Eh bien je...je..je ne sais pas quoi dire. Bégayai-je. Je..je suis vraiment surpris.
- Pourquoi ? Demande t'il.
- Parce que sans vouloir vous manquez de respect, moi je sais que j'ai perdu ma vie quand mes enfants seront comme ça à mon égard ou que j'aurai un comportement pareil envers eux.
- Pourquoi ? Demande t'il ne comprenant pas.
- Eh bien j'aurais perdu l'essence de ma vie si un jour j'entre dans la maison et que je vois dans le visage de mes enfants qu'ils sont tristes ou gênés de me voir. J'aurais tout perdu si je nentends pas de mes enfants en rentrant à la maison ''Wesh il y a mon pote qui est là''. Je veux dire le jour où mes enfants préféreront être seuls que de me voir, ce jour là je serais le plus malheureux des hommes sur terre et même dans l'au delà. Moi avec mes enfants, je prévois qu'on se tappe des barres, qu'on fasse des deals sans que personne ne sache, qu'on fasse des ''cap ou pas cap'', des ''actions ou vérités'' vous voyez. Moi quand je suis avec mes enfants, je fais semblant d'être aveugle et il me dirige avec un bâton pour voir qui de la maison me donnera des pièces ou pas. Je veux que dès qu'il y ait le moindre soucis, ils savent que leur père est toujours là autant pour compter sur moi comme père ou comme un simple ami. Je veux que plus tard mes enfants me charrient parce que je n'ai plus de dents, que ma vision devienne de plus en plus fou ou parce que j'ai l'alopécie.