Testament D'un Mariage

Chapitre 13

Point de vue de Aisha :

Mon téléphone sonna par appel video sur whatsapp et ce fut ma mére, je decrochais aussitôt :

- As salamou aleykoum !
- Wa aleykoum salam wa rahmatoullah cherie, j'ai appris la nouvelle ca va ?
- Pas le choix oui ca va alhamdoulilah ! Dis-je.
- Ca va aller ma cherie, les premiers jours sont durs à vivre mais si tu te fais une raison ça ira in sha Allah.
- Oui in sha Allah.
- J'ai entendu que ta coépouse ....

Rien que le mot ''coépouse'' me faisait grincer les oreilles mais bon...

- Tu m'entends ?
- Euh non maman tu disais ?
- Je disais que j'ai entendu dire que ta coépouse a rejoint le domicile conjuguale !
- Oui en effet ! Hochais-je la tête.
- Tu la trouve comment ? Vous avez echangez ?
- Je la trouve hyper belle, séduisante et sexy. Avouais-je sincerement. Ma sha Allah. C'était la secretaire de Hussein. Comme toi avec papa !
- Aisha tu sais que les mariages ont été scellés bien avant notre naissance, on y peut rien. Que Hussein ait changé ou pas, sa secrétaire devait être sa femme ! Tu n'y peux rien et moi non plus !
- Je sais !
- Aisha souviens toi de mes débuts ! Souviens toi tout ce que j'ai vécu parce que j'étais deuxiéme femme ! Je sais que c'est pas le moment mais je te connais, je sais que autant tu peux être pieuse autant tu peux te laisser aller et devenir quelqu'un d'autre.
- Si c'est pas déja fait ! Fis-je tout bas.
- Écoutes ma chérie je sais que c'est dur !
- Toi tu ne sais pas. Tu ne l'as pas vécu ! Tu es deuxiéme femme et tu as toujours été la préféré de papa ! Tu ne sais pas ce que ça fait de se sentir abandonnée, de se sentir incompléte et tu ne sais pas surtout ce que ça fait de devoir ceder une partie de sa place à une autre. Lui expliquais-je les larmes aux yeux.
- Oui toi aussi tu ne sais pas ce que ça fait d'intégrer une famille qui a déja été construite et qui connait la premiere depuis des années, tu ne sais pas ce que ça fait d'être relayée au second plan, tu ne sais pas ce que ça fait de se sentir de ''trop''. Tu ne sais pas non à quel point ça nous fait mal d'être traitée de ''deuxieme'' ou de celle qui a gâchée la bonne ambiance parce qu'elle a suivit ses sentiments. Tu ne sais pas ce que ça fait d'être traité d'arriviste ou de profiteuse tout simplement parce que la premiére dame a construit l'homme avec qui tu t'es marié. Tu ne sais pas ! Dit-elle en pensant à tout ce qu'elle a vécu dans le passé.
- Et que vais-je devoir faire maman ? Lui faire des calins ? L'embrasser et lui dire que je suis heureuse ? Demandais-je en effaçant mes larmes.
- Non, je ne sais pas qui elle est et je ne connais pas son comportement mais souviens toi que tu ne serais vraiment croyant que lorsque tu souhaiteras à ton prochain ce que tu te souhaites à toi même.
- À elle ? Non je n'ai rien contre elle enfin si un peu mais pas beaucoup. Bref j'essaie de te faire comprendre que Dieu m'en est témoin je ne lui souhaite rien de mal, mais de la même façon je ne veux rien savoir d'elle. Qu'elle fasse sa vie de son côté et qu'elle me laisse tranquille c'est tout ! J'ai pas besoin de l'entendre ni rien d'autre.
- Ah bah ça c'est clair vu la façon dont tu le dis !
- Mon probléme c'est Hussein ! Je n'arrive plus à le regarder droit dans les yeux, tout ce qu'il fait me rappelle qu'il a une autre femme qu'il a courtisé depuis certainement des mois et quand j'y pense j'ai la haine et je veux plus rien faire pour lui ! Mais Alhamdoulilah alla kulli hall. Confessai-je en effaçant mes larmes.
- Je ne savais pas tout ce que pouvait traversé celle qui était là avant !
- Eh bah tu l'as devant toi maintenant ! Et je suis enceinte maman, s'il te plaît fais des doua'as pour moi !
- Ah ma sha Allah enfin une bonne nouvelle, que cette fois ci soit la bonne bi iznillah !
- Amine !

Il y eut un silence.

- Tu sais tout à l'heure elle m'a defendu devant belle maman !
- Ah oui ?
- Oui ! Hochais-je la tête.
- Qu'as tu fait ? Tu en penses quoi ?
- J'ai trouvé cela bizarre et j'ai pas confiance ! Je sais pas mais de toute façon j'ai pas besoin qu'elle prenne ma défense et je lui ferais certainement bien comprendre cela in sha Allah.
- Tu es libre de pas être amie avec elle, personne te le reprochera !
- Bien alors maman, tu passeras le salam au reste de la famille in sha Allah ! Je t'aime !
- Je t'aime aussi cherie et reprends toi ! Dit-elle avant de raccrocher.